Un retour aux origines...[PV Teylar & Chevaucheurs]

Invité

Le temps, paramètre vital dans une existence, animale, végétale, humaine ou humanoïde. C'était en quelques sortes le moteur de la vie, l'unique chose qui faisait que tout avançait, pour le meilleur ou pour le pire. Se battre contre le temps étant totalement impossible, il fallait réussir à vivre avec, en accord avec les changements qu'il apportait constamment. C'était difficile certes, mais tout de même faisable au prix de sacrifices plus ou moins grands selon les circonstances et les tortueuses volontés de la destinée. Encore que, certains tentaient tout de même d'y échapper, par peur ou par égoïsme, sans que pour autant leur vie en soit totalement dénaturée au point qu'ils en perdraient ce qui les démarquait des objets inertes. En bref, il faut vivre, sans regarder son passé ni son présent, mais en fonction de l'avenir que l'on se décide. Si, comme le disaient certains ancien, la vie était dictée par la volonté d'Ewya, tous les Na'vis s'étaient résignés à accepter le sort qu'ils subiraient, pour le meilleur comme pour le pire. Seule exception notable à cela, un jeune chef, énergique et assez impulsif, malgré son apparente prudence, nommé Kayvaan, avait décidé de ne pas respecter totalement ces traditions qu'il jugeait pas très intelligentes, pour rester poli. en bref, après avoir hérité de la direction du clan, affaire dans laquelle il n'avait pas eu son mot à dire, il était parti. Personne ne savait où, et personne ne savait quand il reviendrait, s'il revenait. Obstiné de nature, il avait disparu sans même vouloir en discuter avec qui que ce soit, simplement pour ne froisser personne. Il avait sa fierté, mais dans le fond il agissait aussi pour le bien des autres. N'ayant jamais réussi à se considérer comme le nouveau meneur du clan, il avait préféré disparaître, et laisser croire à un accident quelconque. Il n'avait ni agi sans réfléchir, ni sous le coup d'un sentiment fort comme la colère ou la tristesse. Il avait agi avec son coeur, et là était la différence. Jamais il n'avait oublié ses choix, et jamais il n'avait perdu l'esprit et le souvenir de son chez lui, son clan et ses amis.

Il avait voyagé là où peu s'étaient aventurés, là où peu avaient osé mettre les pieds. Et il y était allé seul, sans compagnon, sans ikran, il était parti avec son arc et son couteau, ainsi que son savoir acquis lors de son jeune âge. Si l'expérience ne parlait guère en sa faveur, c'était qu'il était malgré tout relativement jeune, même si ce n'était pas faute de talent. Mais là il revenait, pas pour conter ses nombreux exploits et expliquer ses découvertes, mais simplement à cause du mal du pays. C'était dur, très dur d'avoir quitté son chez-soi pour vivre seul, isolé et vulnérable. L'exploit était d'autant plus impressionnant qu'il n'était parti qu'avec le minimum syndical au niveau des outils et le plus léger possible au niveau du poids. Tout objet inutile était laissé sur place, afin d'économiser des forces à ne pas porter de la masse superflue. En bref, telle aventure avait été un splendide défi, que relever avait été difficile autant pour le corps que pour l'esprit. Cependant, cette épreuve n'avait guère amené plus que tristesse et nostalgie. Malgré la distance affichée par Kayvaan envers ses semblables, la solitude ne lui convenait guère, et ce voyage avait été une initiation à la sagesse et à la philosophie. Ce qui était amusant, du moins pour lui, c'était qu'il avait appris plus en une courte année que tout au long de sa vie déjà au zénith, la voie de la sagesse s'ouvrait à présent devant ses pieds et avait commencé derrière lui, au moment de son départ. Après un cycle de révolution de Pandora, jour pour jour exactement, il était sur le chemin du retour, sur les traces qu'il avait jadis empruntées en sens inverse, quelle belle histoire finalement, il y avait de quoi verser des larmes -une petite-.

Tout était comme dans sa mémoire, comme dans ce tableau qu'il s'était gravé au fond de sa mémoire, la dernière fois qu'il s'était retourné en direction de chez lui. Rien n'avait changé ou presque. Il reconnaissait les brins d'herbe, les rochers et la mer, infinie étendue d'eau sauvage, au bout de laquelle se trouvait peut-être quelque chose. Kayvaan ne put s'empêcher de pousser un cri de surprise. Il semblait qu'ici le temps s'était arrêté le jour de son départ, pour reprendre son cours à son retour parmi les siens. Voilà qui l'émouvait beaucoup. L'ancien chef connaissait bien ce territoire, celui de son clan, celui de ses ancêtres. Quand il en avait atteint l'extrémité, il s'était su chez lui et en sécurité après une longue année passée seul et vulnérable aux prédateurs et aux envahisseurs humains. Par chance, il n'avait pas croisé ces derniers. Ces choses roses et répugnantes, mais néanmoins fascinantes, qu'étaient les humains. S'il ne les méprisait pas, qu'il ne les vénérait pas non plus, il ne les comprenait pas. La barrière de la langue, ainsi que leurs manières étranges lui étaient non seulement étrangères, mais également dérangeantes. Ces petits êtres, qui semblaient si faibles avaient pourtant des armes destructrices, crachant le feu et la douleur, à un rythme effréné. Ils semblaient aimer la guerre, la souffrance et les massacres, vu les échos qu'on lui en avait fait. En tout cas, il fallait se montrer méfiant à leur égard, mais pas malveillant pour autant. Kayvaan, en na'vi éclairé qu'il était, avait toujours prétendu qu'un accord entre les deux races aurait été plus que favorable pour tous, mais ce n'était malheureusement pas réalisable pour le moment. Les deux factions avaient trop de dissidents pour permettre tel miracle, mais le rêve était permis. C'était ça, son ambition cachée, mais il se gardait bien de la révéler pour le moment, de peur de devoir se justifier sans avoir d'arguments solides -et valables surtout-, pour se défendre. Mieux valait attendre pour le moment.

Il savourait son retour chez lui pour le moment. L'air marin, les cris si familiers des ikrans, et les fumées des feux dans le village.

[en cours, celui qui répond sera transformé en chaire à Saucisse! è_é]

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