Rencontre et apprentissage. (with Amalia Lewis)

Il y a des espèces de cylindres un peu partout. C'est des boîtes métaliques à l'allure de caravanes géantes disséminées sur Pandora pour les pilotes d'avatars. Celle ci est là pour nous qui sommes affiliés avec le peuple Omaticaya, que je n'ai pas encore rencontré. J'ai bien fait comprendre à mes "supérieurs" que je n'étais pas là pour les aider dans leur démarche de détruction de ce monde mais pour des raisons anthropologiques et ainsi l'étude des Na'vi. Mon but est surtout de devenir amie avec eux.

Je me tiens debout à coté de cette boîte qu'un scientifique est en train de calibrée. Une autre scientifique est là aussi, mais je ne la connais pas encore, et elle aussi possède un avatar. Je m'installe et je garde les yeux ouvert alors que le couvercle se referme sur moi. Je sens encore la matière plastique lorsque je ferme les yeux et soudain c'est comme si je tombais d'une falaise, mais sans la peur. Lorsque mes yeux s'ouvre, je suis allongée sur le sol à l'extérieur. Je vois des arbres tous autour de moi. C'est la seconde fois que je me connecte avec mon avatar, la première fois étant à la base pour vérifier que tout allait bien.
Je suis vêtue à la mode humaine, chose à laquelle je compte bien remédier une fois que je serais en contact avec les Omaticayas. Je me lève et j'observe cette flore magnifique.
L'immense cylindre qui se trouve quelques pas derrière moi gâche vraiment le paysage.
Tout près de moi se trouve des arbres à l'aspect étranges que j'avais déjà vu dans les documents qui se trouvaient chez moi. Mais c'est autre chose de les voir en vrai, de les avoir juste à coté de moi. Je n'ose même pas tendre la main pour les toucher. J'inspire un grand coup et je profite de cette planète merveilleuse en attendant ma collègue.

Respirer. Surtout respirer. Autour de moi la végétation est luxuriante, presque étouffante et l’air moite. Cela n’arrange pas mon impression de confinement. J’ai l’impression de ne pas être à ma place sur cette planète, trop disproportionnée par rapport à nous. Nous nous rendons dans une station de connexion afin de prendre le contrôle de nos Avatars. Nous sommes deux. Deux femmes. Un technicien nous accompagne. Son visage me semble familier. Peut-être l’ai-je déjà croisé à la base, ou bien il a un de ces visages… Vous savez, certaines personnes ressemblent à tous le monde. Peut-être que j’aurais l’occasion de lui reparler, mais pour le moment je ne m’intéresse pas à lui. Je suis dans mon mutisme habituel, cet état d’observation presque permanent et naturel chez moi. Je prends une nouvelle grande inspiration avant de pousser un profond soupir. Si j’ai peur ? Pas vraiment. En fait j’appréhende.

Je pénètre dans la petite bâtisse qui abrite nos modules de connections, précédée des deux autres humains qui m’accompagnent, et ôte le masque qui m’aidait à filtrer l’air de Pandora. Je les observe avant de m’approcher de l’un d’entre eux. Je laisse mon index glisser sur le rebord du cylindre métallique, plongée dans mes pensées. J’ai beaucoup d’heure de « vol » à mon actif. Tellement que je ne rappelle pas du chiffre exact. Malheureusement ce n’était que sur simulateur. Mon unique connexion avec mon autre moi, cet être immense aux traits incroyablement félins, ne s’est fait que sous contrôle, dans un laboratoire, afin de déterminer si ce « vaisseau » de muscles et d’os était parfaitement « calibré ». Mon Avatar. Mon nouveau moi. Cela signifie beaucoup pour moi. Cela veut dire que je vais renaître, faire partit d’un monde que je vais devoir découvrir telle une enfant. Et surtout cela signifie que je vais pouvoir étudier une nouvelle culture. L’observer, l’apprendre pour enfin l’assimilée afin qu’elle fasse partit intégrante de moi. Que j’aurais peut-être l’occasion de trouver ma place parmi la tribu que l’on m’aura assignée.

Je souris à cette idée alors que la jeune femme qui m’accompagne, et avec qui je n’ai pas échangé un mot depuis notre départ de la base, entre dans un des modules de connexion. Le technicien lance la séquence de liaison. Il pianote, sur une console attenante au cylindre, composant un enchaînement connu de lui seul, une partition informatique dépourvue de mélodie. Je prends une nouvelle bouffée d’air et porte mon index à ma bouche, nerveuse. Quelle sera ma réaction à ma première connexion en terrain non sécurisé ? Et si je ne contrôlais pas mon Avatar ? Et si je perdais pied, est-ce que quelqu'un sera là pour m’aider ?

Je n’ai pas le temps de me poser plus de questions, ni de répondre à celles-ci, car le technicien me fait signe de m’allonger dans mon module. Je m’exécute, mon cœur manquant d’exploser dans ma cage thoracique, et prends place dans la matière mole qui maintient mon corps dans une position confortable. Le couvercle est abaissé sur moi, me plongeant dans une inquiétante pénombre et je ferme les yeux, me forçant à me calmer. Nouvelle inspiration. Je dois faire attention à ne pas m’hyper ventiler. Je n’ai pas le temps de pousser ma réflexion plus loin car un éclair éblouissant emplit ma vision. A moins que ce ne soit dans ma tête, je ne sais plus trop. Un tourbillon lumineux m’emporte, loin, très loin, brouille ma conception des choses et mes sens. Puis je sens le souffle du vent sur mon visage. La perception de cette brise fraiche me parait différente. Ma main se dirige vers mon visage, touchant la peau légèrement granuleuse de mon autre moi. J’ouvre les yeux et tente d’habituer mes pupilles à la luminosité ambiante. Les couleurs sont différentes, plus claires, plus limpides. C’est comme changer de téléviseur. Je viens de passer d’une vieille casserole en noir et blanc à un écran haute définition. Cette comparaison me fait sourire. Je prends une nouvelle grande inspiration, chargée des parfums de la jungle et me redresse avant de me lever, lentement. Inutile de faire un faux mouvement lors de ma première sortie. Je souris à nouveau avant de me tourner vers la jeune femme, sous forme Na’Vi, qui se trouve à mes côtes et la détaille longuement.
— « Kaltxi. » lui dis-je enfin avec un hochement de tête.

Je salut mon interlocutrice et collègue d'un hochement de tête en ajoutant :

- "Kaltxi."

Puis je la détaille un moment, toujours autant impressionnée par la ressemblance que l'on a avec nos avatars alors que nous sommes si différents. Etant donné que je ne la connais pas du tout, je prends la parole en commençant par les usages.

- Je m'appelle Katniss Ripley, et je vous en prie appelez moi Ripley. Et vous ? Vous êtes ici en tant que scientifique aussi non ? En ce qui me concerne je suis anthropologue et je ne pourrais pas faire grand chose tant que je n'aurais pas eu l'occasion d'observer des Na'vi, ce qui est assez fustrant sachant qu'ils sont sans doute déjà en train de nous observer. Sachant en plus de cela la proximité que nous avons avec le village Omaticaya.

En même temps que j'attends sa réponse j'observe de plus près mon corps de Na'vi. Je l'observe par le biais du toucher car je ne quitte pas mon interlocutrice des yeux. Ma main gauche vient saisir son bras droit afin d'analyser la matière de cette peau, le détail des muscles. Puis je descend pour attraper mon poignet et j'appui pour sentir les petits os qui le compose. Ils sont plus solides que les os humains et cela se sent.
Je voudrais bien le servir de mes pieds pour tater les muscles de mes mollets mais ils sont prit dans ces satanées chaussures. Une manie humaine. Alors je me décide enfin à froler une feuille du bout des doigts. Les plantes d'ici sont nettement plus grandes que celle présentes sur terres, et elles présentent aussi des simulitudes pour certaines.
Je recroise mes bras autour de moi, écoutant ce que mon interlocutrice a à me dire.

— Mon nom est Amalia Lewis. Mais appelez moi Mi’niri. C’est ainsi que mes collègues et amis me surnomment. En effet, je suis aussi une scientifique. J’ai longuement étudié la sociologie et la psychologie des peuples de la Terre donc je suis un peu anthropologue à ma manière. Mon travail est vraiment axé sur les traditions et usages des autochtones ainsi que leur culture. Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de vous parler à la base. J’espère que nous ferons plus ample connaissance lors de nos sorties.

Alors que je me présente à ma nouvelle collègue, je laisse mon regard glisser sur les buissons et les arbres qui nous entourent. Je me sens observée, jugée, jaugée. Cela me met mal à l’aise. Je porte une main à ma tempe dans le but de remonter ma paire de lunette, mais ce tic défensif est aussitôt avorté. Je ne porte plus de lunettes. Il va me falloir un certain temps avant de m’habituer à mon nouveau corps. Reportant mon regard sur la jeune Na’vi qui me fait face je désigne la forêt d’un mouvement du menton.

— Maintenant que les présentations sont faites, nous devrions nous mettre en route pour le village Omaticaya. La Tsa’hik doit nous attendre.
Je n’attends pas vraiment la confirmation de ma collègue et fait quelques pas dans la direction de l’arbre maison que je vois dépasser de la végétation, au loin, avant de m’arrêter subitement. Je ne me sens pas à l’aise et mes pieds me font horriblement souffrir dans ces chaussures Terriennes. Il va falloir que je les enlève au plus vite.

— Je m’excuse, partez devant, je vous rattraperais.

Tout en parlant, je m’assois rapidement et commence à délacer mes souliers de marche, ne prêtant plus attention à Ripley. Une fois mes pieds agréablement libérés de ces carcans de cuir, je me remets debout et range la paire de chaussure dans mon sac, parmi mon équipement scientifique. Un simple carnet ainsi qu’un crayon de bois, un mètre ruban, une bouteille d’eau et quelques rations militaires qui pourrait me permettre de tenir une petite semaine dans la jungle luxuriante et dangereuse de Pandora. Un éclat de soleil vient frapper sur un objet métallique que j’extirpe de mon paquetage. Un couteau. Le manche est noir et épais alors que la lame est longue et tranchante. J’observe mon reflet dans ce miroir provisoire avant de le ranger à ma ceinture, dans l’étui qui s’y trouve à cette intention. Je ne pense pas que cet objet me servira beaucoup, mais il est toujours utile d’avoir un tel outil pour se protéger en milieu hostile. Lorsque nous serons dans l’enceinte du village Omaticaya, je le rangerais à nouveau. Inutile que les Na’vi présents prennent mon geste de défense comme un acte de méfiance à leur égard. Nos relations ne doivent pas commencer sur de mauvaises bases. Ils doivent être curieux de nous car je sens toujours leurs regards sur moi alors que je reprends ma route et rattrape Ripley qui marche lentement quelques pas devant moi. Elle avançait, certes, mais il semble qu’elle m’attendait. A moins qu’elle n’en ait profité pour contempler la faune et la flore qui nous entoure. Sous la plante de mes pieds, nus maintenant, je ressens la douceur du tapis de mousse sur lequel nous marchons et je baisse les yeux sur les végétaux qui se trouvent sur le sol. La diversité de ce microcosme est ahurissante. Certains ressemblent à ceux que l’on peut trouver sur Terre. Ou plutôt que l’on trouvait sur Terre il y a quelques années. Malheureusement, notre civilisation destructrice et vénale nous à fait oublier à quel point la nature pouvait être belle et importante à notre survie. Le béton nous permet peut-être de vivre dans des endroits plus résistants, mais sans la nature nous ne sommes rien. Certains peuples humains l’on comprit, mais les grands géants capitalistes ne veulent pas s’en souvenir. Notre mère la Terre se chargera de le leur rappeler en temps voulu, malheureusement cela fera des dégâts. Je n’aimerais pas y être lorsque cela arrivera. Je prends une grande inspiration pour vider mon esprit, toujours trop attaché à des pensées humaines. Ici je suis quelqu’un d’autre. Ici, je suis Na’Vi et peu m’importe ce qui ce passe de l’autre côté de l’univers, sur ma planète d’origine. Peu m’importe aussi ce que mes employeurs me demanderons d’accomplir ici, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour préserver ce nouvel espoir de vie sur Pandora. Cette terre sacrée qui m’accueille à bras ouvert et m’offre son hospitalité. Le plus grand des cadeaux. Je pousse un nouveau soupir et relève les yeux sur le chemin que nous arpentons pour voir l’arbre maison se dresser devant nous, quelques kilomètres plus loin. Je ferme brièvement les yeux et m’adresse à Eywa en toute humilité ; murmurant une prière à son intention. Je la remercie de cette nouvelle chance, de cette nouvelle vie qu’elle m’offre. Un dernier sourire s’affiche sur mon visage et un nouveau soupir, de contentement, s’échappe d’entre mes lèvres. Nous y sommes presque. Je tourne mon visage vers ma collègue et lui dit :

— Je ne sais pas pour vous, mais personnellement j’attends cette rencontre depuis si longtemps que je ne tien plus en place.

J'écoute avec attention Mi'niri et je prends en compte tout de suite le fait qu'elle préfére être appelée ainsi. Je trouve d'ailleurs ce surnom vraiment joli. Lorsqu'elle me dit qu'il est tant de marcher vers le village je ne réponds pas car elle commence déjà à faire quelques pas.
Ce type de phrase est d'ailleurs de celles qui ne néscessite pas forcèment de réponses, et puis je ne vais pas me mettre à bavasser non plus, il y a tellement de choses à voir et à sentir dans cette forêt.

Je commençais à avancer lorsqu'elle s'arrêta soudain. Elle aussi avait un problème avec ses chaussures. Elle les enleva. Je me demandai alors pourquoi je ne l'avais pas fait plus tôt. Il est clair que les pieds de Na'vi ne sont pas vraiment à leur aise dans les chaussures. Discrètement et plutôt rapidemment, j'ai viré mes chaussures et les ai mise dans mon sac en bandoulière. Un vieu sac que j'adore.
Je marchais doucement, pour attendre ma collègue tout en regardant un peu la flore de cet endroit magnifique avec dans l'espoir d'appercevoir un peu de faune. Mais bon, de la faune, j'en verrais.
J'ai même tenter de voir un Na'vi, mais je sais très bien qu'ils sont bien trop discrets pour que je puisse les voir comme ça, moi la novice sur Pandora.
Depuis mon arrivée ici, je prie Eywa, la remerciant, tout comme j'avais prit l'habitude sur Terre de prier Gaïa, l'esprit de la Terre.
Je suis sortie de mes pensées par ma collègue qui m'a rejoint.
Je lui sourie lorsqu'elle me parle de son impatience de voir les Na'vi.

- Depuis mon enfance, je rêve de cet endroit. J'ai été élevée par un scientifique qui a eu la bonté de recceuillir l'orpheline que j'étais. Il était fasciné par cette planète. Je ne décevrais pas sa mémoire. Et puis, oui, moi aussi je veux faire leur rencontre.

Nous étions plus qu'à une centaine de mètres de l'arbre maison. Je pris une grande inspiration.
Un bruit attira alors mon attention dans les fourrées. Je tournais la tête pour voir en hauteur, perchés dans les arbres des Prolemuris qui nous regardaient curieusement. Je souris en les voyant, ils étaient vraiment fascinant. Mais il s'en allèrent. Par contre j'en profitais pour sortir un peu du sentier, sans trop m'en éloigner non plus. C'est là que je vis une mère Hexapode avec son petit. Je fis signe à ma collègue d'approcher sans faire trop de bruit.
Notre observation dura jusqu'à ce qu'ils quittent notre champ de vision.

- Magnifique.

Puis satisfaite d'avoir vu un peu de la faune de cet endroit, je suis retournée sur le sentier, car il fallait bien prendre en compte que nous devions nous rendre au village.

J'écoute Amalia avec attention alors qu'elle me questionne sur mes motivations en ce qui concerne ma venue sur cette planète.

- Et bien, j'étais dégoutée de l'existence que je menais sur Terre. Et puis surtout, j'ai passé la plupart de ma vie en me disant qu'un jour je serais ici et que je n'aurais plus à supporter la décadence humaine. Car il faut le reconnaitre, les gens de notre genre ne courent pas vraiment les rues, et même parmi ceux qui se pointent ici. La Terre était devenue pour moi un lieu irrespirable et je serais sans doute morte étouffée sans la perspective de me rendre ici. Je devais me promener avec un masque à gaz tous les jours, j'assistais à des violences à la sortie du bar qui était en face de chez moi... Même en entrant dans les bureaux de ceux qui m'ont engagé, je n'ai vu que des gens qui voyait en Pandora une nouvelle Terre où faire le même carnage. Même ici, lorsque j'étais à la base j'en ai entendu qui parlait de construire des routes et de bâtir des bâtiments afin qu'un jour l'espèce humaine vienne coloniser les lieux et devienne l'espèce "dominante".

Je fis bien le mouvement des guillemets avec mes mains.

"Mais je suis contente de voir qu'il y en a certains qui voient une nouvelle chance de vivre sur une planète en bonne santé. Des gens qui veulent s'adapter à ce monde et non pas forcer ce monde à s'adapter à eux. C'est ce que je souhaite. Je suis venue pour me faire adopter."

Je ris un peu trouvant ma formule assez drôle. Mais c'est bien ce que j'étais ici : une orpheline qui se présente devant des parents potentiels dans l'espoir de leur plaire et qu'ils veulent d'elle.

Nous n'étions plus très loin de l'arbre maison lorsqu'une jeune Na'vi apparut juste devant nous sur le sentier. Elle venait sans doute des arbres. Elle semblait jeune, mais son regard disait qu'elle en savait long sur les humains et les Avatars. Je la regardais avec des yeux ronds, ébahie par sa beauté. Je savais que dans nos Avatars, nous étions quasiment aussi beau qu'eux, mais nos vêtements humains étaient bien là pour marquer la différence.
Je n'osais pas bouger de crainte qu'elle le prenne comme un acte d'agression.
J'osais un regard vers Amalia.

La jeune chasseuse Na'vi nous observait toujours, son arc pointé sur nous.
Nous restons ainsi dans le silence pendant un moment et là je comprends qu'elle veut que nous nous présentons.

- Je suis très honorée de faire votre rencontre. Mon nom est Ripley et voici mon amie Mi'niri. Nos noms complets sont Katniss Ripley en ce qui me concerne et Amalia Lewis en ce qui la concerne. Nous sommes toutes les deux des scientifiques. Nous sommes là pour apprendre.

Je sens mon coeur taper contre ma cage thoracique et ma respiration devenir haletante. Je respire un bon coup et me sens mieux lorsqu'elle baisse son arc et prend une posture que je juge amicale.

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