Brutale rencontre ( avec Nìwe'taeyo )

"On va vous laisser ici ! " criait la pilote de l'hélicoptère, les hélices causant un bruit infernal.

"Ok !" répondit l'un des scientifiques en sautant habilement de l'hélicoptére.

un second scientifique le suivit, puis un soldat et moi.
Scientifique, mais aussi pilote d'avatar, je me trouvais sous la forme d'un Na'vi. On nous avait envoyé en mission afin de faire des prélèvements, notamment d'une roche jusqu'ici inconnue.

Le bruit de l'hélicoptère s'éloignait et nous pénétrions dans la jungle.

Le soldat était nerveux, prêt à tirer au moindre mouvement, un des scientifiques lui fit signe de baisser son arme avant qu'il ne tire sur l'un de nous. Les Na'vis devenaient violent, et à raison, mais ils n'étaient pas la seule menace, la faune, mais aussi la flore de Pandora semblaient contre nous. Les deux autres scientifiques avaient donc un pistolet tandis que j'avais pris une mitrailleuse.

Tout était calme, je me trouvais devant les autres, en éclaireur.

Je me surpris à rêvasser devant cette faune si incroyable qu'elle me paraissait magique, les arbres immenses, des plantes de toutes les couleurs, certaines, noires, me ramenairent à la réalité, je n'étais pas en sécurité ici.

Et pour mieux me prouver ce sentiment, j'entendis l'un de mes compagnons crier mon nom, à peine étouffé par l'exopack qu'il portait.

Je courus, les sens en alerte, le canon de mon arme allant de droit à gauche et de haut en bas, prêt à tirer sur un queqonque agresseur.

Je rejoignis rapidement mes compagnons, le soldat était au sol, rampant, une flèche fichée dans son côté droit. Un éclair bleu surgit et l'un des scientifiques fut propulsé à plusieurs mètres d'ici.

Un Na'vi, seul semblait-il, se retournait contre le second explorateur, une arme dans la main, prêt à le frapper.

Je brandis mon arme, et dans un réflexe idiot, je luis criais "Arrête !" en français, alors qu'il ne comprendrait probablement pas...

Je m’étais levé tôt, ce matin-là, afin de poursuivre la traque d’un yerik, il ne m’avait pas distancé de beaucoup pendant la nuit, ses traces montraient qu’il avait l’air plutôt faible. Je poursuivais les traces que l’animal avait laissées, lorsque j’entendis le bruit assourdissant que faisaient les oiseaux de fer.

*mmmh … Encore ces tawtutes… ils sont beaucoup trop près du village, il vaut mieux que j’aille jeter un œil*

Courant à travers les broussailles, j’arrivais à quelques centaines de mètres de l’expédition qui avait été déposée. Des marcherêves, et un guerrier tawtute. *Raah !Je déteste les guerriers tawtutes, ils n'apportent que la désolation.*

Grimpant à un arbre, je sautais de branche en branche, sans aucun bruit, les suivant sans me faire remarquer. Je voulais juste savoir ce qu’ils faisaient ici, ils n’avaient pas l’air hostiles, à part ce tsamsiyu tawtute, qui avait l’air aussi apeuré qu’un yerik devant toruk.

*Ils veulent nous faire croire qu’ils sont nos amis, en prenant notre apparence, mais leur attitude, leurs paroles trahissent leurs pensées.*

Le marcheur de rêve qui conduisait la file s’était éloigné, il avait pris de l’avance sur ses compagnons.
Je continuais à les suivre, me demandant ou allait ce petit groupe, mais alors un reflet attira mon attention. Le tawtute en fin de file m’avait vu, et brandissait son arme qui crache le feu vers moi.

Sans réfléchir, prenant une de mes flèches enduite du produit qui la rendait silencieux, je décochais un trait dans ses cotes. Mais le cri qu’il avait lâché avait averti les marcheurs de rêves.

Maintenant, ils allaient croire que j’avais attaqué en premier, même si c’était le cas, mais je n’avais pas voulu la mort du tawtute, mon trait avait été précis et j’étais certain qu’il n’avait touché aucun de ses organes vitaux.

Dorénavant, à deux contre un, trois si le premier revenait, il valait mieux attaquer qu’être attaqué.
Sautant du haut de ma branche et sortant mon poignard, je vis l’un des marcheurs de rêves pointer vers moi son arme crachant le feu, mais profitant de leur surprise je le projetais en l’air contre un arbre, puis me retournais vers l’autre marcheur de rêve.

C’est alors que le premier revint, et cria dans sa langue un mot que j’avais déjà entendu, et qui semblait surgir de ma mémoire.

Je connaissais quelques mots de leur langue, qu’on m’avait apprise alors que je n’étais qu’un ‘eveng. J’ avais beaucoup entendu les tawtutes me supplier lorsque je venais avec mes tsmukan venger l’une de leurs attaques, mais je n’avais eu aucune pitié, sachant qu’ils continueraient à suivre les ordres.

Mais aujourd’hui je sus que je ne le ferais pas. je n’étais pas venu venger un clan, mais m’était juste laissé emporter par la curiosité.

Je suspendis alors mon geste, le bras replié vers moi mais la lame pointant vers le second explorateur.

L’éclaireur marcheur de rêve pointait toujours son arme vers moi. Je rengainais ma lame, mais cela en ne montrant aucun geste de soumission face à eux.

Incertain quant aux intentions du marcheur de rêve, je montrais de la tête le tsamsiyu, essayant de ramper vers son arme.

« La flèche que j’ai tirée n’est pas mortelle. Elle n’est pas enduite de neurotoxique, c’est une flèche de chasse. Je ne lui ai fait connaître que la douleur, la mort ne le guette pas. Mes intentions n’étaient pas mauvaises, dis-lui de rester tranquille »

L’avatar, comme ils disent, que je m’apprêtais à frapper un moment avant, se précipita et se pencha sur l’humain, mais celui qui me gardait en joug n’avait pas bougé. Celui que j’avait projeté se relevais déjà tant bien que mal, l’autre examinait le corps à terre.

« Il dit vrai ! »

Ces mots semblèrent apaiser le tawtute au corps de marcherêve . Il baissa son arme.

Alors dans un excès de témérité, je demandais :
« Qu’êtes-vous venus faire par ici ? »

Ce Na'vi n'était pas si hostile qu'il n'en avait l'air et je fus rassuré de savoir que le soldat s'en tirerait. Toutefois, je me méfiais et gardait mon arme contre moi, prêt à riposter à la moindre ruse de ce guerrier Na'vi.

Ce que nous faisions ici? Je réflechissais, afin de lui répondre le plus distinctement possible en Na'vi et afin de ne pas créer d'incident dans nos relations. C'est pourquoi je décidais de ne pas parler de cette roche découverte, je ne veux pas qu'il la compare à l'unoptamium, cette roche qui a déja fais de nombreux morts parmi les Na'vis et les humains.

Je me rapprochais de lui tandis que l'un de mes compagnons allait s'occuper du soldat qui, bien qu'en sureté, tremblait de peur, ce qui était tout à fait compréhensible vu le contexte.

Sufisament près de lui, mais tout en maintenant une distance de sécurité, je lui adressait la parole :

"Nous sommes des scientifiques, pas des guerriers, nous sommes là seulement pour apprendre à vous connaitre, vous et votre planète. Nous ne détruiront rien, nous voulons juste découvrir. Et toi, est-tu seul? Et pose ton arme s'il te plaît."

Le marcheur de rêve n'avait l'air toujours pas sûr de ses intentions...

*Baisser mon arme ? C'est un risque à prendre, s'il faut montrer ma bonne volonté*

J'étais hésitant, ils étaient en surnombre, mieux armés, et le marcheur de rêve me demandait encore de poser mon arme.

*Bah! Il m'aurait déjà tué si vraiment ils m'étaient hostiles*

Il fallait tout de même réfléchir, et leur montrer que s'ils voulaient me voir mort, ce ne serait pas facile.

Je me mis accroupi, enlevant mon carquois et mon arc et les posant sur le sol. Puis avisant une plante à ses pieds, je sortis mon poignard et le lança dans sa direction, coupant la tige de la fleur.

Le marcheur de rêve contenait difficilement sa peur, mais ne le montrait pas.

Pour ne pas qu'il le prenne véritablement comme un signe de défi, je lui répondit.

"Apprendre à nous connaitre ? Nous, nous avons eu assez de temps pour découvrir quel genre d'espèce vous êtes, tawtute !"

Le marcheur de rêve ayant fini de me détailler de la tête aux pieds, commençait à projeter son regard aux alentours.

"Et ne regarde pas les environs, je suis seul , sur le sentier de la chasse."

Je remarquais aussi les mines effrayées des autres membres du groupe.

"Si tu tiens à nous connaître, je ne pense pas que tes congénères soient du même avis !
Toi seul à l'air de le penser vraiment.

Que veux tu, maintenant que je suis désarmé et là devant toi? Veux tu m'humilier?

Je n'ai pourtant pas cherché l'affrontement, j'ai vu dans les yeux du guerrier humain qu'il allait montrer votre vraie nature.

Tu peux encore avoir ma confiance ! "

Je commençais à cerner le Na'vi en face de moi. Loin d'être une brute comme je l'avais d'abord pensé, il me paraissait en faite comme étant un guerrier pour qui l'honneur était très présent, mais qui ne tuerait que pour se défendre, lui et son peuple.

Ayant peur d'avoir été trop loin, je lui demandais de reprendre son arme, il était quelque peu dogmatique mais loin d'être un fanatique comme il en avait vu.

"Ne généralise pas, tu as beau pensé que nous sommes arrogants et hostiles, cela ne concerne qu'une minorité d'entre nous. Surtout que cela peut marcher dans mon sens aussi, que vous soyez tous des sauvages... Or je sais bien que c'est faux. "

Je regardais le soldat qui semblait aussi fasciné qu'effrayé devant ce grand guerrier.

"Ne pense pas non plus que tu ais pu voir en ce soldat sa vraie nature, il est nerveux et n'a juste eu comme reflexe de se défendre."

Je respirais un grand coup,

"Bref, maintenant que j'ai mis tout ça a plat, je me demandais, de quel village viens-tu? Vous avez déja pris contact avec la RDA? "

Mon expression soumise avait eu l'effet escompté, il avait pris conscience de sa domination.

Je repris mes armes et tout en m'équipant, analysait chacun de leurs gestes.

Le marcheur de rêve avait enfin relaché sa tension apparente.

Effectivement, comme il le disait, ce tawtute ne semblait pas comme les autres. Il montrait maintenant envers moi le signe qu'il voulait vraiment mieux me connaître.
Je reconnaissais mon erreur, mais ce n'était pas une raison pour ne pas me montrer prudent.

"Je viens du village Omaticaya, au nord. "

La RDA... mmmh... Fallais-t-il que je montre mes opinions, que je désapprouvais leurs agissements, ils modifient ce qu'Eywa avait créé sur Pandora à leur bon vouloir, pensent-ils être maîtres de la planète ?

La plupart des tawtutes de la RDA nous étaient hostiles, bien que certains montraient qu'ils désapprouvaient les ordres, mais ne pouvaient qu'y obéir.

"On a déjà pris contact, comme vous dites, avec ces destructeurs de la nature, il n'y a pas moyen de leur faire entendre raison.

Vous avez l'air mieux disposés à comprendre les volontés d'Eywa, ne pouvez vous pas agir et montrer à ces démons les conséquences de leurs actes ?"

Je semblais avoir gagné la confiance de ce Na'vi, du moins la confiance qu'il pouvait accordé à un être humain.

Les soldats de la RDA des "démons"? Visiblement, il n'avait pas un agréable passé avec eux.

Et des "destructions", il y avait de nombreux débordements, des massacres, des vols de la part d'officiers de la RDA. Bien sûr les soldats n'avaient pas le choix et devaient subir les volontés de ces fanatiques d'officier.


"De quels actes parles-tu? Et d'ailleurs quel ait ton nom guerrier?"

Je n'avais jamais parlé aussi longtemps à un marcheur de rêve, il avait l'air beaucoup plus compréhensif que je ne l'espérais.

Mais il ne pouvait pas être ignorant à ce point, c'était impossible...

Il avait sûrement entendu parler des offensives que la RDA lançait de temps à autre pour forcer quelque population à changer de place,
car étant soi disant sur une des roches qu'ils convoitaient.

"Je me nomme Nìwe'taeyo. Tu dois savoir que les oiseaux de fer nous forcent à changer d'endroit, uniltìrantokx, mais ceci par la force et non par la diplomatie.

Spoiler:

On ne peut entretenir de bonnes relations avec ces guerriers s'ils n'y mettent pas leur volonté.

Et même par la diplomatie, tu sais que cela ne nous conviendrait pas, ils massacrent les arbres et nos kelutrals, enfants d'Eywa.

Et toi, comment te fais tu appeler ?"

* Ils nous prennent pour des sauvages, alors que nous avons mieux pris conscience de ce qui nous entoure *

« On part tous de loin pour finalement arriver quelque part de proche. »

Cela faisait un nombre de jour que je ne compte plus que j’étais accompagné d’une charmante Na’vi. Loin de vouloir la laisser seul, je ne suis que parti pour quelques jours, reprendre un peu d’air, de s’évader. Sa personnalité très réservé avait finie par m’englober et à mon tour, je devenais peut-être un peu plus caché. Mais après un certain temps, quand on est dans un sentiment qui nous dérange, on finit par « casser » et puis on change radicalement ce qu’on faisait. C’est pourquoi je suis en ce moment sur Tsawke (soleil), mon Ikran de toujours avec cette nouvelle appellation que j’aime particulièrement beaucoup.

Je vogue au dessus des arbres, largement au dessus. Je suis si haut, que je vois d’un côté au fond de l’horizon, un brin de bleu de la mer et de l’autre côté, à mi-chemin, l’Arbre-Maison, et au bout la forêt qui continue… Bien sur, il y a cette, bruine atmosphérique qui fait que tout semble perdre de sa couleur plus c’est loin, mais le temps est clair, sans trop d’humidité, le soleil vif et très peu de nuages dominent le ciel. C’est une journée parfaite pour se détacher de son trou, aller prendre une marche, ou un vole dans mon cas.

Du haut des airs, je commence un piquet abrupte, me collant à mon Ikran et plongeant dans le vide qui nous maintient en l’air. Moi et mon Ikran accélérons à une vitesse fulgurante juste avant de redresser et de frôler la cime des arbres continuant avec le grand élan à planer aux dessus de ces vivants… qui d’ailleurs, en temps normal, ne donnent pas d’ordre.

-Arrête !

Qui venait de parler… et à qui ? Je connais ce langage propre aux humains. Je commande de ralentir à mon Ikran et de faire demi-tour juste à l’endroit où j’ai entendu, supposément, un humain. Pendant un moment, on fait tout deux du surplace dans les airs, le soleil brûlant dans le dos et le vent faible venant peine pour dire frôler ma peau. N’entendant plus âme qui vive, je saute dans l’arbre et descend de quelques branches avec la plus grande délicatesse que possible, au cas où, laissant mon Ikran en attente perché sur l’arbre.

Ce que je vois alors me laisse un peu perplexe ; on reconnaît facilement un Na’vi des humains et avatars, et un Omaticaya faisait face à un petit groupe de scientifique, ou explorateur je-ne-sais-quoi du groupe humain.

-La flèche que j’ai tirée n’est pas mortelle. Elle n’est pas enduite de neurotoxique, c’est une flèche de chasse. Je ne lui ai fait connaître que la douleur, la morte ne le guette pas. Mes intentions n’étaient pas mauvaise, dis-lui de rester tranquille.

Je vois alors, ou plutôt comprends, pourquoi ces humains semblent… préoccupés, dérangés, attaqués, apeurés… L’un des leurs à reçu dans la cuisse pour quelconque raison, ce que le Na’vi a en plus grand quantité en sa possession dans un carquois. « Mais qu’a-t-il fait ? »

Alors j’écoute, toute la conversation ((note : qui d’ailleurs je ne sais pas si elle est en francais ou en Na’vi)).

« Les arbres n’écoutent pas, c’est vrai, mais celui qui est dans l’arbre, lui, écoute. »

Je décèle donc le nom de Nìwe’taeyo, un nom dont je n’ai jamais entendu parler sauf au moment présent. Définitivement, il y a des nouveaux à l’Arbre ! Combien de temps ais-je passé avec Tahni’ ? Qu’importe. Loin de là la question : qu’est-ce que ce Na’vi fiche là ?

Je descends donc au pied de l’arbre dans le silence le plus complet. J’avance un peu et m’approche de l’air de discussion. Un petit espace sans trop de feuille et de plante, comme il y a à nombreux endroits ici et là. Je fais quelques pas, jusqu’à être à découvert de tous, mais aucun ne me regarde, ne m’ayant pas remarqué. Je m’assois en avant d’un petit buisson, environ entre les deux camps.

Nìwe’ termine sa phrase et un peu en guise de surprise, ce n’est pas la personne souhaitée qui répond.

-Et toi, comment te fais-tu appeler ?

-Narri’Ekaie, tsukan Nìwe’taeyo. Dis-je d'une voix claire et décidée.

J’adore « apparaître » et semer une petite confusion, mais aucunement je suis hostile, sauf pour les bêtes qui ne me respectent pas.

Nerveusement, je souris. Je passais des journées entières à chercher à rencontrer des Na'vis et lorsque je ne demandais rien, deux apparaissent de nulle part.

Un Na'vi, se nommant Narri'Ekaie venait de surgir de je ne sais où sans que je n'eusse rien senti... Ces Na'vis étaient de plus en plus remarquable.

Il parraissait jeune aussi, plus ou moins l'âge Nìwe'taeyo et il ne paraissait pas agressif non plus.


Ce qui me fit d'ailleurs penser que je devrais sérieusement porter plus d'attention à ce qui m'entoure, au risque de me retrouver un jour avec une fleche en travers du corps...

Je me présentais alors au nouveau venu afin de lui assurer que je n'étais pas hostile

"Kaltxi Narri'Ekaie"

La langue Na'vi, que je n'avais pas utilisée depuis un moment commençait à devenir plus fluide au fur et à mesure que je m'adressais dans ce language.

"Je me nomme Kalar, scientifique et... marcheur de rêve, je crois que c'est comme ça que vous m'appellez..."

Je ne savais trop quoi dire, ne connaissant pas encore ce nouvel être et de peur de causer quelque incident que ce soit.

Je me retournais vers le nouvel arrivant, surpris par cet intervention inattendue.

Ce Na'vi avait apparemment les coutumes de mon clan, bien qu'il préférait les anciennes manières Omaticayas plutôt que les jeunes;

c'est à dire se montrer et attendre de voir, alors que la nouvelle génération utilisait plutôt la prudence envers un peuple que beaucoup jugeaient atteint de folie.

Ce Narri'Ekaie était-il comme je le pensais Omaticaya ?

Je ne cachais pas ma surprise, et répondait, avant qu'il ne réplique au marcheur de rêve:

"Kaltxì Narri'Ekaie. Es-tu Omaticaya ? Je suis l'un des jeunes de ce clan..."

J'attendais sa réponse, un peu dans l'appréhension qu'il soit hostile aux tawtutes et me fasse signe de les attaquer ensemble.

Mais il n'en avait pas l'air...

Bien confortablement assis sur le sol sec en avant du petit buisson, le dos droit, je regarde l’Avatar qui esquisse un léger sourire en me voyant. Je ne sais pas trop pourquoi en fait es-ce qu’il sourirait à la rencontre d’un autre Na’vi. Après tout, rare sont les Na’vi seuls. Heureusement pour lui… il fait connaissance de mon exception et d’un autre Na’vi jusqu’alors inconnu de moi. Je me fiche bien de ce que je fais ; en fait, je m’amuse. J’explore jusque dans la pensée des gens. J’ai tant exploré les larges terres autour du Kelutral, que je les connais mieux que le Kelutral lui-même. Alors, au lieu de simplement me remémorer, j’essais de trouver de nouvelles personnes avec qui… faire connaissance, qu’importe comment.

Et c’est ainsi que j’ai droit à deux salues ; un provenant de l’Avatar Kalar, qui d’ailleurs m’en dit plus qu’il n’en faudrait, et l’autre de Nìwe’, bien que celui-ci me pose aussi une question.

-Kaltxì Narri’Ekaie. Es-tu Omaticaya ? Je suis l’un des jeunes de ce clan…

Je réfléchis un moment… peut-on considérer que je suis Omaticaya même si je ne suis pratiquement jamais à l’Arbre-Maison ? Je suppose que oui… alors je réponds de même.

« Um, comment je vais faire pour… pour faire quoi au juste ? »

Je ne sais quedal ce que je fais ici. Alors je me lève, et fait un peu n’importe quoi à la « Jack Sparrow ». Je fais quelques pas en avant, et ne sachant que dire, je fais un pas sur la droite vers M. le scientifique et ses compagnons comprenant une flèche.

-(Na’vi) Il fait beau, comme souvent. (Français) Et dites, qu’est-ce qui pourrait faire sortir quelques scientifiques de votre genre de leur taverne de métal pour aller jouer sur un terrain habité de plus de créatures robustes que vous n’avez de balles dans toute votre enceinte ?

Je sais très bien que les humains ne sortent pas prendre des marches de santés. Ils sortent quand quelque chose les attirent… Et c’est pourquoi, une telle phrase est sortie d’elle-même de ma bouche.

Se retournant vers l’Omaticaya :
-(Na’vi) Et quelle humeur t’envoi te promener ? La chasse je suppose, quand je vois un homme animalisé d’une flèche. Flèche perdue ou flèche voulue ?

Regardant à présent en l’air…
-(Na’vi) Et sans plus attendre, puisque je ne peux échapper à cette question qui ne tarderais pas de toute façon ; qu’est-ce que je fais ici ? C’est simple je me promenais. En fait, je volais avec mon Ikran quand je vous ai entendu… discuter, disons… Enfin, voila, je m’amuse avec vous, sans méchanceté ni sarcasme ou sous-entendu.