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| | [Solo] Mon voyage | |
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Auteur | Message |
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Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
Nombre de messages : 557 Date de naissance : 09/09/1992 Age : 31 Age du perso : 37 En couple ? : On peut toujours espérer... But : Explorer, apprendre, vivre, essayer, croire, espérer, comprendre, sentir, réaliser... Date d'inscription : 19/01/2011
Feuille de personnage Caractéristiques: Points de rp: (0/100)
| Sujet: [Solo] Mon voyage Mer 1 Juin - 0:38 | |
| Ce sujet est réservé à moi-même, pour le plaisir d'écrire, d’agrandir et de détailler mon histoire, mon passé, mon voyage. Je compte écrire plusieurs parties ou chapitres, un peu comme un livre, sauf en étant dans un rp. J'espère que plusieurs d'entre vous prendront plaisir à lire ces nombreuses lignes qui peuvent vous inspirer ou encore vous évoquer plusieurs sentiment. (Si mon texte est réussit. xD) J'ajouterai de temps à autre une nouvelle partie. Et pour ceux qui se demandent, pourquoi l'écrire dans la section Arbre des âmes, c'est simplement par ce qu'il n'y a pas vraiment de place pour un tel sujet et comme tout Na'vi est lié à Eywa en tout temps, et que mon personnage Narri'Ekaie est toujours avec son Ikran, c'est comme si il était toujours avec une «apparition» d'Eywa. Bonne lecture. P.S. Vous pouvez poster des commentaires quand même ^^ Je vais simplement éditer mon poste pour allonger mon texte. Svp. Ne regardez pas les fautes. Je fais de mon possible pour en faire le moins, mais je sais très bien qu'écrire au passé est assez compliqué. Notez aussi que dans les parties à venir je vais probablement utiliser Tsawke comme nom à mon Ikran bien qu'il vient plus tard dans l'histoire. C'est pour éviter les répétitions. Notez aussi que quand je fais référence à "aujourd'hui" c'est par rapport à mon personnage qui a 37 ans. Edit: J'ajoute ici la ligne du temps de l'histoire de mon personnage. Il est construit et bien réfléchis par rapport au contexte. Depuis mon arrivé sur le forum, j'essais toujours de préciser le mieux possible le temps dans mes rp. C'est une notion que je trouve importante de respecter lorsqu'on rp selon un contexte bien défini comme c'est le cas ici. Mon histoire, dès la création de ma présentation, était déjà pensée. Elle n'était toutefois pas écrite dans les plus grands détails. C'est pourquoi ce sujet reprend toute mon histoire et la décrit comme si je racontais mon histoire à quelqu'un. Biensur, il est difficile à croire qu'on raconterais ainsi une histoire au passé à quelqu'un. La langue orale étant souvent moins portée à utiliser les temps verbaux du passé. Mais quoi qu'il en soit, c'est en parlant au passé que mon histoire est racontée. J'ai hésité avant de poster cet ajout de ligne du temps, car je ne voulais pas dire mon histoire en avance. Toutefois je le fais quand même afin de montrer brièvement sur quoi est basé mon personnage ainsi que quelques dates/années importantes. Tout ce qui est écrit dans cette histoire était déjà vaguement dans ma tête lors de la création. Vous pourriez par ailleurs, savoir un peu d'avance de quoi parlerais les futures parties de mon histoire. Vous devriez comprendre entre autre que la partie un reprend de 0 à 10 ans. Et que la deuxième et troisième parties se situent vers 10 à 11 ans. Et ainsi de suite. - Spoiler:
Ligne du temps : -Naissance en 2137 (37 ans avant le contexte actuel du forum en l’an 2174) -0-7 ans, enfance presque normal. Attention particulière à la nature et aux équidius. -8 ans, convainc ses parents de le laisser monter un équidius. -8-9 ans, apprend à très bien manier un équidius. -10 ans, convainc de capturer un Ikran. -10-11 ans, vie du mieux que possible avec des remords. -11-16 ans, vie bien parmi la forêt, apprend beaucoup. -17 ans, l’horreur du Kelutral. (20 ans avant 2174, selon le contexte) -17-37 ans, vie purement dans la forêt toujours accompagné de Tsawke. Il a découvert plusieurs choses intéressantes. Il écrit ses découvertes dans le livre de son enfance. -37 an, retrouve enfin le « nouvel » Arbre-Maison. (Moment actuel) -À venir : raconter son histoire, ses expériences, rencontrer des gens, se promener… -Dans un futur plus lointain : "Narri’ le vieux qui raconte ses histoires…" (Écrit dans la présentation de mon personnage)
Dernière édition par Narri'Ekaie le Mer 21 Sep - 2:26, édité 6 fois | |
| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Mer 1 Juin - 4:10 | |
| Partie 1 : mon enfance à mon voyage.- Spoiler:
Je n’ais d’une bonne mère et d’un père présent. Malgré la chasse et toutes les tâches que les Na’vi adultes doivent faire, ils m’ont porté de vive joie. Bébé, je n’avais rien de différent des autres, un bien bon grand poupon Na’vi. C’est un peu plus tard, vaguement vers 2-3 ans, que tranquillement, des signes d’intérêt apparaissent. Je tapais de mes petites mains en souriant à la vue d’un chasseur bleu revenant à dos d’un fort Equidius. Le meilleur, c’était quand ma mère me sortait dehors et me plaçait dans un semblant de bac-à-terre entouré de trois racines en triangles arrondis. J’adorais jouer dans la terre et en plus, à l’extérieur, il passait plus souvent des animaux géants montés par des Na’vi comme mon père.
C’est surtout vers l’âge de 6 ans que se développe une totale admiration vers la nature. Jouer dans la terre était déjà trop jeu d’enfant. J’étais plus grand que les bébés et donc je voulais sortir, me promener. C’est arrivé quelques fois, en bordure de l’Arbre-Maison, que mon papa m’a amené faire un tour à pied. L’herbe était aussi haute que mon nombril. Je m’amusais à ouvrir les bras et les frotter sur l’herbe. La terre était plus folle aussi, plus molle. Il y a tant de Na’vi qui passe près de l’Arbre, que tout est dur et plat, sauf le bac-à-terre et quelques endroits. J’ai adoré ces moments. Une fois je m’étais fait piquer par un je-ne-sais-quoi qui ne voulait pas que je le touche… Je suis resté au lit pendant deux jours. « C’est long deux jours sans jouer ! » C’était le pire moment, surtout avec ce truc remède à base de merde d’Equidius… enfin, ce n’est probablement pas cela, mais c’est ce que ça goutait ! Et sinon, à l’inverse, le meilleur moment c’était l’unique fois que je suis monté avec mon père sur un Equidius. C’était à mon anniversaire de 8 ans. Ça m’a donné la piqure, le gout ultime d’en vouloir un. « Essayer, c’est l’acheter ! » J’en voulais tellement un, j’ai pleuré des jours et des nuits. Ça devait être insupportable pour mes parents… Mais en vain, ils ont tenu le coup longtemps. Ils ne voulaient pas que j’en monte un, ils disaient que j’étais trop petit. Mais voilà que même jeune, j’avais l’esprit assez vif et alors, pourquoi m’avoir fait ce cadeau de l’essayer ? Si je peux l’essayer, je peux l’avoir. Sous une pluie d’arguments, bons et mauvais, ma mère à finalement flanchée sous mes larmes interminables. Mon père à donc suivit cette décision et est venu me voir.
C’était un soir, c’était un très beau soir. Les animaux chantaient à l’horizon accompagnés de tous ces petits insectes qui crient la nuit. Il s’est approché de moi alors que j’étais couché, mais réveillé, et s’est assis sur la branche à laquelle mon lit est accroché. Il m’a dit gentiment : « Demain, si tu dors bien, tu auras droit à ta première leçon d’Equidius. » Je m’étais alors assis dans mon lit, je m’étais tourné vers lui, et j’ai sauté dans ses bras comme s’il m’annonçait le plus beau cadeau qu’il ne pouvait me faire. Il m’a alors répété la condition et je suis retourné dans mon lit en espérant fermer les yeux le plus vite possible… bien que cela à du prendre plus de temps que la normal, l’esprit trop trouble à cette idée joyeuse. Le lendemain, j’avais déjà temporairement oublié, mais mon père tient ses promesses et dès qu’il m’appela, je me rappelai de ce qui m’attendait et avec grande joie je le suivais à l’extérieur en me tortillant.
Au semblant d’enclos d’Equidius, mon père commença par me prendre avec lui sur l’animal. On se promena ainsi un bon moment au trot. Il fallait suivre le rythme de l’animal pour ne pas avoir trop mal. Mais avec mes courtes jambes, comparées à ce monstre à jambes, j’avais encore du fil à retordre, et donc celles-ci écartées sur son dos, ce n’était pas la plus heureuse position. Je me disais qu’on s’y habituait, et j’ai eu raison. Après la première séance en duo, mon père me laissa seul sur le dos de l’animal. Il fallait à présent que je fasse le lien. Comme j’allais faire tsaheylu, ma mère arrivait, voir comment nous allions. Je lui souri alors et puis complète le lien. Nous étions tous calme, peut-être par crainte, peut-être par peur, mais rien ne s’était passé de plus que la connexion. Cela fait, j’ai tranquillement apprit à bien manœuvrer mon cheval. Avancer, trot, course, marche, reculer, tourner, sauter, se pencher, se coucher… La journée avait passée rapidement, bien trop rapidement. Le soir était tombé et j’étais encore dehors, dans la terre avec mon père qui lui était assis, près du sommeil, alors que moi, j’avais la même vie et la même joie que quand il m’a annoncé ses cours. En temps normal, je devrais être épuisé… mais je crois aujourd’hui qu’inconsciemment, j’avais utilisé de l’énergie de l’Equidius.
Mon retour à l’Arbre-Maison à dos d’Equidius a impressionné plusieurs de mes compagnons de jeu, voire même à les rendre jaloux. Il est rare pour un Na’vi de commencer si tôt à utiliser une tel animal. J’ai alors été me coucher, et l’œil m’a fermé rapidement. J’ai rêvé cette nuit là que je volais. Je volais accompagné d’un Ikran merveilleux. J’ai dormis très longtemps et mes parents ne m’avaient pas réveillé pensant que je devais être très fatigué de la journée passée. C’est en début d’après-midi, quand le soleil faisait rage que mes yeux s’étaient ouverts. Réveillé, et soudainement plein de vie et d’énergie nouvelle, je partais en courant vers l’enclos, mais ma mère m’avait arrêté pour manger un peu avant, ce que je fis rapidement. J’ai passé une autre journée à m’expérimenter avec l’Equidius. J’étais revenu aussi fatigué que la première journée.
Mes journées déferlaient ainsi sur la pente du temps. Mes amis d’enfances étaient devenus des spectateurs plus que des coéquipiers de jeu. J’étais seul, mon père ne pouvait passer toutes ses journées avec moi et ma mère, de même. Alors j’avais le champ libre et dès qu’ils avaient le dos tourné, droit pas droit, j’allais me chercher un Equidius et je partais me promener, sauter de roche en roche, courir des sprints, faire des courses à obstacles imaginaires… C’était devenu mon jeu quotidien et personne ne pouvait me l’enlever. J’étais déjà parti dans ma tête dans la forêt. Je restais quand même dans les limites de l’Arbre-Maison, le cercle protecteur autour de celui-ci, où des chausseurs guettent les alentours. En l’espace de deux ans, j’étais devenu ce qu’on pourrait appeler un As de l’Equidius. J’avais de meilleures compétences que certains chasseurs. Ce devait être assez humiliant que d’être aussi bon qu’un enfant de 10 ans… quoique sous un autre angle, ça doit être encourageant de savoir qu’il y a une bonne descendance.
Le problème était que je perdais tranquillement gout pour l’Equidius. J’étais bon, oui, mais sachant que je contrôlais si bien cet animal, pourquoi ne pas m’essayer sur un Ikran ? C’est ce que j’avais demandé à mes parents et en cœur ils m’avaient refusé. Alors les jours devenaient plus longs, je n’allais plus chercher de cheval géant. Je restais au lit à poiroter, à me tourner les pouces et ne rien faire. Et quand mes parents me demandaient ce que j’avais, je répondais simplement : « vous le savez. » J’ai dû passer au moins un mois à flemmer avant que ma mère décide de vouloir essayer de prendre des marches en Equidius avec moi, de faire quoi que se soit pour me sortir du lit autre que pour manger ou pisser. Et ça avait partiellement fonctionné. J’étais bien sorti du lit et parti prendre une marche, mais au-delà de ça, j’étais dans ma tête, à vouloir mon Ikran. Ce qu’un enfant peut être têtu parfois. Un autre mois plus tard, je m’étais lassé de rien faire, je voulais que ça bouge, alors j’avais retourné en enfance et j’ai pleuré.
Quelles douleurs ça doit être que de faire pleurer son enfant pendant des jours… C’est ce que mes parents devaient revivre. L’idée était qu’ils voulaient bien me laisser capturer un Ikran, mais ils avaient peur, peur de me perdre, moi, étant leur enfant unique. Accepteriez-vous si votre enfant de 10 ans voulait monter un Ikran absolument ? Ma mère un peu plus sensible, se plia à ma volonté, et mon père, suivi la décision de ma mère de nouveau. J’allais avoir mon Ikran.
Je réalisai ce qu’était avoir un Ikran quand j’eus du m’y rendre. Du coup, j’avais peur… mais cette volonté, ce dévouement, me conduisais l’esprit plus que la peur. Je m’étais approché du rebord à la sortie d’une petit grotte-tunnel, nous étions si haut… J’avais pratiquement le vertige, cette phobie unanime qu’aucun Na’vi ne veut… Heureusement, une chute tout près étouffait les cris stridents que les oiseaux faisaient. Seulement mes parents ainsi que deux autres enfants en bonne forme et courageux ainsi que leur père étaient venus. Ils voulaient me voir. J’avais le cœur qui battait la chamaille. J’étais sur l’adrénaline de la peur et de la persévérance, cette chose qui donne une force et une concentration ultime… Je m’avançais en traversant en dessous de la chute par un rebord très mince. Plus je m’approchais de l’autre côté, plus les cris étaient perceptibles. La personne qui était derrière moi me donna alors un genre de corde avec un poids au bout. J’étais trop dans la brume dans ma tête pour savoir qui me suivait, alors j’avançais, poussé par une énergie.
Le deuxième Ikran qui croisa mon regard était pour moi, à moi, indéniablement à moi. Tous les autres Ikran disparaissaient de ma vue. J’étais super concentré sur lui qui m’était destiné. C’était impossible que se soit un autre. Je sentais un quelque chose, un lien puissant qui m’attirait vers lui. Le combat fut bref. J’étais léger comme une graine de l’arbre sacré, j’étais agile comme mon Equidius et j’avais la persévérance plus solide que l’Arbre-Maison. En quelques mouvements j’étais face à lui. On a tourné en rond un peu et puis avant même qu’il s’élança sur moi, j’étais sur lui à essayer de faire le lien. J’ai vu ses dents de proche… mes yeux étaient devant sa mâchoire ouverte pendant un très court moment. J’aurais pu compter ses dents, ou encore savoir se qu’il avait diné. Mais avec chance ou de destin, mon Ikran se laissa à moi plus qu’il ne voulait ma mort. Il n’avait pas besoin de vérifier qui j’étais, il l’avait senti juste avant le combat.
C’était rendu sur son dos que je remarquai au sol, la liane verdâtre que ma mère m’avait donnée pour empêcher l’Ikran de me mordre… Je l’avais laissé tombé alors que j’étais en face de lui et que l’on se ressentait l’un l’autre. Je ressenti donc son être dans mon esprit, ses ailes, sa respiration, ses pensées… puis la seconde d’après j’étais dans les airs à voler comme si j’avais toujours volé. Dans ma tête, les Equidius étaient devenus chose du passé. À partir de cette journée, mon Ikran, c’était ma vie. Aujourd’hui, s’il fallait que je perde Tsawke, je pense que je me perdrais moi-même…
J’avais volé cette journée là tout le temps qui suivi le combat. Jusqu'à tard le soir, on pouvait entendre battre les ailes de mon Ikran sans interruption. Mes parents étaient même rentrés après m’avoir regardé pendant des heures. Quand j’étais rentré à l’Arbre-Maison, au sol, je ne savais pas comment c’était difficile qui se défaire de son oiseau… J’avais même eu un malaise après m’être déconnecté. Comme avec l’Equidius, j’avais sur-usé mon énergie. Mon lit avait été grandement apprécié. Mais, bien confortablement au fond de mon lit perché dans les airs, je n’étais pas capable de fermer l’œil, je pensais constamment à mon Ikran. Je voulais partir avec lui, loin, très loin, sans aucune raison apparente à cet âge, mais en même temps, je ne voulais pas quitter, mon lit, ma terre natale, mes parents, mes amis, la joie qui règne dans l’Arbre-Maison, l’entraide, la vie sociable… C’était un défit de taille que je me souviendrai grandement encore aujourd’hui ; à 10 ans, choisir entre partir et rester…
Incapable de dormir, l’esprit trop troublé, je descendis en bas, je allai chercher une feuille et une tige pour écrire et j’écrivis à mes parents qui m’avaient si bien élevé : « Je vous aime, je reviendrai. » Je remontais en haut tranquillement alors que la grande majorité des Na’vi dormaient. Seul quelques-uns étaient réveillé, partis prendre une petite marche, se changer les idées, quoique se soit… Et moi, plus je me rapprochais de mes parents qui dormaient suite à leur dures journées quotidiennes, je relisais ce que j’avais écrit : « Je vous aime… » C’était plus que vrai, « je reviendrai » je l’espérais. C’était une promesse envers moi-même, de revenir. Je devais revenir un jour. Arrivé à côté d’où dormait ma mère, je m’arrêtai, j’avais les larmes aux yeux, je ne voyais plus clair, je ne savais plus ce que je faisais, alors j’ai simplement déposé le papier-feuille dans le son lit et je suis parti en courant et en m’essuyant les yeux rejoindre mon Ikran qui étrangement m’attendait à l’extérieur. Je pris mon envol et puis je le laissai diriger jusqu’au lendemain… J’avais l’esprit trouble et plus je m’éloignais, plus la peur de mourir, la peur de se perdre, la peur d’abandonner mes parents, la peur d’oublier d’où je viens, la peur de laisser tomber tous les Omaticayas… m’envahissait. J’avais la gorge prise et la tête ailleurs. Heureusement que je pouvais voler en toute confiance, car au sol, j’aurais été une proie facile.
Je voulais aller le plus loin que je pouvais, je ne voulais plus voir l’Arbre-Maison, je ne voulais pas qu’on me retrouve. J’étais incapable de dormir et j’usais l’énergie de mon Ikran car la mienne était depuis un moment déjà, épuisée. On avait volé tout le reste de la nuit en ligne droite, fuyant l’Arbre. Du haut des airs, j’avais pu assister à mon premier plus beau levé de soleil. Ça redonnait de la vie avoir de la lumière, ça apaisait les douleurs. On avait ensuite volé tout le jour durant. Le soleil était magique ce jour là… en fait, il l’a été tous les jours jusqu’ à aujourd’hui depuis cette fois. Et puis le soir, nous sommes descendus au sol. Je jouais comme un enfant dans la terre sèche. J’étais toujours connecté à mon Ikran. Celui-ci était couché sur le sol, et moi j’étais accoté dessus, les jambes allongées dans la terre. Entre les arbres, les derniers rayons partaient. Soudainement, la faim m’envahissait. J’avais tellement été perturbé, que la faim n’était plus une priorité. Mais j’avais beau regarder autour, je ne voyais rien de mangeable de bon… alors je pris un paquet de petites feuilles et je commençai à les manger une à une.
J’étais toujours incapable de dormir, mes parents me manquaient déjà. Je défis le lien et allai non loin d’où nous nous étions posés. J’y trouvai des feuilles d’une bonne dimension pour faire un livre. J’arrachai aussi un peu d’écorce à des arbres voisins et trouvai une plante donc la tige livre sa sève tranquillement. Avec une liane mince que je trouvai au sol, je liai les pages ensemble et l’écorce comme dessus et dessous. Ma réalisation finie, j’avais commencé à écrire toutes mes pensées dedans. C’était une délivrance totale. Après avoir passé une grande partie de la nuit à écrire, je l’avais fermé et je m’étais accoté sur mon Ikran. Aux premiers rayons de soleil, celui-ci s’était réveillé et commença à manger des feuilles. Tant qu’à moi, je manquais beaucoup de sommeil. Je mangeai aussi quelques feuilles et puis je fis le lien et partis dans le ciel, mon livre entre les bras… Partie 2 – Les premières péripéties- Spoiler:
Il n’y avait que deux jours que j’avais mon Ikran… et j’avais passé la grande majorité des heures précédentes connecté à lui. Il était ma pile, mon énergie, et moi la tête, le cerveau qui pense, mais que plus le temps avance, plus j’avais l’impression de faire erreur, que je n’avais ni énergie ni pensée, ni logique, je n’étais qu’un enfant perdu en forêt à qui la mort approchait. Je ne savais même pas chasser, ni faire de nœud, je ne connaissais même pas les plantes ou très peu, je n’avais pas d’arc, je n’avais pas d’aide, j’étais seul, au milieu de cette forêt armé de mon couteau et accompagné de mon Ikran qui d’ailleurs n’avais pas de support pour faciliter l’équilibre. Comment un gamin pourrait subvenir à ses propres besoins lui-même ?
Je volais sur mon oiseau, mon livre de feuilles et d’écorces entre les mains. J’avais le bras replié dessus, le tenant fermement et l’autre que je me servais pour me tenir. Je regardais autour, partout, derrière, en haut, en dessous… Il y avait tant à voir… Je n’avais jamais vu sous cet angle les terres que j’ai habitées. Toutefois, en même temps de vouloir tout voir, j’avais la tête ailleurs et la pensée perdue. Même si je voyais ce paysage magnifique, je ne le regardais pas, je n’enregistrais pas… C’était comme un poisson à mémoire courte, il va et vient en voulant se souvenir de ce qu’il a vu trois secondes plus tôt. En fait, c’est parce que j’étais fatigué. Très peu habituer à passer des nuits blanches, je n’avais que le sommeil qui dominait. Le bref répit que j’avais eu la veille ne m’avait pas tout à fait soigné de ce manque. Et c’est dans un moment d’inattention soudain que j’échappai mon livre dans les airs. L’adrénaline et l’angoisse prenait alors possession de ma tête. J’exigeai alors à mon Ikran de rebrousser chemin pour revenir là où venait de tomber mes pensées écrites. La délivrance du moment quand j’avais écris les premières pages fut brève en devenant ce matin, une peine instable de peur et d’oublis.
J’approchai de la cime des arbres feuillus et volai longtemps autour. Je n’avais pas vu où exactement était tombé ma première création. Toute cette recherche que je commençai me faisais grand mal à l’intérieur. J’avais la gorge prise et le cœur plein. Les yeux s’y étaient aussi rajouté peu de temps après en déversant quelques bribes d’eau salée qui séchaient au vent. Je me dis alors qu’il était peut-être tombé au sol. J’étais alors descendu au niveau des plantes et cherchai continuellement le seul objet dans lequel résidait des écrits de souvenirs récents. Je ne voulais impérativement pas les perdre… ce qui était difficile pour moi, troublé par mon propre départ. Je fonctionnais sur cette fausse énergie, puissance vive et souvent de durée indéterminée, plus souvent courte que longue. Au sol, je cherchais entre le feuillage dense après m’être déconnecté de mon oiseau pendant que lui me regardait ne sachant que faire. Il goutait à ma peine. Il ressentait ce que je ressentais.
Alors que je fouillais un buisson, un Nantang ou plutôt, loup-vipère se dressa devant moi. Après avoir écouté les vieux et leurs histoires quand j’étais toujours à l’Arbre, je me souvenais qu’ils disaient souvent que cet animal se promenait en bande de plusieurs et que si un jour on en croise un, on en croise dix. Or, il n’y en avait que belle et bien un devant moi… Où étaient les autres ? Il y avait eu un moment, un long temps mort. J’étais figé devant lui et lui devant moi. Nous nous regardions, nous nous explorions le fond des yeux… Mais tout ça prit fin quand mon Ikran lâcha un bruit strident en se retournant et en envoyant au sol par un coup de queue un autre loup des environs. Ma réflexion face à lui qui était devant se fit rapidement et alla à la conclusion : c’est moi où lui. De ce fait il s’élança vers moi dans un grand bond. J’eus à peine le temps de sortir mon couteau de son fourreau et d’esquiver son attaque qu’un autre me sauta sur le dos. Je me retournai rapidement pour le faire tomber et lui infligea une bonne coupure sur le muscle de sa jambe avant. Celui-ci lâcha un petit cri de douleur en reculant. Le premier toutefois, en plein forme à l’idée d’un repas pour souper s’élança une nouvelle fois. La seule chose que j’avais eue le temps d’entendre était un bon gros craquement d’os qui retentit tout autour. Mon Ikran avait mordu au vol celui qui venait pour moi. Le son effrayant dressa un frisson en moi. Il était probablement mort sur le coup. Les loup-vipères avaient entendu car ils devenaient plus hésitant. Un dernier s’essaya de sauter sur mon Ikran, mais il fut repousser de son aile. Face à face, ils se haïssaient l’un l’autre. Le nantang bondi alors une autre fois et mon oiseau lui donna un coup de griffe qui arracha un morceau de chair et qui le fit rugir de peur. Tous les animaux des environs étaient alors partis fuir la mort, même ceux qui étaient blessés. Le seul qui resta près était lui qui résonnait encore dans notre tête.
Je m’approche alors du cadavre, il était déformé, il saignait abondamment. J’eus alors l’idée de le manger, seulement, l’idée d’y goûter cru ne me venait pas à l’esprit. Si au moins il était rôti… Je retournai donc à mes fouilles pour trouver mon livre, mais aussi des pierres pour faire du feu. Je savais que cela existait puisqu’à l’Arbre nous en avions. Je prenais alors chacune des roches que je voyais et les cognais entre-elles, voir si des étincelles apparaîtraient. Je cherchais aussi mon œuvre, mais… il était tellement difficile de trouver un objet fait d’écorces et de feuilles entre des arbres et des plantes !
Le soir approchait, l’adrénaline que j’avais accumulée par la perte de mon livre et la bataille avec les loups commençait à tomber tranquillement. J’avais toujours de l’énergie qui sortait de je-ne-sais-où, mais qui me maintenait toujours actif. Sauf qu’à chercher un livre dans le soir arrivant et à frapper des pierres contre elles-mêmes, la fatigue me rattrapait vite. Je retournai alors à mon Ikran près de notre butin que nous avait rapporté la meute. Je le regardai longtemps… Je n’avais trouvé ni pierre ni livre, j’avais faim et j’étais fatigué. Après de longues minutes, je me levai, m’approchai et mordit à pleine dent dans un morceau de chair qui dépassait. J’essayai de mâcher un peu, mais je finis par l’avaler tout rond, le goût étant atrocement différent cuit de cru. J’en pris quand même quelques bouchées sur une longue période de temps, mangeant quelques feuillent entre les minis-repas.
La nuit tombée, mon Ikran s’était couché non loin du mort après en avoir mangé un morceau aussi. Alors que lui dormait, moi j’étais simplement couché sur la terre brute et dénivelée par des racines. Je pensais encore et toujours à mon livre. Il représentait beaucoup déjà. Il était l’incarnation de mes parents dans ma tête. Et je devais le retrouver. Je me levai, incapable de dormir encore, je marchai autour. Il faisait noir, mais quelques plantes montraient leurs belles couleurs de nuit. C’était juste suffisant pour pouvoir se promener un peu. J’étais bien sur apeuré à l’idée de faire face à un autre groupe de loup-vipère, ou encore que le même veuille se venger… Je cherchai encore plusieurs heures. C’était du temps perdu dans ces conditions, mais je préférais ainsi chercher que ne pas être capable de dormir et de ne rien y faire.
En fait, la seule chose que j’eus trouvée cette nuit là était un petit arbre à fruits. C’était avant le levé du jour. J’en dévorai d’innombrable. Cela faisait tant du bien… La faim était enfin partie. J’étais rassasié… et fatigué. L’estomac soudain comblé voulait sa part d’énergie pour digérer, alors le sommeil m’envahi. Mais je voulais impérativement continuer. Je marchai jusqu’à mon oiseau. Comme je sentis mon Ikran lever un œil, je m’y connectai et voulu de lui son aide pour partir. La réponse que je reçue était bien précise… je ne le contrôlais plus ; il me contrôlait dans mon épuisement. Il vida mon esprit temporairement de toutes les pensées qui me tracassaient. Ainsi vidé, je n’eus que le temps de me poser la tête que définitivement, le sommeil avait gagné.
Ce n’est que bien plus tard durant la journée, quand le soleil faisait rage que je me réveillai. En fait, ce n’était pas le soleil qui m’avait réveillé, mais le bruit d’un Ikran qui hurlait et des pas autour qui rôdaient. Quand j’ouvris les yeux et que je m’assis, seul mon Ikran et des feuilles vibrant au passage d’une ombre restaient sur les lieux. La carcasse n’était plus qu’une trace et mon Ikran se tenait haut et fort devant le vide. Un combat avait probablement eus lieu peu de temps avant mon réveil ; le restant du loup-vipère ayant probablement attiré des prédateurs. Je me levai et regarda autour, il n’y avait plus rien qui bougeait, tout était calme. Je n’entendais que le vent et la respiration de mon oiseau. Je m’approchai de lui et fit la connexion. J’étais prêt à repartir… sauf qu’instantanément, je recouvrai mes pensées, l’idée de mon livre, de mes parents, de mes peurs, des rôdeurs… Et mon but de repartir fut totalement anéantis tant et aussi longtemps que je n’eus pas retrouvai mon livre.
L’angoisse de l’avoir définitivement perdu commençait à revenir… Je tentai quand même d’être logique. J’avais regardé le haut des branches, j’avais regardé le sol, il ne restait donc techniquement que le bas des branches. J’espérais tellement le retrouver. Je grimpai alors à une liane avec la légèreté d’un enfant et l’habileté d’une planche de bois. J’étais peut-être petit à ce moment, mais aucunement ça ne m’aidait à avoir de la technique pour grimper. Je me promenai alors de branches en branches dans les hauteurs. J’aimais les hauteurs… être libre dans les airs, voler, sauter… et parfois tomber… je glissai de la branche en même temps de m’accrocher à une autre. Mon cœur fit deux tours et puis je pus continuer à avancer avec une plus grande précaution tout le reste de la journée.
Ce n’est qu’en fin d’après-midi, à la lumière du soleil qui tombe que je vus mon livre dans le creux d’une branche. Il était là, posé au loin de mon regards sur un arbre voisin quelques feuilles repliées les unes sur les autres et les morceaux d’écorce à cheval sur la branche. J’avais alors gagné toute la force qu’il fut pour m’y rendre en moins d’une minute. C’était bien lui. Je m’installai où il reposait depuis une journée déjà et lu la première page.
Salut maman, salut papa, je tiens à m’excuser de mon départ brusque. Je tiens à vous dire que je vous aime beaucoup. Je tiens à vous remercier pour tout ce que vous avez fait ; que se soit me nourrir, me loger, m’aider, m’allaiter, me bercer, me montrer à monter un equidius, m’amener à la chasse, me border, me présenter des nouveaux amis, me conter des histoires… Je garde souvenir de vous, je garde tout de vous. Je suis parti pour apprendre de moi-même. J’ai peur ici seul, mais je m’ennuis là bas avec mes semblables. Je devais partir, je devais avoir mon Ikran. J’avais confiance en moi, j’ai toujours confiance. Ce livre me servira et cette page, lue à chaque ouverture. Même si vous ne m’entendez pas, vous savez ce que je vous dis, vous l’entendrez dans Eywa la fois que je trouverai un arbre des voix. Il fait nuit ici, je suis fatigué et mon Ikran dors. J’espère que tout ira bien. Je ne sais pas quand je reviendrai…
Ce texte que j’avais débuté portait mes souvenirs de mes parents et pourquoi je dois m’en souvenir. Il portait aussi mes buts, que je ne voulais pas perdre de vu. Et il y était aussi écrit, que je reviendrai, ça aussi c’était important.
La lumière faiblissait… les jours passaient comme des avant-midis. Avant de descendre de la branche, je constate qu’il y a des lianes qui pendent de l’arbre. Elles étaient plus grosse et donc plus solide que celles que j’avais utilisée pour lier mes pages entre-elles. À l’aide de mon couteau, j’en coupai quelques bouts. Je descendis ensuite au sol à côté de mon Ikran. Je posai mon livre tout près et avec les cordes, j’enroulai le cou de mon oiseau. J’essayai de ne pas l’étrangler, mais en même temps de bien serrer le tout. Je fis un nœud du mieux que je pouvais et y inséra mon livre que j’attachai solidement. Je vérifiai qu’il était définitivement impossible qu’il ne retombe et puis je me connectai à mon cher accompagnateur, à ma monture la plus jolie, à l’Ikran le plus splendide qu’on peut trouver à des milliers de kilomètres à la ronde, à mon sauveur, pour ensuite partir dans le ciel rattraper les jours perdues.
Je me permis en vol de me coucher dessus et de m’entourer d’une corde à lui. Je fis une sieste sur son dos alors que nous volions vers l’horizon de nouveau. J’avais une très grande confiance en lui désormais. Je sentais que nous allions bien ensemble. Je sentais que nous étions faits pour être ensemble. Je pouvais donc profiter de cela pour me reposer en toute sécurité. Je ne lui dis qu’où aller et il l’exécute, même si je dors. Il n’est pas plus stupide que moi. Quoiqu’il en soit, je ne dormi pas, mais je me reposai au soleil chaud et au vent frais que les ailes de mon banshee battaient. Partie 3: À la découverte...- Spoiler:
Maman, tu ne sauras jamais ce que j’ai découvert aujourd’hui. Je n’aurais jamais pensé que la nature si douce, si jolie et si belle de Pandora puisse être aussi dévastatrice, épeurante et tant puissante. Il y a quelques heures déjà, j’aurais été dans Eywa, mais par une étrange compassion, mon oiseau, le meilleur, m’a sauvé. Le lien qui peut lier une bête à son maitre peut être extrêmement puissant. Il peut être plus résistant qu’une liane, plus fort qu’un équidius, plus solide que l’Arbre-Maison. Je ne sais par quelle magie, mais mon Ikran m’a sauvé la vie. Il m’a même contrôlé alors que la fatigue m’envahissait. Il est mon ange, mon être protecteur; il te ressemble.
Je finissais d’écrire alors que le soleil tombait, une nouvelle fois. Je m’étais posé près d’un petit lac. L’eau était bleu clair et au travers de sa transparence, on pouvait voir le fond assez algueux mais coloré de plusieurs sortes de poisson; un recoin de paradis. Une petite plage bordait tout son tour alors que quelques arbres assez gros coupaient les derniers rayons de leurs feuilles. Ici et là reposait une dizaine de roches de différente dimension. Je m’étais installé pour écrire sur l’une d’elle. En fait, mon corps occupait trois d’entre-elles. J’étais le dos couché sur une surface plate de la roche, parallèle au sol. J’avais les jambes repliées sur une autre pierre, me permettant d’avoir mon livre droit face à moi sur mes cuisses et puis la dernière était brièvement plus grande que celle où je reposais. Elle me servait d’oreiller, bien qu’un peu dur.
Quand je me levai enfin, mon dos échappa un petit craquement dû à une position inadéquate… ou peut-être plus à cause d’un support inadéquat, peut-être trop rigide. Afin de remédier au problème, je marchai jusqu’au bord de l’eau, j’y déposai arme et livre pour ensuite y plonger sans aucun soucis de la température. J’étais jeune, mais j’aimais beaucoup l’eau. Elle peut être effrayante, mais elle peut être relaxante aussi, et c’est ce qu’elle était à ce moment. Assis au fond près du bord, j’avais de l’eau jusqu’au menton. Par réflexe ou soucis, je regardai rapidement si mes effets étaient toujours à leur place. Il y était encore. J’empli mes poumons d’un air pur et me laissai flotter sur le dos. Je restai ainsi quelques minutes avant que les petits poissons que je trouvais beau, commencèrent à venir me manger les jambes de leurs petites bouches. À ce moment je compris qu’il ne voulait plus de moi et que je les dérangeais. Je sorti de l’eau et m’assis sur le rocher que j’avais utilisé pour écrire. J’y restai encore un moment en attendant de sécher et puis j’allai retrouver mon couteau et mon livre.
Mon Ikran était parti voler aux environs, libre de mon poids. Ce n’est pas parce que j’étais enfant que je ne représentais pas une charge. Cette journée, nous avions parcouru d’innombrables kilomètres. Nous avions volé jusqu’à épuisement. Je dépendais quand même de lui pour me déplacer et donc je ne voulais pas le lui forcer. Toutefois, j’avais cette impression qu’il lisait mes pensées et qu’il savait que je voulais juste « aller plus loin ». Il arrivait que je sentais sa fatigue en vole, mais même si je lui disais de s’arrêter, il écoutait plutôt ma pensée profonde, « encore un peu ». Seul quand vraiment il avait besoin d’une pause, de prendre son souffle, de boire ou de manger que nous descendions au sol.
Le voilà qui revenait de son dégourdissement. Il se posa à coté de moi avec la délicatesse d’une feuille qui se laisse glisser sur le vent avant de se frotter légèrement à ses semblables quelques mètres plus bas. Nous fîmes le lien bien qu’aucun mot ne fut dit. C’était comme le langage visuel, se parler que par des signes, sauf qu’ici, c’était sous une autre forme, une façon étrange, unique de converser avec un autre être. J’avais juste une sensation de doute, de supposition qui en fait m’était donné de cette connexion. Ainsi, je sus que j’allais passer la première partie de la nuit à rester éveiller, getter les lieux, passer le temps, alors que lui allait se reposer et récupérer le premier. Depuis cette visite des loups-vipères, je me dis que je ne m’y ferais plus reprendre. Dorénavant, chacun son tour on reste éveillé durant une partie de la nuit.
Ainsi Tsawke (nom de l’Ikran donné normalement plus tard dans l’histoire, mais utilisé pour éviter trop de répétition) se coucha lourdement sur le sol terreux. La fatigue le hantait à son tour. Et ce n’est que brièvement après s’être écraser sur le plancher que celui-ci commença à respirer profondément avant de sombrer dans ses rêveries. Le temps était long quand on n’avait rien à faire. J’avais envi de me connecter à un arbre des voix et y laisser un message pour mes parents, ou du moins essayer. Je voulais entrer en contacte de loin avec eux, leur dire que je les aimais. J’avais peur de tomber dans une phobie de solitude, d’oubli. Je pensais souvent à eux, à mes amis aussi; quelques très bons Na’vi. Parfois je prenais une branche et je dessinais dans le sable ou la terre. J’étais de loin un mauvais dessinateur. Je dessinais au hasard, parfois une plume, parfois un arbre, parfois un symbole que je venais d’inventer, parfois j’essayais de dessiner leur visage, à mes parents… Quand je commençais le dessin, après avoir fait une forme grossière de contour pour le visage, je ne me souvenais pas leurs traits particuliers suffisamment pour les dessiner et donc celui-ci restait une forme vide ou parfois avec des semblants de yeux, un nez et une bouche, tous étrangement déformés par mes fameux talents.
Mon banshee se réveilla en milieu de nuit, pendant que moi je passais très près de sombrer dans le sommeil. L’heure de l’inversement de rôle était arrivé. Je n’avais plus peur de la nuit, tant que mon oiseau était là dressé sur ses pattes. Je m’accotai sur mon oiseau, toujours plus confortable qu’une pierre dure, et je me laissai m’envahir de la fatigue et de l’ennui…
Je me réveillai cette fois de moi-même et non d’un bruit extérieur. J’étais un Na’vi écrasé les bras et les jambes éparpillés sur le planché terreux comme un corps tombé du ciel au hasard. Aussi, ma tête n’était plus posée sur cette masse vivante que je connaissais, mais bien sur la masse « vivante » de Pandora. Mon compagnon avait fugué pour aller se chercher à manger. Toutefois, il n’était pas très loin; qu’à quelques arbres de là où je gisais. Je m’assis, me secouai puis me leva pour aller le rejoindre pour chercher mon petit déjeuné probablement fruité. Je mangeai comme un Thanator mange une carcasse en la déchiquetant. Les fruits n’avaient aucune chance de survie face à ma faim.
À coup bien rassasié, je ramassai mes quelques trucs et plia bagage de ce lac habité de diverse couleurs. Nous décollâmes le matin tout de suite après le repas et puis nous nous sommes arrêtés durant la journée pour manger quelques fruits cueillis du matin. Nous repartîmes aussitôt. Le temps était plus grisonnant. Les nuages bloquaient la chaleur rassurante du soleil et laissaient place à des vents plus soutenus et froid. Le soir venu, la pluie avait déferlé des milliers de goûtes.
La nuit se passa comme la précédente, avec simplicité et coopérativité. Nous n’avons pas plus été dérangé, bien qu’en fait nous dérangions probablement plus qu’on se faisait déranger. La pluie avait été froide et glaçante. Les arbres et les feuilles laissaient couler l’eau alors que la terre était saturée. Les gouttes au contacte de ces panneaux solaire vivants et vert laissaient entendre des petits « tic, toc » continuels. J’avais essayé tant bien que mal de me faire un habit avec ces feuilles en les accrochant entre-elles, mais le résultat était peu satisfaisant, toutefois je l’utilisai quand même étant mieux que rien.
Le jour venu, la pluie avait cessée. Le matin fut un peu rude. La pluie m’avait refroidi considérablement. Pendant une partie de la nuit j’avais grelotté. J’eus peur de tomber malade, mais finalement, tout alla pour le mieux et moi et mon oiseau continuâmes notre chemin dans le ciel. C’est ainsi que j’avais passé ma première année de voyage, entre le sommeil, la faim et l’oubli… Je me lavais du mieux que possible dans les ruisseaux, les rivières ou les lacs. J’écrivais de temps à autre à moi-même, à mes proches, pour le plaisir, pour soigner une peine ou pour écrire une découverte. Je mangeais le plus souvent des fruits. Jamais je n’en ai mangés encore qui m’ont rendu malade. Je buvais en générale l’eau où je me lavais, mais la meilleurs des eaux trouvables est bien celle que l’on peut retrouver dans ces fleurs à longues feuilles étanches dans lesquelles s’accumule l’eau de pluie pure avec un petit arrière gout délicieux. J’eus brièvement entendu parler de ce genre de plantes parmi des conversations de grande personnes cueilleurs…
Je passai ma fête simplement. En fait, en guise de cadeau à moi-même et mon Ikran, je pris une pause, pour une journée. Je pris le temps de penser, de regarder le temps qui s’était écoulé, je pris conscience de toute la distance que j’avais parcourue durant cette année. Et je pris conscience de ce que je venais d’accomplir; un exploit, mais aussi un délaissement… J’avais laissé mes parents, ma famille, mes proches, mes amis, mon peuple, les Omaticayas. J’étais loin, très très loin, et non pas selon des yeux d’enfant, mais des yeux d’Ikran, mon oiseau aussi était loin des siens, seul sans semblable. Je pris conscience de cette distance, de cette immense distance, des dizaines de milliers de fois la hauteur du Kelutral… Cela faisait un an que j’étais parti, sans laisser de trace autre qu’un vulgaire mémo… un vulgaire mémo de quelques lignes pour tant de temps…
Pendant quelques minutes je ne vis que brouillard dans mes yeux, dans ma tête et dans mon cœur… Surtout, quand je pris aussi conscience que j’étais totalement perdu, que les milliers de kilomètre que je venais de faire s’étaient effacé de ma mémoire, que je ne me souvenais plus par où j’avais passé. Un enfant de 11 ans, jour pour jour, perdu en terres inconnues, c’est ce que j’étais. En moi naissais une grande culpabilité… et une volonté de faire marche arrière, de retrouver mes proches.
Je pensais toujours durant cette journée de fête, du matin au soir, je lisais mes pensées, confuses et parfois si sûres, autrement je ne serais jamais parti… Puisque oui, en moi il y avais toujours ce dévouement à l’exploration. J’essayais de faire le pour et le contre pour revenir ou continuer, mais les deux cotés pesaient lourd et d’une équivalence précise. Je ne pouvais départager le retour de l’exploration. Alors j’en déduis que le retour n’étais pas pour aujourd’hui. Il serait plutôt omniprésent. Je continuerais d’explorer en même temps de penser à revenir. Ça me paraissait logique. Mais aujourd’hui alors que je suis revenu, 26 ans plus tard, je vois mon erreur dans cette logique, je n’avais pas prit en charge le « temps ». D’un autre côté, je suis heureux que ce voyage ait duré si longtemps… j’ai vécu plusieurs expériences qu’un Na’vi traditionnel n’aurait jamais rencontrées.
Effectivement, le lendemain de cette journée de mes 11 ans, juste avant de repartir, j’ai vu quelque chose que je n’avais jamais vu de cette façon. Alors que le visage de mes parents se dissipait dans ma pensée à cause du temps, ils étaient gravés dans celle de mon Ikran. Au moment où j’allais lui demander de décoller, il me montra la première et aussi la dernière fois qu’il avait vu mes parents. L’image qu’il projetait dans ma tête par le biais du lien était nette, je pouvais facilement distinguer l’endroit. Nous étions au moment de la capture entre moi et lui. Quand j’avais senti se lien puissant avant même de faire le lien… Au moment où je m’étais connecté à lui, il avait jeté un regard rapide sur les personnes qui étaient venu me supporter, dont mes parents en premier plan, heureux et souriant devant ma réussite. Le décor étais si beau, d’un côté le vide immense et de l’autre les roché des montagnes flottantes avec entre les deux, la chute sous laquelle on devait passer pour atteindre l’autre côté où vivaient plusieurs familles d’Ikran.
Cette expérience m’était extrêmement réconfortante, je pouvais voir mes parents par les yeux de mon oiseau. Il ne m’avait jamais laissé les voir jusqu’à maintenant. Peut-être gardait-il l’image pour un moment comme hier, où l’espoir se défait et tombe peu à peu? Qu’importe, en moi renaissais la joie et la persévérance. Je volai sur son dos avec le sourie aux lèvres. J’étais content. Je me souvenais avec précision. Pendant plusieurs heures, le vent frottait ma peau de la même façon qu’un câlin chaleureux.
Alors que nous passion un peu plus loin au dessus d’une falaise, je vis dans le creux quelque chose qui n’était pas familier à la nature. Je demandai à mon transporteur ailé de descendre pour pouvoir savoir de quoi il s’agissait. C’était un pure hasard que d’avoir vu cette semblant de tente de si haut. Plus je m’approchais, plus je constatais qu’un petit village de Na’vi se dressait devant moi. Mon Ikran ouvra ses ailes afin de ralentir sa chute pour pouvoir se poser d’entre les arbres qui paraissaient si petit face à la falaise. Au sol, je demandai s’il y avait quelqu’un vers la tente. Sans réponse, je débarquai et marchai un peu autour suivi de mon oiseau non loin de moi. Je m’approchai de celle-ci qui était faite d’un mélange de peau d’animal et de feuille sur ramassis de branches solidement attachées entre-elles par des lianes. Il y avait une semblant de porte faite d’une peau ronde et lousse pour cacher un trou qui portait vers l’intérieur. Je portai oreille au cas où et entendu un petit bruit venant de l’intérieur, bien que ça aurait pu être le vent, un doute que je ne sois pas seul persistait dans ma tête. J’osai finalement lever la peau pour jeter un coup d’œil à l’intérieur.
J’y trouvai à ma grande surprise deux hommes bleus légèrement vêtus d’un style totalement différent des Omaticayas. Les deux étaient dans une position basse en petit bonhomme près à sauter vers moi, l’un tenait un couteau solidement dans sa main droite et l’autre bandait un arc équipé d’une flèche de bois et de plumes avec une petite roche au bout dans ma direction. C’était loin d’être un de nos arcs taillés dans le bois du Kelutral, fort, flexible, et des flèches longues, mince, avec une bonne pierre effilée, aiguisée. Mais malgré cela, j’eus peur et je restai figé vers eux. La main qui tenait le morceau de peau ne voulait plus le lâcher, mon autre était figé et ne voulait pas se porter à mon cou pour sortir mon couteau de son fourreau. Seul mon Ikran qui approcha fit baisser la tension dans l’air. Dès que les hommes vu mon oiseau, il baissa leur arme et me parla dans une langue qui n’était pas tout à fait du Na’vi commun. Certains mots ressemblaient à quelque chose que je connaissais et d’autres résonnaient à mes oreilles comme du charabia. Je ne su que répondre un simple « Uh… bonjour… » (Na’vi) Il se regarda puis continua de me parler dans cette étranger version du Na’vi.
Ces hommes étaient ici dans un village… ou plutôt petit recoin de terre où ils vivaient. J’essayai de leur parlé, et eux de me parler mais la langue était largement insuffisante pour se comprendre. Ils regardaient souvent mon Ikran, il semblait les passionner. Ils finirent par sortir de la tente et venir me voir de près. Ils étaient grand ces monsieurs. Ils me trouvaient comique, enfin, c’est ce que je percevais sur leur visage souriant. Ils m’offrirent à boire et à manger. Ce que je bus était en fait de l’eau assaisonné de plusieurs plantes et autres mélanges. C’était délicieux et le repas fut un trophée de chasse, un petit animal dépecé et cuit. Il y avait longtemps que je n’avais pas mangé cela. Je ne mangeais plus des fruits pour leur gout, mais leurs bienfaits, pour me nourrir tout simplement. Manger ainsi quelque chose de chaud, de différent… c’était… bon. J’essayai ensuite de les remercier en espérant qu’ils comprennent les simagrées que je leur faisais.
Je restai jusqu’au soir. Quatre autres Na’vi se joignirent à nous, de retour de leur chasse et cueillette. Ils firent un feu avec un peu de bois et les fameuses pierres dont j’avais tant cherchées il y a déjà un an. Nous nous assîmes sur des bûches tout autour du feu. Tsawke dormait derrière moi alors que j’écoutais les gens parler. Je m’habituais à leur prononciation, bien que je ne les comprenne toujours pas. De temps à autre ils riaient. Je suppose qu’ils contaient des histoires, leur journée, quoiqu’il en soit. Après un moment, les yeux me fermaient tout seul à la vue du feu rendu braise. Je me levai tranquillement alors qu’eux arrêtèrent de parler. J’allai m’accoter sur mon Ikran et m’endormi rapidement alors que leur voix avait repris. J’avais une étrange confiance avec ces gens et je n’avais pas peur de dormir, pour cette fois, en même temps que mon oiseau…
Le lendemain, ils m’offrirent à manger à nouveau, à moi et mon oiseau. Encore une fois, je les remerciai. Puis j’essayai de leur faire comprendre mon nom, Narri’Ekaie, chose difficile, mais qui avec persévérance, peut être compris par n’importe qui. Tant qu’à eux, j’eus droit de parler avec Tsilia’ki, jolie dame qui avait parlé souvent l’autre soir, Mognere seleko, lui qui avait l’arc bandé sur moi, Kossitae, lui qui avait le couteau dans ses mains, Michalko, lui qui m’a servi mes repas, et deux autre dames qui sont restés plus à l’écart. Juste avant de repartir après le matin, je leur redis merci puis monta sur mon Ikran alors qu’ils semblaient tous surpris par la monture. Je repartis à voler. Je regarda derrière moi, et fit le signe « oel ngati kame » qu’ils me firent en retour.
Je ne savais pas qui ils étaient, seulement, qu’ils vivaient dans une minuscule communauté de six individus. Je connaissais quatre de leur nom, mais nullement le nom de leur clan. Ces gens étaient d’une grande hospitalité. Peut-être avaient-ils cru lorsque j’avais ouvert la tente, que c’était mon Ikran, qu’il venait chercher à manger ou je-ne-sais-quoi. Alors ils se préparaient pour le pire. Et quand ils ont vu que c’était mon Ikran, ils auraient compris qu’il n’y avait pas vraiment de danger. Enfin… Je remerciais ces gens. À présent, je voguais de nouveau sur la mer du vide avec la belle image des mes parents et de ces gens. Tout cela me redonnait gout de voler plus loin, que l’espoir de trouver enfin quelque chose de spécial persistait toujours. C’est toujours plus passionnant partir à la découverte pour découvrir quelque chose que ne rien découvrir.
Je regardai de nouveau cette image que partage Tsawke de mes parents. Ils sont si beau, souriant… Partie 4: Il y a une première fois à tout.- Spoiler:
Vous ne devinerez jamais ce qui s’est passé hier soir jusqu’à ce matin; j’ai trouvé un petit clan de Na’vi qui parlaient une variation du Na’vi traditionnel. Ils m’ont offert à manger et boire, à moi et mon Ikran. Je les remercie encore. Affin de ne jamais les oublier, je prends note de leur nom; Tsilia’ki, Mognere Seleko, Kossitae, Michalko et deux autres dames. Ils étaient gentils, j’espère un jour les revoir.
Il est midi. Ce matin j’ai eu l’opportunité de manger autre chose que des fruits. C’était bon, très bon. Je crois que c’était mon vrai cadeau de fête, cadeau du destin, d’Eywa. Je volais de nouveau… à destination de nulle part. Et je volai ainsi plusieurs jours encore. Je volai longtemps, et la rencontre que j’avais fait et le bien qu’ils m’avaient fait se dissipait avec le temps. Même que, plus j’y pensais, plus je leur en voulais. Oui, je leur en voulais de m’avoir laissé partir, toujours enfant, plus vieux d’un an. J’aurais voulu qu’ils me gardent, qu’ils cherchent d’où je viens, qu’ils retrouvent ma famille et qu’en bout de ligne qu’ils fassent un lien avec les Omaticayas. Mais, rien de tout ça ne va se produire. Je suis reparti. Et je ne compte pas revenir sur mes pas. J’avance, je ne recule pas. C’est une façon de pensée ancré en moi et ancré au sein des Omaticayas, la peur existe, mais elle ne te control pas, tu la control.
Je m’étais rendu compte aussi qu’ils m’avaient installé durant que je dormais, sur un hamac. Il était accroché entre deux arbres et était particulièrement confortable. Je ne me souvenais pas de quoi il était fait ni comment il était tissé, mais je savais que chez moi, tisser était un art que beaucoup d’Omaticaya pratiquaient. Il y en avait des bons, qui savaient tisser à peu près n’importe quoi, tambours, lianes, lits, sacs, vestes, vêtements… D’autres se contentaient de perfectionner un tissage précisément, comme pour les fourreaux de couteau, très solidement tissé, fin, pour ne pas qu’il se déchire à cause du couteau lui-même. Bien sur, ce n’est pas tout le monde qui savait tisser et les débutants pratiquaient avec les jeunes. C’était une façon de « tisser » des liens entre adultes et enfants. Tant qu’à moi, je ne m’étais jamais vraiment intéressé à ce genre d’activités, je préférais regarder les Équidius passer.
Maintenant que j’y pensais, étant là, en forêt, avec moi-même, sans instructeur… et sans lit, j’aimerais bien en avoir un coin pour dormir plutôt que le sol. Alors je me posai avec mon oiseau au sol et je cherchai tout autour s’il n’y aurait pas des lianes. Tout comme des fruits, des lianes, il en pleuvait sur Pandora. C’était un gare mangé, une armoire à outils, un centre de science, une interaction mondiale… Je me préparai alors un bon tat de ces longues tiges flexibles semblant à des racines pour récolter l’oxygène. J’essayais d’en prendre de taille moyenne, mais ce n’était pas évident non plus. J’en ramassai une et la regarda longtemps. Je me demandais : « Comment « ça », pourrait devenir un hamac, facilement transportable, facilement accrochable, facilement décrochable? » Effectivement, les heures qui s’en suivirent furent assez… frustrantes. J’essayais de passer un bout en dessous de l’autre, les accrocher les uns aux autres, faire des nœuds, mais tout ça finissait par simplement, tomber, se démêler, se dénouer, bref, ça ne marchait pas.
Ce n’est qu’en fin de journée après avoir essayé et essayé, persévéré, faire à sa tête, continuer et un peu taper du pied de frustration, que j’arrivai enfin à quelque chose. J’avais mit de côté mon but de « facilement tralala… » et juste, réaliser un hamac. C’était loin de ce qu’on pouvait retrouver à l’Arbre-Maison. Je l’accrochai à un arbre avant de me rendre compte que son cousin était trop loin. Je le décrochai pour finalement le mettre ailleurs et embarquer dedans avec peur de rencontrer le sol avec vigueur. Je restai étonné de mon travail qui en bout de misère, fonctionnait bien. J’avais réussi à créer une espèce de montage bizarre de lianes entremêlées dans toutes les directions qui pouvait être accroché et servir de lit. Les seuls gros inconvénients; il était très inconfortable et je ne savais pas encore comment j’allais le transporter…
Affin de pouvoir en profiter un peu, je m’étais installé à l’endroit où j’avais créé mon premier tissage pour quelques jours. Je pus dormir « confortablement » dans les airs, à environ deux mètres du sol… Ce qui n’était pas mal pour une première création. J’occupais mes journées à écrire dans mon livre et essayé de comprendre, d’usé d’ingéniosité, pour créer un hamac adéquat pour ma situation de nomade. Je n’abouti toutefois pas à grand-chose.
Je m’étais dit que je ne resterais pas plus de 4 jours, et aujourd’hui c’est le troisième. Il faudra éventuellement défaire le tout et le transporter… Le soir venu, je pris une marche autour. Une pensée en moi s’était éveillée me disant que je ne trouverais rien, que je ne découvrirais rien si je ne cherchais pas un minimum. Alors voilà, je regardais le sol, les airs, les feuilles, les plantes, j’écoutais, j’essayais de comprendre ce que je pourrais découvrir, je voulais comme le trouver avant de le découvrir, ce qui est un peu paradoxale. Je m’arrêtai sur une plante que je n’avais jamais vue, elle ressemblait à une petite bêtes, enfin… pour ses poils. Cette plante possédait quelques poils et une unique feuille sur le dessus. Dans le fond de ce tube fait sur le long et dont l’embouchure est velue, il y avait un petit liquide. Je pris la chance frotter les poils, et cette douceur vint se raidir jusqu’à grafigner. J’en conclu donc que c’était une plante qui réagissait au touché. Je répétai l’expérience quelques fois avant d’en conclure plus profondément que c’était une plante qui devait manger des insectes ou de petits animaux. L’être voulant gouter le liquide au fond se frotte aux poiles et quand ils se raidissent, l’animal ne peut plus sortir. Je suppose qu’ensuite la plante injecte ou noie l’animal avant de tranquillement le décomposer et l’assimiler, laissant probablement un peu de jus pour le prochain.
Or, pendant mes quelques minutes d’observation, autre chose m’observait attentivement. Quand je me retournai lors d’un rugissement sourd et profondément grave, un son qui ne venait certainement pas d’un Ikran, je pris peur et partis en courant vers mon Ikran, cherchant de l’aide. Le gros animal qui me chassait me fit tomber après quelques pas voyant que je fuyais. Je regardai brièvement mon hamac toujours attaché et eu comme pensée que je ne pourrai pas l’utiliser une nuit de plus puisque je ne serais plus là pour l’utiliser. Je me relevai le plus vite que je pus et me retourna vers cette bête féroce, bleu très foncé, avec ses six membres ultra musclées et une tête robuste à dents aiguisées comportant une mâchoire de fer qui pourrait me déchiqueter en un claquement. Je figeai sur place avant de recevoir un coup de pate sur le côté me projetant sur la terre un peu plus loin.
Je me levai de nouveau. J’avais le cœur qui tout d’un coup, battait la folie en moi. « Comment ne pas avoir peur devant un tel monstre? » me disais-je. Je pris toute l’espérance que j’avais et regarda droit dans les yeux cette bête effrayante. Ses lèvres se retroussèrent lors d’un autre rugissement, laissant paraître ses belles et grandes crocs que je n’aimerais pas connaitre de trop près. Je regardai une dernière fois vers mon hamac, là où mon Ikran n’était pas, forcément parti faire un tour lui aussi. Puis je regardai l’animal de peur et lui me regardait en salivant. J’avais le choix, on a toujours le choix, se rendre, laisser tomber, oublier tout, mourir, ou, foncer, croire, espérer, prendre en main, vivre. Je pensai à mes parents, vi l’image, désormais autant gravée dans ma tête que celle de mon Ikran. « Ce n’est pas aujourd’hui la fin, non, et c’est pour vous, pour les Omaticayas que je ne tomberai pas ici. » C’est la phrase qui résonna dans ma tête quand l’ombre s’élança et que cette fois, j’évitai son coup tout en donnant du plus fort que je pouvais un coup de poing sur sa patte. Je ne le mis que plus en rage et me fit mal en même temps. Ce n’est pas avec les poings qu’on attaque ou qu’on se défend… Soudain je pensai à mon couteau, toujours attaché à mon cou. Je le sortis en moins d’une demi-seconde et alors que l’animal lançait une deuxième attaque, je tentai de le couper. Mon coup avait été fort et précis, peut-être par chance, mais qu’importe. Mon arme resta plantée dans sa peau épaisse et dure. Il ne donna qu’un petit coup de patte et le couteau sorti de sa peau ne laissant qu’un vulgaire trou sans sang. Je ne l’avais même pas blessé.
« Comment ne pas avoir peur devant un monstre qui résiste à l’arme la plus forte qu’on possède? » me disais-je cette fois. Il rugissait encore et encore devant moi, il jouait avait moi sachant trop bien que je ne pouvais rien faire. Il n’était pas imbécile, il connaissait les Na’vi, il sait comment les tuer et sait quand fuir s’ils sont trop nombreux. Un Thanator si le nom est bon de mes souvenirs vagues. Une bête qui peut être sanglante et sans merci, mais qui peut être affective et passive. J’aurais préféré ne jamais en rencontrer un d’aussi proche. Peut-être mieux ainsi? Est-ce vraiment mieux ainsi? Je n’eus pas le temps de réfléchir plus profondément. On apprend aux enfants à les fuir s’ils en rencontrent un. Utiliser au maximum les espaces les plus restreint que l’on peut passer et pas le Thanator. C’est une des techniques. L’autre c’est fuir à toute jambes, mais que peux faire un Na’vi sur deux jambes frêles comparé à une force pure sur six pattes puissantes?
Ce n’est vraiment qu’après quelques minutes de jeu, de coup évité, de promenade autour d’un arbre, faire semblant de se cacher, que j’eus une idée. C’est en voyant seulement une des antennes du Thanator que je fis un lien avec mon Ikran et le lien si puissant. « Serait-ce une arme aussi, la connexion? » Je ne pris pas le temps d’essayer de comprendre ma réflexion puisque c’était le dernier moyen que j’avais, les mains, le couteau ou l’Ikran étant hors de porté. J’attendis qu’il s’élance vers moi. Je me penchai et sauta à côté de lui. Je tentai de faire le lien, mais j’échappa ma tresse et me retrouvai rapidement en mauvaise posture. Je réussis sur le moment à faire une roulade brièvement déformée par un coup de patte manqué qui me mena de l’autre côté de l’être à dix épines venimeuses. Je réussis ici à faire un lien. Il y eu un drôle d’effet qui se produisit. Il s’arrêta net quand la connexion fut coupée parce que j’étais en train de revoler plus loin. Au sol, j’étais sonné. Je pris un petit moment avant de comprendre vraiment qu’encore une fois, j’étais en mauvaise posture.
Étonnamment, même les êtres les plus sanglants peuvent être respectueux, si l’on peut appeler ça comme ainsi. Il me laissa le temps de reprendre mon équilibre et me lever. C’est méchant dans un sens… pourquoi ne me finirait-il pas sur-le-champ? Sur mes pieds tremblotants, cette fois, j’étais l’attaquant. J’étais furieux et je n’allais pas laisser ma vie ainsi filer. C’est toutes les forces du futur que je ramassai dans un élan pour foncer vers l’ennemi et faire le lien pour espérer le contrôler et le soumettre à mes ordres. Les mouvements se succédaient sans que je ne les contrôle vraiment. C’était devenu un automatisme, la rage inné, la bête en soit. Je réussis ainsi à faire le lien sans le maintenir bien longtemps trois autres fois. En fait, la quatrième fois je sentis quelque chose d’anormale; la confusion. J’étais en train de rendre confus mon ennemi. Je n’allais pas le tuer, j’allais le faire fuir de confusion.
Le combat dura plusieurs minutes et je fus brassé quelques fois. Mais en vain, c’est un bien petit prix à payer par rapport à avoir la vie sauve. C’est après la sixième connexion non maintenue que le Thanator eut un moment de réflexion approfondi en me regardant alors que de mon côté, ses yeux étaient dévorés des miens. Je lui tenais tête, et je n’allais pas être son souper. Il se pencha un peu vers le sol avant de se retourner et faire dos à sa proie pour fuir à grands bons dans les buissons et entre les arbres.
Je tombai sitôt sur mes genoux, mes pieds avaient flanchés. Cette poussée de force, tombait. J’avais battu un Thanator, sans lui faire mal. Ça aussi c’est important chez les Omaticayas, tuer c’est mal. Seul vraiment dans des situations de vie ou de mort on peut tuer. Et ici, alors que je pensais mourir, je réussis à vivre, sans tuer mon ennemi. C’est une découverte que je ne tardai pas à écrire pour m’en souvenir, tout de suite après avoir ramassé mon couteau qui attendait d’être ramassé.
Je retournai d’où je venais, à mon hamac. Je m’y installai et le trouva tant confortable soudainement. Les hautes voltiges forcées n’avaient pas été de tout repos. Les quelques bosses de lianes mal attachées ou trop bien attachées ne me dérangeaient plus. J’avais toujours le cœur qui me débattait. Quelques minutes après, quand mon Ikran arriva enfin, j’allai le rejoindre et faire tsaheylu. Je me disais que s’il pouvait contrôler mes pensées il pouvait aussi me calmer. Il s’exécuta. La minute d’après j’étais bien, mais c’était un « bien » étrange, pas parfait, mais en même temps oui, j’avais mal, mais sans avoir mal, j’avais le cœur qui me débattait, mais cela ne me dérangeait plus, comme si le sang circulait normalement, j’avais les sens ultra réveillés, mais en même temps en train de s’endormir… Tous mes sentiments étaient, partagés, avec mon Ikran. Il prenait une partie de mes souffrances, pour m’en alléger. Tout comme il avait fait avec mes pensées durant une des premières nuits. Je m’en souviens, puisque je l’avais écrit. Je fis de même pour tout ce qui c’était passé aujourd’hui.
La nuit fut régénératrice. Rare était les nuits comme celle que je venais de passer dans mon hamac. J’avais si mal le jour d’avant que maintenant j’allais « bien » ou plutôt, « mieux ». Et ne voulant rester plus longtemps à porté d’un Thanator qui pourrait revenir, dès tôt le matin je ramassai quelques fruits et je défis mon hamac. Après revient ce dont je n’avais pas encore résolu le problème. Je pris une autre liane qui restait pour pouvoir l’accrocher. Je dictai à mon Ikran de rester immobile un moment… un long moment. Je plaçai le hamac en dessous de lui au niveau de ses ailes comme si elles étaient les deux arbres porteurs. De la pointe du hamac par le devant de l’aile gauche, je tirai la liane jusqu’au derrière de l’aile droite, faisant une diagonale sur son dos. Je fis un gros nœud un peu n’importe comment pour attacher la pointe du hamac du côté droit. Ensuite je fis de même à partir d’en avant de l’aile droite jusqu’en arrière de l’aile gauche. Le tout suffisamment serré pour que le hamac en dessous de lui ne soit pas trop volatile. Cette façon d’attacher permettait d’assurer que les ailes soient libres et que le hamac soit bien attaché. Les diagonales forçant le hamac à rester sur place, pour ne pas qu’il bouge.
C’est bien après au moins une heure de bricolage que je réussi à faire en sorte que tout tienne correctement. Je devais aussi prendre en considération l’autre liane qui était attachée plus autour de son cou pour tenir mon livre et la tige de feuille que j’utilise pour écrire. Finalement, je mangeai encore juste avant de partir affin de pouvoir faire un bout de chemin. J’espérais que le poids de plus ne lui fasse pas trop mal… Quoiqu’il en soit, je pourrai dormir dans quelque chose de plus confortable que le sol rocailleux et herbeux. Et puis, s’il est trop bossus mon hamac, je n’aurais qu’à trouver une bonne grosse feuille pour la poser dessus et que je dorme sur le tout! Le soleil brille aujourd’hui, l’ombre est partie.
N.B. Suite à mon prochain poste; limite de longueurs.
Dernière édition par Narri'Ekaie le Ven 30 Mar - 21:54, édité 7 fois | |
| | | Tsam'nìwi Omaticaya-Guerrier
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Mer 1 Juin - 11:45 | |
| C'est une très belle histoire, pleine de truc triste et aussi rigolo etv oui c'est quelque chose qui donne des idées. Je suis impatient de voir la suite Bonne chance et bonne continuations | |
| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
Nombre de messages : 557 Date de naissance : 09/09/1992 Age : 31 Age du perso : 37 En couple ? : On peut toujours espérer... But : Explorer, apprendre, vivre, essayer, croire, espérer, comprendre, sentir, réaliser... Date d'inscription : 19/01/2011
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Mer 1 Juin - 14:09 | |
| Partie 5: Nos semblables sont tous proches.- Spoiler:
Voilà d’innombrable mois que je me promenais, regardais autour, mangeais, dormais, vivais avec mon Ikran, mais sans jamais trouver rien d’extraordinaire. J’avais bien sur appris beaucoup, mais... J’étais parti pour découvrir… pas pour fuir. Si mon décompte était bon, j’avais 15 ans. Les jours se succédaient, le temps avançait. Les années changeaient. Je m’habituais à la solitude, n’être qu’avec moi-même et ne faire confiance qu’à moi-même. Mon Ikran toutefois faisait parti de moi, il ne comptait pas comme quelqu’un de l’extérieur. Depuis déjà 5 ans que nous étions parti, que nous alliâmes nos tête et nos pensées, nos sentiments et partageâmes les douleurs. J’avais appris à vivre dans la peur, parmi elle, en elle, avec elle. De ce fait je n’avais plus peur. Si le moment ultime de la mort venait nous chercher, alors il viendra nous chercher. Si je devais vivre, je vivrai. Les Na’vi apprenaient tôt à ne pas avoir peur, à ne pas fuir, et rester jusqu’au dernier moment sur le champ de bataille. C’est ce que je m’apprenais quand je faisais face à une bestiole comme ce montre immense à dents acérées bleu foncé qui avait déjà voulu ma mort. C’était déjà arrivé d’en rencontrer un autre, l’effet fut similaire et je savais mieux me défendre, mieux réagir. Je n’avais pas attendu. Lorsqu’on fait fasse à notre peur, il faut changer la vapeur et changer de titre de proie pour chasseur. Ainsi le chasseur est prit au dépourvu, surprit et débalancé, et fini par fuir.
L’habitude des jours était très forte. Après tant de temps en forêt, tu vis bien, mais d’une façon répétitive; se lever le matin au soleil chaud, à l’ombre, dans la brume ou sous la pluie, qu’importe, sortir de son hamac, chercher de la nourriture, manger, continuer son trajet dans les airs et puis plus tard atterrir, manger de nouveau, replacer son hamac, dormir… Ainsi allaient les jours et les demi-nuits; toujours séparées de façon équitable entre moi et Tsawke. Nous dormions peu, mais nous vivions beaucoup et nous étions capables de savoir les besoins de l’autre par cette connexion magnifique et unique à chacun de ce monde. J’oubliais aussi, j’écrivais, souvent, je grossissais mon livre avec d’autres feuilles…mon deuxième livre. J’avais réussi à trouver comment bien accrocher des livres à mon Ikran sans que ce soit fatiguant, et avec cette nouvelle façon, je pouvais accrocher jusqu’à trois livres pour le moment. Alors je n’étais pas inquiet pour cela.
Définitivement, la forêt m’appartenait… au sens figuré. J’étais mieux là que n’importe où ailleurs. Même si dans l’eau je m’émerveillais de tout ce qu’on peut y trouver, que j’adorais flotter, nager, se rafraichir, gouter, boire ! Ou encore dans les airs à toucher le vent, à planer, à le voir! En forêt, je suis chez moi, de loin ou de près avec ma famille. J’y vivais et y vivrai pour longtemps encore avant de revenir.
Aujourd’hui, le soleil fort plombait malgré les quelques nuages passagers translucides. À l’aide de mon oiseau, je volais de nouveau. Toutefois, je ne volai pas si longtemps qu’à la normale. Je vis ce jour là, au sol, quelque chose qui m’a attiré, malgré la forte luminosité, quelque chose illuminait le sol d’une teinte rosâtre. C’était un arbre par lequel on pouvait « parler » à distance et à travers le temps. Il était possible aussi bien d’écouter ses ancêtres que de discuter de loin avec quelqu’un que tu connais. Il était possible d’y laisser des messages, voire que votre message fasse le tour de Pandora en l’espace de quelques secondes à travers toutes les connexions. Un monde phénoménal juste sous nos pieds. Je ne pouvais passer à côté d’une telle opportunité. J’avais donc rapidement changé de direction vers le sol, là où grandissait sans contrainte un arbre des voix.
Au sol, il n’y avait personne au alentour. Tout était très calme, comme si l’arbre m’attendait et que la nature m’avait laissé la place. Cinq ans sans envoyer un signe de vie, c’est long. Je m’assis sur le sol couvert de lichen, une sorte de plante qui pousse sur des roches un peu comme un tapis, et je regardai autour encore. Je regardais cette arbre, magnifique, comportant de longues branches, connexions, toutes roses, lumineuses… J’hésitai une seconde avant de m’y connecter, ne sachant à quoi m’attendre, puis, je me dis « advienne que pourra » et m’y connectai. Je fus bombardé de message, il y avait plusieurs voix, c’était difficile à démêler. Il me semblait entendre des voix familières de temps à autre. J’essayais de comprendre ce que tous ces gens disaient. Et puis, plus je restais longtemps connecté, plus les voix se distançaient, faisant la queue, passant leur message à tour de rôle. J’y vis plus clair. C’était plusieurs membres de l’Arbre-Maison qui avaient laissé en suspend des messages qui s’adressaient à moi depuis les dernières années.
C’était merveilleux ce moment, j’avais entendu ma mère; « je t’aime aussi, fais attention à toi. Reviens-nous vite. », mon père; « Grand chasseur tu seras, trouve ce que tu as besoin. », et bien d’autres messages; des amis en cœur; « bonne fête Narri’ », dont certains qui faisaient plus mal à entendre que d’autres de mes parents; « où es-tu? J’espère que tu n’es pas mort… » Le simple fait de penser que je pourrais être mort parce que depuis cinq ans mes parents n’ont pas de nouvelles… ça fait mal. Il y avait eu aussi un moment où de nombreux Na’vi ont fait un message afin de me retrouver… J’y aurais passé la journée à cet arbre, à attendre que ma mère se connecte à un autre et qu’on entre en contact, mais je devais continuer mon chemin. Alors j’ai laissé un message à mon tour; « Bonjour à vous tous, frère, sœurs, amis, parents, partenaires de chasse, peuple Omaticaya, je suis toujours bien vivant et bien débrouillard. Ne vous inquiétez pas, je reviendrai. » Je défis le lien d’une main incertaine. La gorge un peu nouée, je retrouvai mon Ikran et y fit part des messages. J’avais l’impression d’être resté que seulement quelques minutes, mais cela faisait au moins deux trois bonnes heures que j’étais assis, à écouter et le soleil, lumière du jour, devenait faible et plus sombre.
Je ne savais pas ce que j’espérais avec ce message, mais quoi qu’il en soit, ils sauront que je suis toujours ici, sur d’autres terres que celles de mes semblables, mais quand même, toujours ici. Le jour se finit vite. J’eus que le temps de trouver une place tranquille près de l’arbre des voix que le soleil était tombé et la noirceur arrivée. Je m’accotai encore sur mon Ikran, comme je le fais depuis longtemps, sur le coté de son gros ventre alors qu’il est couché au sol et je regardai, les lianes roses illuminer la nuit comme le faisait le feu dans le petit village que j’avais rencontré. La lumière faible, coloré, bercé par un vent faible, me faisait rêver, réfléchir et puis le sommeil m’eus enveloppé et m’amener au plus profond de moi-même. Les voix résonnaient encore dans ma tête. Je voyais plusieurs personnes qui m’étaient cher. Je les imaginais à un arbre comme celui où je suis en train d’espérer.
Aux petites heures mon Ikran me réveilla, il voulait dormir à son tour. Je m’installai alors non loin de lui, mais sous l’arbre, sous une liane, avec la même espérance de mes proches. À peine m’avais-je connecté que quelqu’un parlait de moi. Semble-t-il que ma pensée s’était déjà rendue et qu’elle se rependait comme une trainée de poudre au vent. Je restai ensuite connecté, longtemps, sans que personne ne parle, c’était vide… vide jusqu’à temps que j’entendis d’une voix que je reconnaissais; « Bonne chance ». C’était ma mère! J’eus alors le gout fort de lui faire un câlin. Si fort qu’en fait, j’avais envoyé ce sentiment dans l’Eywa, et ma mère l’eus reçu. Elle me renvoya la pareille et j’eus l’impression de lui faire un câlin comme si elle était là, juste devant moi, tout près, comme si nous étions juste à côté, collés… Je n’aurais jamais cru cela possible. Je suis resté jusqu’au matin connecté à l’arbre et je « parlais » directement à ma mère.
Semble-t-il que c’était une pure chance que je la croise ainsi connectée. La distance était si grande qu’il y avait une différence dans le temps et que là bas, au Kelutral, il faisait jour, alors qu’ici il faisait nuit encore. Ce fut un moment particulier. Je l’écrivis dans mon livre. Puis, après un bon repas, moi et Tsawke bien réveillé, nous étions repartis. Cette fois il mouillait. C’était une bruine, une pluie passagère. On pouvait voir les nuages qui laissaient couler de l’eau et ceux qu’ils la retenaient, faisant ainsi plusieurs petites chutes d’eau dans le ciel. À voir, c’est superbe.
Nous avions continué de voguer entre les nuages pendant toute la journée. Le soir venu, nous nous étions posés près d’une rivière à l’eau très claire. Mon Ikran et moi y étions baignés. Et oui, mon Ikran aussi! Bien sur, ce n’était pas équilibré lorsque nous nous arrosions… Lui, avec ses immenses ailes puissantes faisant la forme d’une palme et ramassant une quantité phénoménale d’eau d’un coup, contre moi avec… mes minuscules mains. Bref, moi je l’arrosais et lui me noyais, mais nous nous amusions. Je m’étais longtemps demandé, est-ce qu’un Ikran peut aller sous l’eau et nager à la façon d’un poisson? Je dirais, selon mes observations que oui, ce pourrait être possible. Il suffirait simplement d’habituer son Ikran à l’eau! Chose qui est particulièrement difficile pour un être des airs…
Après cette phase d’exercice et de dépassement de soi afin d’envoyer le plus d’eau sur l’autre, nous avions sortis relaxer un peu. Nous avions la paix depuis de nombreux mois. Personne ne venait nous déranger, rien n’approchait trop. Toutefois nous maintenions notre habitude 50-50 pour la nuit. Cette journée là nous avions trouvé une sorte de fruit assez rare. C’était relativement gros, de la taille d’une tête de Na’vi, c’était très sucré, assez consistant, pas trop juteux. Une vraie gâterie. Jeune j’avais déjà eu la chance d’en avoir un petit morceau. Ce n’est pas une sorte de fruit qui pousse près de l’Arbre-Maison, donc c’est gardé pour les vieux, mais quand même partagé, si tu es gentil, ça va de soi. Nos ventres pleins, nous nous sommes accotés. J’ai pris un temps pour installer mon hamac que j’avais décroché avant d’aller jouer dans l’eau, et puis je m’y couchai. Je crois que cette nuit la nous avions dormis en même temps… Quoiqu’il en soit, nous n’avions pas été dérangés.
Manger. Décrocher le hamac. Accrocher sur Ikran. Boire. Connexion. Nous voilâmes repartis. Quelques jours plus tard, pour faire changement pour la première fois et que c’était aussi la première que nous voyons cela, d’autres montagnes flottantes. Aux souvenirs de mon Ikran, ce ne seraient pas les mêmes d’où il vient. Ce ne serait pas les Halleluyah. Nous avons alors fait un détour et explorer ces montagnes lourdes et si légères qu’elles flottent mieux qu’un Ikran lui-même! Nous nous y étions posés. Je m’y étais promené à pied. C’était d’immenses roches le double voire les triple de grosseur de la plus grosse roche des Halleluyah. Ces roches étaient pratiquement des iles volantes, très grosses. Bien que, au fond, elles ne volaient pas de si haut. On aurait dit des météores la seconde avant de toucher le sol et arrêté dans le temps. Si vous regardiez rapidement, vous n’auriez pas su qu’elles volaient. C’est sur cela que je me mis à marcher. Un environnement spécial, des probabilités de trouver quelque chose de spécial…
Voilà ce que je me disais jusqu’à temps d’arriver dans une grotte à l’intérieur d’une de ces immenses roches. Je ne voyais rien, mais j’avais envi de savoir ce qu’il y avait au fond. Je n’avais pas peur de ce qui pourrait sortir de là. J’écoutais et faisais attention où je mettais les pieds. J’avançais dans le noir, à tâtons, suivant un mur, je m’enfonçais dans la pierre. Mon Ikran tant qu’à lui était resté dehors. L’entrée derrière moi ce faisait de plus en plus petite, de plus en plus loin, jusqu’à arriver à un tournant, où je ne voyais vraiment plus rien, même pas l’entrée, et la lumière était absorbé par la roche foncée. J’avançai ainsi pendant au moins cinq à dix minutes avant d’apercevoir un peu de lumière. Mes yeux s’étaient habitués au noir et la moindre variation lumineuse était désormais détectable. J’avançai vers un petit trou au plafond, suffisant pour que je puisse y passer ma main, mais je ne le fis pas. Je continuai toujours, mais de plus en plus souvent il y avait un trou pour laisser passer la lumière, bien que parfois il était complètement bouché. J’arrivai finalement dans une salle plus grande où mes pas faisaient un petit écho. Je regardai autour plissant les yeux, essayant de voir où j’étais dans le noir. Je vins à regarder ma main et entre les doigts glissant sur le mur, il y avait quelque chose d’écris. Je regardai alors autour, voir s’il n’y aurait pas moyen d’avoir de la lumière. Je remarquai sur un mur un grand bâton de roche, comme une longue lance… en roche. Du milieu de la salle j’eus apercevoir un brin de lumière dans un trou, au même principe qu’avec les autres trous, mais plus gros. Celui-ci était au sol par-contre… et bouché. Je pris le bâton et tenta de le déboucher. Il était très profond ce trou. Je regardai en haut, la même chose. Je tentai de déboucher en haut, de la terre, de la pierre, du sable, des miettes de n’importe quoi me tombèrent dessus. Quand j’eus fini de me frotter les yeux de toutes cette saleté, je vis clair.
Je regardai tout autour cette fois en voyant. Les murs… étaient pleins. Je m’approchai de cette roche colorée et je regardai attentivement… De nombreuses personnes étaient passées ici avant moi. Une fresque, c’était complètement ça. Des dessins partout, et aussi, de l’écriture qui ressemble à du Na’vi, mais qui ne résonne pas totalement comme du Na’vi… Un peu comme… Les gens du village que j’avais rencontrés.
Ote orora kotira ni’ameit vene’retera av nyk ua il’osni. Esir vakfrumli fluidimo ma’fitsae treminenat. Kae jyo triviz ame kium. Esirle Na’vi ameit foz.
Dernière édition par Narri'Ekaie le Ven 30 Mar - 21:55, édité 3 fois | |
| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
Nombre de messages : 557 Date de naissance : 09/09/1992 Age : 31 Age du perso : 37 En couple ? : On peut toujours espérer... But : Explorer, apprendre, vivre, essayer, croire, espérer, comprendre, sentir, réaliser... Date d'inscription : 19/01/2011
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Mer 8 Juin - 4:03 | |
| Voilà la partie 2!! Bonne lecture. J'espère que le tout intriguera plus que Tsam'nìwi! Ne vous laissez pas impressionner par la longueur... Il n'y a que 2 600 mots et 2 300 pour les deux premières parties xDDDD Remarquez aussi que je fais plusieurs paragraphe. Je fais juste vous conseiller pour vos prochains rp ceux que ce message concerne, bref, ceux qui écrive tout d'un bloc, c'est lourd à lire. Il faut savoir faire des paragraphes parfois, diviser son texte pour qu'il soit plus facile à lire. C'est bien moins attirant vouloir lire un texte compressé qu'un texte aéré. "Seriez-vous plus tenté à lire le dictionnaire, texte compressé, ou un roman avec des paragraphes et des chapitres, bref, une structure aéré?" probablement plus le livre. =) | |
| | | Tsam'nìwi Omaticaya-Guerrier
Nombre de messages : 367 Date de naissance : 21/06/1994 Age : 29 Age du perso : 21 En couple ? : Non But : Venger ses parents, protéger Pandora et son peuple Date d'inscription : 14/01/2011
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Mer 8 Juin - 10:57 | |
| Encore une super histoire, ensuite tu devrait tout imprimer pour en faire un livre ^^. J'ai hâte de voir la suite | |
| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Mer 8 Juin - 14:29 | |
| Hahaha. Si c'est le cas, il aurait déjà 8 pages en taille 12 dans Word xD mais je crois pas en faire un. Sauf que je les garde sur mon ordi, ne craint pas Même les rp je les garde ^^ | |
| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
Nombre de messages : 557 Date de naissance : 09/09/1992 Age : 31 Age du perso : 37 En couple ? : On peut toujours espérer... But : Explorer, apprendre, vivre, essayer, croire, espérer, comprendre, sentir, réaliser... Date d'inscription : 19/01/2011
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Jeu 28 Juil - 2:57 | |
| Ca fait du bien de se relire. Ça donne le gout. Cela fait quelques jours que je ne me connecte pas... Je joue beaucoup à Starcraft 2 et fait des maps aussi. Il faudrait que je balance un peu le tout. J'ai juste un problème, il me refaut Word suite à une réinstallation Windows et plein de truc qui s'est passé avec mon ordi. Il fonctionne bien, mais pas optimum... et pourtant les derniers changement étaient pour l'améliorer alors qu'en bout de ligne, l'inverse est arrivé. Il faut que j'écrive une suite ^^ Pour moi en premier, et pour vous ensuite, pour votre plaisir de lire une belle histoire, selon ce que dit Tsam' | |
| | | Tsam'nìwi Omaticaya-Guerrier
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Mar 2 Aoû - 12:59 | |
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| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Jeu 15 Sep - 2:08 | |
| Troisième partie en rédaction ^^ | |
| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Ven 16 Sep - 2:32 | |
| Tsam'nìwi, toi qui aime tant mon histoire, voilà la 3ièm partie =D Bonne lecture à tous ceux qui liront! N'ayez pas peur de la longueur, c'est ça rp | |
| | | Tsam'nìwi Omaticaya-Guerrier
Nombre de messages : 367 Date de naissance : 21/06/1994 Age : 29 Age du perso : 21 En couple ? : Non But : Venger ses parents, protéger Pandora et son peuple Date d'inscription : 14/01/2011
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Ven 16 Sep - 22:55 | |
| Je commence a le lire | |
| | | Tsam'nìwi Omaticaya-Guerrier
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Ven 16 Sep - 23:19 | |
| Encore une très belle histoire. | |
| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
Nombre de messages : 557 Date de naissance : 09/09/1992 Age : 31 Age du perso : 37 En couple ? : On peut toujours espérer... But : Explorer, apprendre, vivre, essayer, croire, espérer, comprendre, sentir, réaliser... Date d'inscription : 19/01/2011
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Sam 17 Sep - 0:46 | |
| Merci =D
J'aimerais toutefois afin que je m'améliore que tu réponds à la question suivante: Nomme une qualité /facilité et un défaut / truc à améliorer à propos de mes textes.
On ne voit pas toujours nos erreurs, il faut parfois se les faire dire pour les comprendre. Et c'est donc ce que j'essais ici, toi qui lit mon texte, qu'en penses-tu, qu'est-ce que je devrais améliorer, qu'est-ce que je dois absolument garder de mon style, etc. | |
| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Mer 21 Sep - 1:41 | |
| J'ai fais un petit ajout au premier poste parlant désormais de la ligne du temps de mon personnage. Je vous invite à lire, mais en même temps c'est peut-être un couteau double tranchant si vous aimez ne pas connaitre l'avenir et que vous appréciez mon texte. Dans ce cas je ne le vous recommande pas de la lire. Elle fait surtout solidifier les dates au contexte et prouver le réalisme de mon personnage.
Partie 4 en cours de création. | |
| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Ven 14 Oct - 3:46 | |
| Tsam'nìwi! Voilà voilà! La partie 4 =) Bonne lecture.
Je m'attendais à écrire sur plus de sujets, mais il semble que j'étais inspiré et que les mots ont défilés rapidement. Or, je vais simplement reprendre les sujets non traités dans la partie 5 et ceux prévus dans la partie 5 repoussé plus tard. J'ai encore plusieurs années de mon perso à écrire =) Le nombre de partie m'importe peu. | |
| | | Tsam'nìwi Omaticaya-Guerrier
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Ven 14 Oct - 23:35 | |
| Début de la lecture . On voit que tu fais ça pour le plaisir. J'aime | |
| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Ven 14 Oct - 23:48 | |
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| | | Tsam'nìwi Omaticaya-Guerrier
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Ven 14 Oct - 23:56 | |
| Terminer, très belle histoire, j'attend la suite | |
| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Ven 14 Oct - 23:58 | |
| Peux-tu détailler ton appréciation? Qu'aimes-tu de mon histoire, pourquoi tu veux connaître la suite? Qu'est-ce que tu trouves d'intéressant... etc. | |
| | | Tsam'nìwi Omaticaya-Guerrier
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Sam 15 Oct - 10:28 | |
| Il y a un moment dans ton histoire que j'ai extrêmement apprécier, c'est quand tu est avec ton sorte de hamac que tu essaie de l'accrocher et paf; un Thanator te fais face.
Ce moment est remplie de rebondissement, dans les deux sens du terme. | |
| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Sam 15 Oct - 13:55 | |
| En fait quand le Thanator arrive, c'est que mon hamac est fini que je cherchais quelque chose à faire, à découvrir, et je suis parti autour pour voir... et c'est là qu'il arrive, alors que j'observais une plante. | |
| | | Tsam'nìwi Omaticaya-Guerrier
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Sam 15 Oct - 20:53 | |
| Ah oui la plante avec le liquide à l intérieur, d'ailleurs j'ai cru que dans ton histoire tu allais le boire le liquide | |
| | | Narri'Ekaie Omaticaya-Archer-Chasseur
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Dim 16 Oct - 15:38 | |
| J'ai pensé à ce qui mette son doigt dans la plante pour aller y goûter et que soit il reste prit à cause des poils raidis, soit il s'empoisonne encore une fois à cause des poils. Mais je ne voulais pas m'embarquer dans cela sachant que je voulais inclure un Thanator tout de suite après. | |
| | | Linyri'Kai Omaticaya-Guerrière
Nombre de messages : 19 Date de naissance : 21/12/1990 Age : 33 But : Trouver la paix.. Date d'inscription : 21/09/2011
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage Dim 16 Oct - 19:21 | |
| En tout cas, histoire très intéressante (tout lu =)) | |
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| Sujet: Re: [Solo] Mon voyage | |
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