Le hasard de la chasse [Pv Kaltaw]

Le principe est bien simple... Tous un jour doivent retourner à Eywa.

Cependant il faut prendre en considération les nombreuses éventualités... Oui, toutes les espèces sont égaux, tel fut dicté à travers les générations, seulement il y a cette fameuse et sans merci de chaîne alimentaire. Se nourrir, certaines espèces tels les angtsiks, yeriks, prolémuris se sont toujours alimentés de végétation et de fruits. Tandis qu’à leur contraire, existent bien les prédateurs tels les palulukans et les nantangs, qui se font un bien bon plaisir à vous traquer si vous ne portez pas attention aux traces que vous laissez derrière. Tout cela pour dire? Les na’vis ont l’embarras du choix, car ils peuvent sélectionner l’une des deux options. Cela varie avec les saisons et les estomacs à nourrir, disons... Mais ironiquement, ces derniers temps la pluie c’était faites rare, les plantations sans succès... La chasse était donc le dernier recours.

Ospemal était accroupît au sol, ces doigts traçant ce qu’elle croyait être des traces de pas. Leurs formes dictaient que la proie qu’elle traquait variait entre un Yerik ou un tapirus. Ou encore mieux, si cela était sa chance, un troupeau en entier. Les bêtes étaient toutes deux inoffensives, du genre à courir et sans défense, donc elle n’avait pas à craindre de se faire foncer dedans ou quoi que se soit! Seulement d’être silencieuse et de les surprendre, car en matière de vitesse, sans aucun doute elle ne pourrait jamais en rattraper aucune si ces dernières prenaient la fuite. Décidée, la na’vi se releva enfin, puis sur la pointe des pieds s’enfonça d’avantage dans les broussailles, puis fit attention de ne pas se coincer le pied dans quelconque racine des arbres. La guerrière faisait gaffe à sa respiration, ne prenant pas de trop grosses bouffées d’air, ne créant ainsi aucun bruit, question de ne pas signaler sa présence ni pour ces proies ou pour... Quiconque la suivrait si cela s’avérerait le cas? Après tout dans cette jungle on ne savait jamais réellement si l’on était le prédateur ou la victime.

La cavalière arriva à un tronc d’arbre, y posa sa main et bondit par-dessus... Et puis s’arrêta sec et ne prit pas une seconde à se dissimuler dans son ombre. Sans le savoir elle venait tout droit de bondir devant une petite clairière, qui s’ouvrait à peine mais la lumière y déversait assez pour clairement montrer... Nul autre qu’un Yerik qui y broutait. Son museau planté dans l’herbe démontrait bien qu’il ne l’avait pas entendue venir.

Un sourire se hissa donc sur le coin des lèvres de la na’vi, bien heureuse d’enfin se retrouver dans la position idéale pour sa chasse après des heures à dépister des traces...

"Bon, nous y voilà..." murmura-t-elle.

Toutefois, ce fut une ironie de faire l’usage du « nous ». Car à peine eut-elle finit ces mots, posée sa main sur l’une de ces lames à sa taille, s’apprêtant à bondir, qu’elle crut entrevoir une autre silhouette à quelques mètres près des arbres. Ospemal secoua la tête, croyant divaguer. Seule triste chose, ce n’est pas toujours notre imagination qui nous joue des tours dans de tels lieux. Elle se contenta donc de se hisser contre le tronc d’arbre, tentant de dissimuler sa présence, ignorant qui ou quoi d’autre pouvait bien être là... Le Yerik avait laissé bien des traces, ce qui disait sans doute que l’autre présence le traquait aussi. Mais qu’était-ce? Non, elle ne désirait pas se retrouver nez à nez avec un autre prédateur, oh loin de là! Mais était-ce une bête ou un... Autre na’vi? De sa cachette, elle n’aurait su dire encore. Elle attendit donc patiemment, penchant légèrement la tête sur le côté afin de voir.

"Une seconde..."

Et si ce dernier ne l’avait pas encore vu? Si pire il l’avait vu... Ou mieux encore, si il tentait de capturer sa proie avant elle? Si cette dernière ne s'échappait pas. Oh, joie...

Mon peuple n'aura bientôt plus de vivre pour se nourrir si personne ne va chasser ou reviens de la chasse. Habituellement dans ce temps si de l'année, nous nous nourrissons avec la nourriture produit pas nos champs. Cependant, il n'a pas plu une seule goutte depuis que se fameux Teylar a été nommé chef et il y a deux semaines de cela. Heureusement, il a envoyé un groupe de chasseur à la recherche de nourriture il y a de cela 10 jours environ, mais ils ne sont pas revenus. Peut être était-ce une épreuve envoyée par Eywa pour Teylar. Ça, personne ne le savait. Je me suis questionné à savoir si oui ou non je devrais à la chasse pour sauver le peuple, car d'ici une semaine ou deux, les chevaucheurs vont manquer de nourriture.

Le lendemain, de ma grande journée de questionnement, avant le lever du soleil, je partis dans la forêt proche de la ville. J'espérais trouver rapidement des proies faciles, sans moi-même en être une. Je me suis aventuré très loin, même plus loin que là où je m'étais déjà aventuré. Il n'y avait ni bruit, ni animal à proximité de moi, c'était un calme troublant. Jusqu'au moment où j'entendis un craquement de branche à deux pat de moi. Cependant, il était trop tard, l'animal c'était déjà enfuit. Mais par exemple, j'ai pu voir sa silhouette avant qu'il se sauve, c'était un yerik. Une chose est sûre, je vais le traquer jusqu'à ce que qu'il soit mort pour le ramener à mon peuple. Ça ferait déjà plus de nourriture que ce que nous allons avoir dans deux semaines. Peut être qu'il a réussi à s'en fuir et qu'il est plus rapide que moi mais, il a laissé beaucoup de trace sur son passage. Donc, il est très probable que je le rattrape.

Une journée après avoir vu la créature inoffensive, je suis arrivé dans une grande jungle. Mon père m'en n'avait déjà parlé quand j'étais petit. Il m'avait dit :

-Kaltaw, quand tu seras plus grand je vais t'amener pendant la nuit dans la jungle, car toutes les créatures et toutes la végétation s'illuminent durant cette période de la journée. Cependant, il faudra faire très attention, car il y a de multiples animaux dangereux qui rôde dans cette magnifique forêt illuminer.

Mais le destin nous a joué un tour, il ne m'amena jamais dans cette jungle, car il est mort sous mes yeux en me sauvant la vie. Me voici, aujourd'hui, dans cette jungle à la fois merveilleuse et dangereuse comme disait mon père. J'espérais de n'être en aucun cas repéré par l'une des créatures dangereuses. Quand la nuit s'installa, toutes étaient illuminés, c'était merveilleux. Je me suis arrêté pendant la nuit proche un arbre où avait passé la créature et je m'y étais collé. De petites branches rempli de feuille me cachait de la vue des prédateurs. Lorsque le soleil se leva, je suis reparti immédiatement. Quelque kilomètre plus loin, je vis le yerik qui broutait dans la clairière située à côté de la jungle. J'aperçus un grand arbre non loin de la bête et j'y suis grimpé pour observer s'il était seul. Lorsque j'ai monté, je suis tombé face à face avec un na'vi qui se cachait. Elle se cachait sûrement de moi pour ne pas que je l'aperçoive, car il n'y avait que moi et la créature inoffensive qui ne pouvait pas l'apercevoir. Elle était si magnifique.....................la na,vi jungle vue de haut.

En la voyant, je lui dis en chuchotant pour ne pas faire peur au yerik :

-Que fait tu ici? Cher consœur na'vi, à quels peuples tu appartiens et quelle est la raison de ta présence dans ce lieu dangereux? De plus, pourquoi te caches-tu? Il n'y a que moi et le yerik ici, du moins pour l'instant.

Les yeux de la na’vi revenait sans cesse sur le Yerik, démontrant son hésitation. Elle ne voulait pas faire un bruit, mais elle craignait que ce dernier ne fasse un bruit aussi afin de l’effrayer... Perdre sa proie dans de telles circonstances s’avérerait une vraie perte de temps depuis le début! Elle ne pouvait revenir les mains vides, ça c’était certain. Les enfants étaient déjà assez affamés ce matin là, s’attendant à beaucoup de la part de leur aînée... Ce n’était presque pas de la pression! Pour l’autre présence donc elle avait aperçue à peine la silhouette, serait-ce un danger d’attaquer la proie devant ces yeux ou...

Elle eut presque sursautée au même moment qu’elle eut tournée sa tête, mais se rappela de ne pas crier au nom de sa chasse... Mais elle bondit un pas en arrière réalisant que c’était en fait un autre na’vi, et qu’il se tenait à peine à quelques centimètres d’elle! Comment ces sens l’avait-elle abandonnée ainsi... Un peu plus et elle aurait crier assez pour effrayer toutes créatures dans un périmètre de quelques kilomètres! Son cœur battant à la chamade, reprenant son souffle, Ospemal prit tout de même le temps de regarder si le Yerik ne c’était pas échappé d’ailleurs.

Non, alors rapidement, les yeux toujours écartés par la surprise, elle vint river son regard sur ce dernier, qui était toujours là à côté d’elle. Il fit le premier à prendre la parole...

"Que fait tu ici? Cher consœur na'vi, à quels peuples tu appartiens et quelle est la raison de ta présence dans ce lieu dangereux? De plus, pourquoi te caches-tu? Il n'y a que moi et le yerik ici, du moins pour l'instant."

À voir qu’il avait bien des questions à lui poser, elle aussi aurait-elle faites de même d’ailleurs, si elle n’était pas toujours aussi bêtement sous l’effet de la surprise! Sa respiration s’ayant stabilisée, elle put enfin parler à son tour, qu’avec des murmures cependant, ne voulant pas semer le doute sur... Leur proie, maintenant.

"Il semble que je traquais la même proie que toi..." expliqua-t-elle.

Elle observa rapidement le na’vi, tentant de déduire un peu par elle-même au fur et à mesure qu’elle répond, les réponses à ces propres questions... Il était bien difficile de différencier leurs origines, car après tout, les na’vis peut importe leurs clans, ont pas mal tous les mêmes traits apparents. Elle répondit donc à ces questions...

"Je suis Ospemal, cavalière des plaines... Ton visage ne m’est point familier, Omaticaya? Chevaucheur?"

Lui rendant ainsi l’appareil, elle attendit patiemment qu’il réponde, mais ce, il le ferait pendant qu’ils seraient en route, apparemment. Oui, le Yerik commençait à s’éloigner à lents pas, regagnant les arbres et les feuillages à l’opposé. S’il s’en allait ainsi... Peut-être allait-il rejoindre son troupeau après avoir brouté? Oui, les bêtes ont tendance à voyager en groupe... Ce qui fit sourire la na’vi, il y en aurait donc beaucoup à ramener! Sans plus attendre, elle se laissa glisser de la branche jusqu’à ce que ces pieds heurtent le sol, puis leva les yeux, voir si ce dernier allait la suivre.

"Désolés je craignais que tu ne sois un autre prédateur... Maintenant pas une seconde à perdre, tu chasses toi aussi non?"

Elle commença à avancer, sans plus tarder. Le Yerik avait déjà à nouveau disparu dans les broussailles devant... Mais elle ralentit le pas, laissant vaguement le temps à l’inconnu de la rattraper, puis de se présenter aussi comme elle l’avait demandée.