Le bien ou le mal (Elio)

Invité

J'ai toujours adoré les surprises, et ce jour là, j'en avais eu deux pour le prix d'une. Il était deux heures de l'après midi quand j'avais enfin pu poser mon hélico sur le tarmac de l'enfer, une mission qui avait duré des heures et qui avait commencé à l'aube même. Un groupe de soldats était bloqué en pleine jungle et ne pouvaient pas, étant donné le nombre de blessés, bouger.

Deux Samson avaient donc étés dépêchés sur place et comme de grand garçons nous avions ramené toute la troupe saine et sauve, même si les mitrailleurs de porte avaient du abattre deux banshees qui se montraient un peu trop collants. Même si nous avions la satisfaction d'avoir sauvé des vies, nous étions fatigués, moi le premier.. mais ça..

.. Ca n'empêcha pas un gradé de venir me remettre une lettre et un message oral. Je l'avait salué sans même enlever mes belles lunettes de soleil d'aviateur et sans avoir pris la peine de rectifier ma tenue pleine de cambouis. Prenant la lettre je l'avais ouverte et j'avais, par la même occasion, lu en apprenant avec surprise qu'un avatar était arrivé pour moi.. ou du moins qu'il était en train d'être acheminé et qu'il ne tarderai pas.

Ce ferait bien sûr de l'argent en plus mais au moins je pourrais voir le terrain sans risquer de me faire tuer par je ne sais quelle bête sauvage ou autochtone trop conservateur. Une fois la lettre remise dans son enveloppe le gradé m'indiqua qu'il fallait que je me rende auprès d'un religieux qui avait souhaité me voir.

A tout les coup c'est parce que j'ai tué et qu'il veut que je me confesse.. quelle merde. C'est ce que je m'étais dit pendant tout le chemin que j'avais parcouru pour arriver à ses appartements. Je m'étais rendu directement chez lui pour en finir au plus vite. Sans prendre de douche, ma combinaison de pilote qui donnait l'impression que j'avais été faire un tour directement dans les turbines de mon hélico toujours sur moi, et mes lunettes sur le nez.

Arrivé devant la porte j'avais donc frappé, avec surprise elle s'ouvrit et instinctivement j'étais entré.. Et là, l'atmosphère religieuse s'est faite ressentir. Me rendant plus mal à l'aise qu'autre chose. La différence de luminosité avec l'extérieur m'empêcha provisoirement de voir correctement et j'avais donc lâché quelques mots.

"Y'a quelqu'un ici?"

J'aurais du parler de père ou je sais pas trop quoi, mais dans le doute j'avais préféré demander ça..c'est passe partout et au moins ça ne risquait pas trop de l'offusquer.

Invité

Je me remettais doucement de l’expédition réalisé la veille, mes jambes me faisaient encore souffrir, la contraction de mes muscles m’étaient désagréable. J’évitais donc de me déplacer trop fréquemment néanmoins une chose était sur, ma condition physique s’améliorait.

Je rédigeais donc quelques lettres, mes pensées les plus secrètes se dessinait enfaite sur papier, afin que chacun puisse lire mes mémoires. Sait-on jamais, personne n'est à l'abris, un jour peut être l’ange de la mort viendra me prendre. Et puis, écrire, m’occupait, me permettait de réfléchir sur les différentes perspectives d’avenir. La venue du soldat Redoc Turg me rendait en faite plus qu’optimiste ainsi que la fraternité avec le civil Craig Arkady.

Mon plan prenait forme petit à petit, c’est donc avec un sourire et une once d’excitation que j’écrivais ces pages. Les heures avaient passé et mon invité allait bientôt arrivé. James Webb un pilote récemment arrivé et promu par la création d’un « avatar » ayant son code génétique. J'avais tout scruter, états de services, rapports de mission et journaux de bords, il était venu, dégoûté de la vie sur terre afin de se créer une nouvelle histoire.

D’après ce que j’avais lu et comprit, James demeurait une personne saint d’esprit et en perpétuel remise en question de soit même et de son rôle sur Pandora. Il était donc une personne moral et très à cheval sur l’éthique, sa sensibilité était un exemple parmi tant de soldat. Chaque lignes, chaque paragraphes de ses rapports écrits traité cela à travers l’histoire raconté par ce pilote expert.

Il parait rusé, cela je l’avais deviné et je ne pouvait en être sûr, James vit donc constamment avec un poids sur le cœur. Il pourrait se détester tout comme il devrait s’aimer car il ne sait a quel camp ni à quel endroit il appartient. Je dois dire que cela est tout et que pour tirer ce peu d’information il m’a fallut de nombreuses heures d’études.

Je l’attendais donc tranquillement et je dois dire sereinement. Pourtant l’enjeu de cette rencontre était pour moi grand car je ne pouvais me passer d’un tel élément, et qui plus est, maître d’un avatar, capable de s’infiltrer chez ces succubes.

Le voila. Enfin, je lui tournais le dos car j’étais assis à mon bureau, ça voix était grave et plaisante à entendre. Je lui répondis.

« Entre donc mon enfant ! Je t’attendais. T’as mission c’est bien déroulé ? »

Je posa mon stylo, et poussa ma chaise afin de me lever et de me tourner vers mon homologue. Évidemment encore en tenu de pilote, il entrait dans mes appartements.

« Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ! Aaaaah mon fils, tu te présente à moi en honorable et valeureux pilote. C’est un honneur pour moi de te rencontrer. »

Je m’avançais vers lui et je tendais la main pour le saluer. Je n’avais que faire de son cambouis, ou de sa sueur, au contraire selon mes valeurs, le labeur était une chose qui devait avant toute chose être reconnu et récompensé comme il se devait.

Invité

Ce mec était vraiment le plus étrange que j'avais croisé sur Pandora, même l'autochtone semblait plus.. naturelle que lui. Enfin bref, c'était un homme d'église alors théoriquement il ne devais pas avoir de mauvaises intentions en me convoquant ici.. Théoriquement.

Je n'avais pas encore bien distingué sa silhouette pour la simple et bonne raison qu'il était assis, dos à moi, en face de son bureau. Etrange position pour quelqu'un qui vous réponds. Mais passons, je m'étais gratté la tête, un peu surpris par sa question qui semblait démontrer qu'il s'intéressait à moi.. étrange.

"Ma mission.. et bien tout le monde est rentré.. Même si certains sont dans un sale état. Mais si vous voulez parler de ma mission je pense que le chef de mission sera un bien meilleur conteur que moi."

C'était bel et bien vrai, ok j'avais du écrire un rapport de mission mais je n'aimait pas vanter nos exploits ou raconter dans les détails comment on avait fait pour faire monter dans l'hélico un mec avec la jambe arrachée.

Mais il semblait ne pas avoir besoin qu'on lui raconte une quelconque mission, il s'avança vers moi en tendant la main après s'être levé doucement de sa chaise. En même temps il me sortit une phrase vraiment flippante avant de m'annoncer qu'il était ravi de me rencontrer.. en quel honneur je ne le savais pas du tout.. mais dans le doute je lui avais serré la sienne en souriant par politesse.

"Content de vous rencontrer aussi.. "

Ouais.. bon j'aurais pu faire dans le cérémonieux en m'abaissant un peu et en sortant une longue tirade, mais je ne connaissait même pas ce mec et moi la religion ça faisait des années que j'avais cessé d'y croire. Sans vraiment attendre de réponse de sa part j'avais froncé les sourcils tout en observant la pièce.

"Puis-je savoir pourquoi vous m'avez convoqué?"

Politesse, toujours, on ne sait jamais ce qui peut se cacher derrière une convocation, surtout quand elle intervient après une promotion et que c'est un prêtre qui vous recoit.

Invité

Il me serra la main, je sentis sa poigne de fer et sa peau rêche se coller à la mienne, douce et faible, endurci qu’à certain endroit par mon stylo. La main n’était pas souillée bien au contraire, je m’attendais à bien plus de cambouis et de sueur. Peut être s’était-il essuyé. Peu importe. Il demeurait méfiant, sur ces gardes. Sa mission s’était apparemment plus ou moins bien passé malgré le faite qu’il ait abrégé la discutions en ne se présentant pas comme l’homme le plus amène à parler de cela.

Adoptant toujours ce sourire intarissable, j’étais pourtant au fond vexé et renfrogné quand à son comportement. N’avais-je pas été d’une grande clémence, moi, l’invité dans mes appartements ? Ne devrais-t-il pas être honorer de venir en ces lieux si divin soient ils ! Mais apparemment le respect et l’honneur était des valeurs oublier. Ici ou ailleurs... c’était peine perdu sur ces terres… Aujourd’hui James me l’avais comprendre. Merci. Ou plutôt… Désolé j'étais.

Alors il était heureux de me rencontrer ? Mmm serais-ce une fourberie ? Ou était-il sincère ? Selon mes recherches, ce n’était pas une personne fausse, mais perdu peut être était-ce normal d’être méfiant. Enfin peu m’importait, les sentiments n’avaient rien à voir ici. Il me fallait cet homme ! La sympathie ou au contraire la rancœur étaient un luxe auquel je ne devais céder

Mais un peu de méfiance ne fait jamais de mal, comme le disais si bien mon grand ami, le Père Di Stephano, c’est toujours un grand trait de médiocrité que de ne pas savoir associer la méfiance et la clairvoyance. Aussi j’espère que ces capacités intellectuelles qui faisaient de lui un merveilleux pilote se révèleraient utile. Aujourd’hui. Là. En cet instant.

C’était comme ce film là… oui, je ne me rappel plus du nom… Un oncle disait, un grand pouvoir implique de grande responsabilité, et James aurait désormais de grande responsabilité. Il me fallait l’aider, le mettre dans le droit chemin, le bon chemin, la voie divine s’offrait à lui. Je le sentais. Mais bon, encore une fois la clairvoyance était une notion que peu de soldat avait, l’avait-il ? Aussi, je me ferais le guide des faibles dans la vallée de l’ombre et de la mort, personnifié par ses succubes à l’allure perfide et fourbe.

Comme je l’avais prédit, James était un homme qui n’avait pas froid aux yeux et qui aimait aller droit au but. Ainsi sa question me fit rire et je répondis.

« Allons, allons, êtes vous si pressé ? Entrez et discutons autour d’un verre. Aimez vous le whisky ? Ou peut être le vin ? Comme vous le désirez. J’ai quelques gâteaux aussi et largement assez pour nourrir un régiment. Profitez-en, vos désirs sont aujourd’hui réalisable »

Je marquai une courte pause, le fixa et lui tourna le dos pour aller m'assoir.

« Après tout, votre promotion vous ouvre de nouvel perspective d’avenir ! Fêtons cela ensemble ! »

J'avais crié à l'autre bout de la pièce comme pour motivé un peu l'homme qui se montrait si blasé et méfiant.

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