Tsawa était sortie en furie du Bureau de la chef. Comment un être aussi vieux pouvait il être aussi sale ! Aussi vicieux ! Aussi dégoutant ! Et aussi cruel ! Tuer deux Palulukan adultes ! Mais où voulait il qu’elle trouve ça ?! De plus elle savait très bien qu’elle n’aurait pas le courage de les tuer… Tuer des êtres d’Eywa. Comment pouvait ton ordonner ça ?! Elle détestait cet homme vieux et disgracieux. Elle ne souhaitait qu’une chose, qu’un de ses jours Eywa le punisse et lui ôte la vie comme lui ôte la vie des créatures de la foret avec ses ordres à deux sous. Folle de rage, elle rentra chez elle et annonça la nouvelle à sa mère et à son père. Son père n’en crut pas ses oreilles, ce vieux fou allait mener sa fille à une mort cruelle et sans échappatoire. La mère de Tsawa était en pleure, elle ne voulait pas que sa fille, sa petite fille aille dans la forêt pour tuer deux de ces monstrueuses créatures. Le père de Tsawa avança d’un pas décidé vers le bureau de la chez pour parler bien qu’il était assez énervé pour simplement que parler. Il comptait bien faire changer d’avis au vieux fou, ou du moins il espérait qu’il changerait la punition. Tsawa resta assise sur une pierre en attendant le verdict du vieux « sage » qui n’avait rien du tout en sagesse selon le point de vue de Tsawa, mais qu’il avait tout en folie. Sa mère avait du mal à accepter que sa fille parte ainsi risquer sa vie, elle alla chercher du réconfort auprès de ses amies qui bien évidemment causèrent. La nouvelle se rependit alors comme une trainait de poudre et on ne donnait pas cher de la pauvre enfant.
Son père revient au côté de sa mère, lui annonçant que le vieux Na’vi n’avait pas changé d’avis. Sa mère en fut anéantie et alors s’isoler un peu. Tsawa n’avait pas entendu la réponse que son père venait d’avoir, mais en le voyant arriver, l’air grave et sérieux elle comprit que la punition était inévitable. La jeune Na’vi fixa alors sans un mot le visage de son père, celui-ci n’osait la regardait en face et essayait d’éviter son regard le plus possible. Tsawa crut voir qu’il avait pleuré… Jamais elle n’avait vu son père server ne serait-ce qu’une larme. Alors que là, ses yeux étaient humides. La jeune Na’vi avala alors avec difficulté sa salive et baissa les yeux vers le sol, elle essayait d’enfoncer ses pieds dans le sol comme ci elle voulait s’enraciner à cette terre qui l’avait vue naître, grandir et ne voulait absolument pas mourir maintenant. Les larmes montaient alors à ses yeux, ses mains tremblantes caressaient avec douceur le petit prédateur. Elle trouvait les choses injustes, comment pouvait on ordonner quelque chose d’aussi malsain. Pourquoi Eywa n’avait elle pas fait changer l’avis du vieux baveux ?! Son père la prit dans ses bras sans dire un mot, serrant de toutes ses forces son seul enfant contre lui. Tsawa n’avait pas toujours était sage, mais elle avait un cœur pur et son père en était convaincu. Il passa alors sa main dans les cheveux fins de sa fille, il la garda d’ailleurs un instant ainsi contre lui avant de se reculer et d’inspirer profondément.
Tsawa ne comprit pas vraiment la suite des événements. Son père la laissa en plant un instant, la jeune Na’vi en profita pour sécher ses larmes et regarda d’un peu mieux le petit prédateur. Pensive elle passa l’une de ses mains sur son visage et de l’autre elle tenait la petite bête qui lui causait déjà des soucis. Elle n’avait pas eu le temps de réfléchir à comment elle allait faire pour tuer les deux immenses bêtes, que son père d’une voix rock l’appela. Las et le regard vide, Tsawa tourna la tête vers son père. Celui si avait l’arc de Tsawa à la main et d’un ton sec et froid il lui dit de venir avec lui dans la forêt. Elle n’eut pas le temps de dire quoique ce soit cette fois encore. Elle lui suivit alors de près et le questionna. Il restait muet à ses paroles jusqu’à lui faire signe de se taire et de se baisser avec lui derrière les herbes. A vois basse il expliqua alors à sa fille qu’il n’avait pas pu faire changer d’avis le vieux conseillé, mais qu’il allait lui apprendre ce soir les bases pour bien tuer comme il se doit un animal. Etant son père, il ne pouvait pas la laisser partir ainsi sans même lui donner une chance de revenir en vie. Tsawa fut un peu plus rassuré, au moins la jeune adolescente Na’vi saurait les bases avant de mourir dans d’atroces souffrances entre les griffes des Palulukans. Toute la nuit, Tsawa et son père marchèrent en forêt avec le petit Palulukan sur leurs pas. Au levé de soleil Tsawa avait apprit beaucoup de choses et pouvait maintenant tenir son arc avec fierté et son couteau avec poigne. Il ne lui restait plus beaucoup de temps. Au levé du soleil son père devrait la laisser seule à son destin. En une soirée … Avait-elle bien apprit ? Allait-elle retenir ? Possible.
L’heure arriva, le soleil montrait enfin ses rayons lumineux. Le guerrière enlaça une dernière fois sa fille et disparut dans la végétation sans se retourner. Tsawa le regarda s’envoler dans la légère couleur de l’aube. Pourrait-elle dire un jour à ses parents « merci » ? Merci de l’avoir permis de faire partie de ce monde, de l’avoir aidé, protégé et nourri ? Peut être… Pour cela il fallait déjà qu’elle tue de Palulukan adultes … Déjà elle ne voulait pas tuer et en plus des Palulukans c’était mission impossible. Le petit prédateur la suivait discrètement, il avait peur de s’approchait mais en même temps il était quand même curieux de voir où allait cette jeune Na’vi. Tsawa n’avait ni faim, ni froid, ni soif… Elle avait peur, peur de ne pouvoir revenir sur ses pas, peur de disparaitre sans histoire comme ci elle n’avait jamais étés. Arc à la main, elle marchait depuis plusieurs heures, elle était fatiguée et avait besoin de sommeil, sommeil qu’elle ne pouvait prendre. Derrière elle la petite bête la suivait de plus en plus près. La journée allait être longue, Tsawa était sur les traces du plus dangereux prédateur à six pattes de Pandora. Les traces dans le sol étaient encore fraiches quand elle les trouva. Le bébé posa sa patte à l’intérieur de l’emprinte et Tsawa vit la grosseur de cette patte. Elle faisait au moins six fois celle du petit protégé qu’elle avait. Elle soupira alors, comment allait elle faire pour en abattre deux avec cette fatigue en plus.
Les heures passèrent et Tsawa continuait à marcher sur les traces de son ennemi. Soudain, elle crut entendre un grondement dans son dos. Avec une vitesse folle elle braqua son arc vers le bruit et découvrir avec effroi la bête sur ses propres pas. La traqueuse se retrouvait maintenant traquée. La panique la paralysa premièrement, le second rugissement lui fit perdre son arc et elle se mit à courir de toutes ses forces loin du prédateur. Sa peur avait étés plus forte que ce qu’elle avait imaginé. Un Palulukan Adulte était beaucoup trop imposant, elle avait sous estimé la taille et la rapidité de celui-ci. A force de courir et de passer dans des coins étroits pour ralentir le prédateur, Tsawa arriva à un point d’eau et elle s’arrêta net quand elle vue en face d’elle l’incroyable. Face à elle se trouver maintenant un autre Palulukan, c’était apparemment celui qu’elle traquait qui était en train de se désaltéra tranquillement. Elle eut à peine le temps de reculer, que le premier prédateur rugit et la fit sursauter. Tsawa était prise entre les deux, le second prédateur relevant la tête rugit à son tour provocant un nouveau sursaut. Tsawa, les pieds dans l’eau, entre les deux, tétanisé par la peur elle ne savait pas quoi faire maintenant qu’elle avait sous la main les deux « trophée » de son retour parmi les siens. Une danse alors tout à fait étrange se produit. Les deux prédateurs commencèrent à tourner autour de Tsawa.
La jeune Na’vi essaya de se calmer et de regagner son sang froid, doucement elle attrapa son couteau et suivit les gestes du premier prédateur et prêtait une oreille à celui qui était derrière elle. Doucement elle tourna sur elle-même, pour avoir toujours à l’œil le premier prédateur. Se fut lui qui lança la première attaque, il envoya sa lourde patte vers le visage de Tsawa, celle-ci se recula et l’évita de peu. C’est ainsi qu’elle jongla entre les deux fauves, évitant du mieux qu’elle pu les coups et parfois elle ne pu éviter à un bon revers de patte qui la fit presque cracher ses poumons. Heureusement pour elle, les griffes et les crocs ne la touchèrent pas, mais les coups lui donneraient de sacrés hématomes. Du moins si elle était encore en vie après … D’un coup elle vue dans son dos une ombre se dresser, le prédateur qu’elle avait dans le dos venait de se lever sur ses pattes arrière et allait surement se jeter sur elle. Elle se retourna alors vers le prédateur dressé, son cœur battait à une vitesse folle, que devait-elle faire ?! La gueule de la bête s’avançait dangereusement d’elle et la jeune na’vi ne semblait pas bouger, paralysée par la peur. Alors que tout semblait perdu, qu’elle allait échouer à sa mission, une chose miraculeuse se produisit. Sortant du silence, le bébé palulukan accouru et poussa de toute ses forces Tsawa au niveau de ses genoux. La jeunette perdit alors l’équilibre et tomba dans l’eau, laissant le premier prédateur bondir et finir sa chute sur le second. Tsawa ne sentait plus ses jambes, assise dans l’eau, à quelques pas des deux prédateurs tétanisé par les bêtes qui maintenant se battaient entre elles. La chute du premier avait blessé l’œil du second et ainsi de fil en aiguille les deux laissèrent Tsawa un instant pour régler leurs comptes.
Alors que la na’vi avait les fesses dans l’eau et les yeux aussi ronds que des excréments de Yeriks, elle regardait le combat titanesque qui était en train de naître devant elle. Petit à petit elle sortit de l’eau sans quitter les deux bêtes des yeux avec près d’elle son petit protégé. Tsawa se réfugia en haut d’un arbre pour voir de plus haut le duel. Tsawa le trouva d’ailleurs fort intéressant, elle ne rata pas une miette de se combat titanesque. Petit à petit les bêtes semblaient avoir oublié Tsawa et ne semblaient pas vouloir arrêter leur combat. Ils étaient passés à autre chose, le combat était maintenant à mort. La nuit n’allait pas tarder à tomber sur Pandora et Tsawa tombait de fatigue. Elle avait juré de ne tuer aucun animal si cela n’était pas pour se nourrir et elle ne comptait toujours pas tuer les deux palulukans. L’eau autour des deux bêtes n’était plus fluide et transparente, elle était colorée de leur sang. Dans un coup ultime les deux bêtes s’entretuèrent, l’une mourut à cause de ses blessures et l’autre d’épuisement total. Tsawa mit quand même un certain temps à descendre de son perchoir pour s’approcher des deux honorables combattants. Qui grâce à eux, Tsawa avait la chance de pourvoir retourné saine et sauve parmi les siens. Elle s’agenouilla prés des corps, et abrégea les souffrances de chacun en leur offrent des obsèques comme il se devait. Elle souleva leur tête de l’eau et découpa délicatement celle-ci pour les rapporter à son clan. Les têtes ainsi détachées de leur corps respectif, semblaient avoir un air doux et sans aucune douleur. Tsawa regrettait cette perte, mais elle n’avait pas le choix, elle posa son regard sur son petit protégé, lui demandant de pardonner de geste infâme des yeux, puis elle entreprit son voyage de retour.
Tsawa titubée, elle avait mal aux jambes, aux bras et n’avait plus vraiment de force, juste assez pour tenir debout. Une fois arrivé au village, un silence mortuaire se fit, son clan semblait pétrifié de la voir encore en vie. Soudain un cri retenti, un enfant cria alors le nom de Tsawa et annonça son retour au village. La mère de Tsawa, exultant de joie, arriva en courant pour prendre sa fille dans ses bras. Son père un peu en arrière, lui montra qu’il était fier d’elle en laissant un sourire illuminer son visage. Le vieux fou lui-même ne semblait pas en croire ses yeux et pour le narguer, Tsawa jeta les deux têtes de Palulukans aux pieds du Vieillard. La jeune na’vi releva la tête et déclara avec fierté et audace au vieillard qu’elle n’avait abattu aucunes de ses bêtes de ses propres mains et qu’Eywa avait apparemment souhaité qu’elle revienne en vie parmi eux avec le jeune Palulukan. Sur ses mots, on décida de fêter le retour de la jeune na’vi et on cuisina les têtes qu’elle avait amené. A partir de ce soir, Tsawa allait maintenant entrer pour de bon dans la coure des grands et elle aurait un long et dangereux chemin à parcourir pour graver son nom dans l’esprit et le cœur de chaque Na’vis avec son petit protégé.
