Baignade et charmante rencontre [Pv Maywe'hufne]

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Tsu'Seyharr avait quitté le confort de son hamac dans l'Arbre Maison tôt ce jour-là, l'astre lumineux colorant alors la nuit d'un léger orange, peut des siens étaient déjà éveillés a une heure aussi matinale, aussi fut-il tranquille pour son petit déjeuner, composé essentiellement de fruits sauvages de la jungle de Pandora et d'un étrange breuvage à l'odeur sucrée que les Na'vis extrayaient d'un autre fruit. Après avoir copieusement manger et avoir le ventre plein, il s'en alla vers la rivière où il fit sa toilette, la routine matinale en somme. Mais il fallait reconnaître que la vie du jeune Na'vi n'avait rien de particulièrement captivante, en effet, il ne pouvait chasser pour le clan, n'étant pas adulte.

Il s'adonna bien sûr a son entraînement quotidien, maniant le couteau comme personne en récompense de ses années d'entraînement avec cette seule arme qu'il était permis d'avoir. C'est après cela qu'il se retrouva au pied de l'Arbre Maison sans avoir rien a faire, lasse de cette inactivité, il rebroussa chemin et s'aventura dans la jungle. C'est sans trop de problèmes qu'il parvint jusqu'à l'une des cascades. Il se trouvait au pied de celle-ci, fort heureusement pour lui, la flore lui offrait un accès aventureux a ses hauteurs. Il attrapa une liane qui pendait non loin de la surface rocheuse de la cascade et y grimpa, usant de la force de ses bras pour parvenir a se hisser.

L'ascension fut longue et périlleuse, ses bras avaient a plusieurs reprises menacées de le lâcher en cours de route, et il remercia Eywa que ça ne fut pas le cas, il se serait sans doute écrasé en bas de la pante rocheuse comme une vulgaire crêpe. A bout de souffle et fatigué, il s'offrit le luxe d'une sieste de quelques minutes sur une branche avant de poursuivre son périple, vêtu de son simple pagne, il s'aventura sur les rochers jusqu'à son promontoire, assez prêt de la cascade pour plongé, il dépassait également suffisamment de l'eau pour que le Na'vi ne soit pas emporté par le courant.

Sans plus de cérémonie, Tsu'Seyharr plongea, priant Eywa de ne pas se louper. Enfin, il brisa la surface de l'eau, se sentant soudainement freiné par la résistance aqueuse qui s'exerçait sur son corps. Sa respiration lui manquant, il regagna la surface, aspirant l'air autour de lui par grandes bouffées.

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Depuis mon retour parmi mon peuple, je ne dormais presque pas. Les somnifères utilisés par les tawtute pour me maintenir endormis avaient surement affecté mon véritable sommeil.

J'avais donc le sommeil très léger... trop léger. Mais cela ne me dérangeait pas. Souvent, la nuit, je descendais tout en bas du Kelutral, et me posant sur une branche, je restais la, seule, sans penser, sans rêver, sans imaginer. Juste rester là, en léthargie, contemplant la beauté de la foret bioluminescente.

Parfois, on me retrouvait endormis à même le sol, parfois je ne sommeillais même pas de la nuit.

Cette nuit là, je n'avais pas dormis, et j'attendais patiemment que le village se lève pour pouvoir me rendre utile.
Seulement voila que très tôt, Tsu'Seyharr, passa devant moi. Surprise, je faillis tomber de ma branche, et sortant de mon état léthargique, je le suivais timidement des yeux.
Prenant mon courage à deux mains, je me décidais à le suivre et au moins lui parler, de choses et d'autres.

Mais le voila qui faisait sa toilette. Confuse, et devenant toute violette, je ne pouvais pas aller le voir dans un moment aussi... particulier.
Malheureusement pour moi, il enchaina ses activités comme l'entrainement. Ne voulant pas le déranger, je restais donc à l'écart, le suivant de loin.
Et c'est seulement lorsqu'il s'éloigna dans la foret que je pensais enfin voir le bon moment.

Je le suivait donc mais bientôt, je perdis sa trace. Désappointée, je cherchais vraiment à le retrouver.
Errant un peu au hasard, j'entendis le son cristallin d'une cascade toute proche. Peut-être qu'il souhaitait se détendre ou se baigner.

Arrivant enfin au lieu dit, je ne vis aucune trace de Tsu'Seyharr, lorsque au moment ou je m'apprêtais à rebrousser chemin, il perça la surface de l'eau à une vitesse folle.
Morte d'inquiétude, je guettais activement le lac pour l'apercevoir mais pendant un instant, rien ne refit surface. Mon cerveau échafauda alors les pires hypothèses possibles : il s'était brisé le cou, il était coincé sous l'eau, un Dinicthoïde l'avait attaqué...

C'est alors qu'avec un énorme soulagement que je le vis revenir à la surface. Je me retenais de ne pas pleurer de joie (car cela aurait pu être dommageable pour une première rencontre) et timidement, attendais qu'il remonte sur la rive.

Furtivement, je réarrangeais mes long cheveux lisses alors qu'il s'approchait de moi, le corps encore trempé.

Violette de la tête aux pieds, je lui bafouillais une salutation à peine audible :

"Oel ngati kameie tsmukan..."

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Le jeune Na'vi, après avoir regagné la surface et repris sa respiration, regarda tout autour de lui, observant la magnifique nature qui l'entourait, curieux de nature, il ne pouvait s'empêcher, même après toutes ses années passées dans ses terres sauvages et dangereuses, s'émerveiller de ce splendide cadre dans lequel son peuple évoluait, au milieu d'une flore magnifique et d'une faune dangereuse. Pour lui, c'était là un cadre idyllique qu'il affectionnait tout particulièrement. Son regard s'arrêta alors sur une Na'vi qui le fixait, un léger sourire se dessina sur ses lèvres, même s'il n'en connaissait pas la raison, la présence de cette dernière ne lui avait pas échappé tout au long de la matinée.

Il l'avait remarqué depuis longtemps d'ailleurs, elle était particulièrement belle et était d'une habilité a l'arc peut commune, cependant, il n'avait pas osé lui adresser la parole, il n'était encore qu'un enfant, n'ayant pas accomplit son rite de passage a l'âge adulte, elle ne cherchait sûrement la compagnie de quelqu'un comme lui, même si ça lui coûtait de le reconnaître, il n'avait rien qu'une femme telle qu'elle pourrait désirer. Pourtant, il s'était longtemps interrogé sur le pourquoi elle l'observait sans arrêt, naturellement, il s'était renseigné sur cette dernière auprès de sa mère, mais en réalité, ne savait que son nom, Maywe'hufne se qui signifiait en langue humaine "Vent calme", un beau nom, qui laissait admiratif le jeune Tsu'Seyharr.

Prenant son courage a deux mains, il regagna la berge et sortit de l'eau, son corps ruisselant encore de gouttelettes de l'eau fraiche du lac, il ne pu qu'admirer la jeune femme, qu'il n'avait jamais vu de si prêt et s'approcha de cette dernière, qui virait au violet, ce qui alarma tout de suite le jeune homme qui s'approcha d'un pas plus pressé d'elle, mais finalement, il s'aperçut rapidement de son erreur, elle n'avait fait que rougir, si ce terme pouvait être employé dans le cas des Na'vis, et se fut a son tour d'aborder une couleur violette, a son tour gêné de son comportement qui en disait long sur ses sentiments. D'une voix tremblante, hésitante, il était loin d'être persuadé qu'il adoptait le bon comportement en la présence de la jeune femme. Malheureusement, il ne savait pas si prendre, trop innocent, il n'avait encore jamais ressentit de tels sentiments, ce qui le laissait perplexe face a la manière d'aborder les choses, comment devait-il réagir, que devait-il dire, qu'est-ce qu'elle souhaitait de lui ? Toutes ses questions taraudaient l'esprit du jeune Na'vi, le laissant impuissant en présence de la belle Maywe'hufne.

"Oel ngati kameie Tsmuke.."

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Tsu'Seyharr, il était aussi bouleversé que moi, ce qui me rassura quelque peu. Après tout, il avait peut être des sentiments similaires aux miens ? A moins qu'il ne se comporte ainsi avec toutes les femmes ? Non, enfin, je l'espérais...
Enfin cela ne m'aida pas à trouver une réponse... j'improvisais alors quelque chose que je trouvais ridicule à peine l'eus-je prononcée :

"... Heu...tu...tu viens ici souvent ? Enfin je veux dire, te baigner ici ?...hum... je m'appelle Maywe'hufne... et toi c'est Tsu'Seyharr non ?"

Bon, au moins la conversation était engagée...
J'en profitais pour enfin pouvoir le regarder de prêt, et admirer son visage, son corps musclé, la disposition harmonieuse de ses taches bioluminescente... Jamais je n'avais ressenti une telle émotion. Mon coeur battait à tout rompre, mon regard était aspiré par le sien, mes jambes ne me tenaient même plus et pourtant j'arrivais à avoir une voix assez stable pour lui parler.

J'espérais vraiment qu'il ferait un autre "pas vers l'avant". Au moins, pendant cette instant, je ne ressentais plus aucune crainte, plus de danger, et surtout je ne me sentais pas agressée par lui.

J'étais heureuse !

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Et elle était loin de se tromper, en effet, Tsu'Seyharr ressentait les mêmes sentiments qu'elle, mais comment pouvait-il lui avouer alors qu'ils ne se connaissaient a peine ? Se lancer dans un déclaration à ce moment précis n'était pas une bonne chose, il fallait qu'ils apprennent à se connaître avant tout. Comme elle, il était gêné, se retrouver en fasse d'elle, alors qu'ils étaient seuls, loin du reste de la tribu était troublant, ça ne faisait qu'éveiller plus encore les sentiments du Na'vi. Il fut tiré de sa vision idyllique, absorbé par la beauté de la belle femme bleue face à lui, par la voix de cette dernière, plus sublime et ravissante que toutes les voix qu'il avait entendu jusqu'ici. La réponse lui parvint difficilement, aussi mis-il quelques secondes avant de pouvoir articuler normalement.

"Euh... C'est... C'est la première fois que je viens à celle-ci.. Je viens rarement au même endroit.. Ma.. Mais si tu y vient aussi... Je crois que je viendrais plus souvent..."

Avoue-il avec difficulté, devenait immédiatement plus violet qu'il ne l'était déjà, la couleur de ses joues équivaudrait sur un humain a un rouge pivoine très prononcé. La joie euphorique de l'instant envahissait de plus en plus le futur guerrier et c'est inconsciemment qu'un sourire béat, lui donnant particulièrement l'air niais, se dessina sur son visage, dévoilant ses crocs. Il ne s'en rendait pas compte et quelque part, s'était tant mieux, il se serait sentit encore plus gêné s'il l'avait remarqué.

Fixant toujours le beau et doux visage en face du sien, retenant bien difficilement l'envie d'y poser sa main et de capturer ses délicates lèvres. Lui qui n'était encore qu'un enfant au sein de la tribu n'avait pas le droit à ce genre de romance, seuls les adultes on le droit de choisir une compagne, hors il n'était pas adulte, et cela, il le regrettait particulièrement a cet instant, son cœur brûlant sous la passion qu'il éprouvait a l'égard de Maywe'hufne.

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"Euh... C'est... C'est la première fois que je viens à celle-ci.. Je viens rarement au même endroit.. Ma.. Mais si tu y viens aussi... Je crois que je viendrais plus souvent..."

Une invitation ? Oui cela y ressemblait ! Je jubilais presque !

"Oui cela me ferais grand plaisir de t'accompagner... et puis... si ça te dit, on pourrait passer un peu plus de temps ensemble ? Enfin, je veux dire, j'aimerais bien apprendre à te connaître"

Je baissais les yeux, gênée par la situation. Mon imagination tournait aussi à plein régime : je voyais bien qu'il semblait bloqué par quelque chose mais par quoi ? Par les principes ? Ici, loin de tous, ils ne s'appliquaient pas. J'espérais qu'il s'en rendrait compte.
Cherchant à prolonger la conversation, je le complimentais sur son entrainement :

"Je t'ai vu t'entrainer ce matin... Je suis impressionnée par ta maîtrise de la dague. Moi, je n'ai jamais été douée pour ça. Je préfère le tir à l'arc..."

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Le jeune Na'vi esquissa un superbe sourire, qui effaça de surcroit son sourire niais, ce qui n'était pas plus mal en fin de compte.

"C'est... J'en serais très honoré.. Enfin je veux dire oui, ça me ferait vraiment plaisir d... D'apprendre a te connaître... Alors euh.. Et bien... Je viendrais te chercher la prochaine fois que je partirais en balade.. D'accord ?"

Dit-il avec difficulté, il lui semblait incroyablement difficile de surmonter sa timidité envers la jeune femme et en même temps, il était trop absorbé par le regard de cette dernière pour lui répondre avec cohérence. Puis elle aborda le sujet de son entraînement, le complimentant sur son talent a la dague, se qui ne manqua pas de flatter l'égo du jeune Na'vi qui commençait a se détendre graduellement, la discussion semblant bien engagée et apriori sur la même longueur d'ondes, Tsu'Seyharr se sentait plus apte a faire le premier pas vers la jeune femme, parce qu'il ne se volait pas la face, il n'allait tout de même pas la laisser filer sans rien tenter, quand bien même il enfreignait les règles.

"Oh oui... Je me débrouille pas mal... Mais pas plus bien qu'un autre qui aurait passé toute sa jeunesse a s'entraîner je suppose... Je... Je ne suis pas encore adulte alors tu sait... L'essentiel de mon temps est prit par l'entraînement..."

Il fit une pose et pencha légèrement la tête sur le côté, bien plus à l'aise qu'au début, adressant un sourire complice a la belle Na'vi qui lui faisait front.

"Mais tu n'a rien a m'envier... Je t'ai vue manier l'arc, tu te débrouilles mieux que certains de nos chasseurs les plus aguerris, tu as de quoi être fière ! Je soupçonne a juste titre que le tir a l'arc n'est pas ta seule qualité..."

Poursuivit-il en souriant toujours, s'approchant un peu plus de la jeune femme, cette proximité soudaine le fit redevenir légèrement violet, mais il semblait toujours aussi a l'aise qu'il l'était auparavant, son regard toujours fixé dans celui de sa consœur.

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"C'est... J'en serais très honoré.. Enfin je veux dire oui, ça me ferait vraiment plaisir d... D'apprendre a te connaître... Alors euh.. Et bien... Je viendrais te chercher la prochaine fois que je partirais en balade.. D'accord ?"

D'accord ?! Bien évidemment que je l'étais ! Je m'empressais de hocher la tête timidement. Vraiment, j'étais comme dans un rêve ! Mais je voulais que cela aille plus loin que de simple balade ensemble ! Nous passons la plus grande partie de notre temps au village, et j'espérais bien me retrouver plus souvent avec lui au Kelutral...

Alors que je le complimentais sur son entrainement, il me répondit sur un ton fière et envoutant :

"Oh oui... Je me débrouille pas mal... Mais pas plus bien qu'un autre qui aurait passé toute sa jeunesse a s'entraîner je suppose... Je... Je ne suis pas encore adulte alors tu sait... L'essentiel de mon temps est prit par l'entraînement...Mais tu n'a rien a m'envier... Je t'ai vue manier l'arc, tu te débrouilles mieux que certains de nos chasseurs les plus aguerris, tu as de quoi être fière ! Je soupçonne a juste titre que le tir a l'arc n'est pas ta seule qualité..."

Il abordait maintenant un sourire charmeur et s'était rapproché de moi. Je lui étais tout acquise, peut-être le savait il ? Surement, en tout cas, je me laissais succomber à ses charmes. En plus, avec ses compliments !... Qu'il exige ce qu'il veut, je le ferais !

Il était si proche de moi, je pouvais sentir sa respiration et je croyais même entendre son coeur battre ?
Je n'attendais qu'un mot, non ! Même pas, qu'un geste, un tout petit geste...

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Le jeune Na'vi fut ravi qu'elle accepte, il retrouva son courage et doucement déposa une main sur la joue de la jeune femme à la peau bleue, sublime et belle, il n'avait d'yeux que pour elle depuis le premier jour où il l'avait vue, il était temps que ce manège se termine et qu'il soit enfin fixer sur ce qu'elle ressentait pour lui.

Doucement, Tsu'Seyharr approcha son visage de celui de Maywe, déposant un baiser léger et timide. C'était la première fois qu'il embrassait quelqu'un de cette manière et c'était aussi la première fois qu'il embrassait une femme, un étrange chaleur bienfaisante envahissant son ventre, soulagé et répondant à un désir qu'il avait depuis longtemps, enfouit au fond de lui, capturant les lèvres délicieuses de sa compagne, du moins il l'espérait.

A regrets, il quitta les lèvres de sa belle, les deux mains encadrant son beau visage, ses yeux s'ouvrirent pour admirer cette beauté de la nature. Elle incarnait la nature dans toute sa splendeur, séduisante, charmante, douce et délicate, dangereuse aussi lorsqu'on s'en prenait à elle et aux siens, quel ravissement était-ce pour lui d'avoir une telle créature a porter de mains, quand bien même devait-il essuyer un échec, il avait au moins eu le courage de lui prouver son amour, peut-être n'avait-il pas avouer ses sentiments, mais tout était parfaitement clair, le baiser amoureux qu'il venait de lui offrir ne masquait rien sur ses sentiments, totalement subjugué par la jeune femme.

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Le temps ralentissait.

Tout d'abord, une bulle se referma sur nous, nous coupant du monde extérieur. Il y aurait très bien put avoir une charge de Marteaureau, une attaque de Thanator, un cri de Toruk ou des explosions d'arme tawtute, rien ni personne n'aurait pu briser cette enveloppe qui nous entourait.

Les secondes devinrent minutes

Tsu'Seyharr se rapprocha encore de moi, et posa sa main sur ma joue. Un contact très doux, chaud, affectif. Rien à voir avec tout ce que j'avais pu ressentir avant, pas même la caresse du vent sortant de la bouche de Eywa ! Aucune menace, aucune crainte, aucun mouvement de recul, qui précédait chaque geste dans ma direction

Les secondes devinrent des heures

Son visage s'approchait lentement du mien. Je fermais les yeux, lui faisant entièrement confiance, ne ressentant plus rien que sa main, son contact, et mon coeur battant à tout rompre. Une éternité que j'avais fermé les yeux, sans vraiment trop savoir ce qui allait ce passer, sans trop réfléchir... du pur bonheur...

Le temps s'arrêta enfin

Nos lèvres fusionnèrent, ne faisant plus qu'un. Même sans avoir fait Tsahaylu, je ressentais ses émotions et cela devait être réciproque. Du bonheur pur, j'étais passée à l'extase, au plaisir et au désir. Ce que je souhaitais pour tout au monde ? Que ce moment soit mon existence, que jamais il ne finisse ! Que Tsu'Seyharr et moi, que nous deux... que rien ne nous sépare...

Il se retira... le temps repris son cours. Je rouvris les yeux pour rencontrer son regard follement amoureux. Oui Tsu'Seyharr, moi aussi, de tout mon coeur je t'aime !
Et pour encore prolonger ce moment, je me réfugiais dans ses bras, blottie contre lui, simplement heureuse, un immense sourire illuminant mon visage

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Doucement, le jeune Na'vi passa ses bras autour de la taille de Maywe, la serrant avec force contre lui, s'enivrant de son odeur qui était pour lui le plus délicieux parfum, la plus unique des saveurs ainsi que la plus merveilleuse qui lui avait été permis de sentir. Se droguant à la texture de sa peau, douce et délicate, sans imperfection, satinée comme le plus parfait des tissus.

Cet instant, Tsu'Seyharr l'avait tant de fois rêvé, ce contexte idyllique où rien ne pouvait venir les déranger, un instant qui n'appartenait qu'à eux, que personne ne pouvait gâcher, pourtant même ses rêves étaient loin de la réalité, l'instant était encore plus parfait que tout ce qu'il aurait pu imaginer et il avait su à l'instant même où ses lèvres avaient touchées les siennes qu'il ne pourrait désormais plus jamais se passer d'elle, qui était devenue bien trop essentielle a sa survie.

Tout comme elle, il ressentait toutes les émotions de la jeune femme, un flot incontrôlable se déversant dans son esprit comme s'il s'agissait de ses propres émotions mêlées aux siennes. Jamais il n'aurait cru pouvoir ressentir un tel bonheur, un tel plaisir mêlé à un fougueux désir de la combler, de la rendre heureuse plus qu'aucun autre ne l'aurait fait. Il captait l'amour de cette dernière, le ressentait, le percevait si bien, en total osmose avec son propre amour, une symphonie d'émotions se répercutant dans tout son être alors qu'il percevait les battements du cœur de sa belle sans la moindre difficulté, le sien battait tout aussi fort mais il ne le percevait pas, son attention toute concentrée sur sa délicieuse compagne.

Une nouvelle fois, il mêla ses lèvres aux siennes, désireux de s'imprégner de cette sensation exquise, de ce goût si délicat qui parfumait la peau de la Na'vi, la serrant un peu plus fort contre lui, leur deux corps s'assimilant l'un à l'autre comme s'il ne faisait qu'un, deux pièces qui étaient faites pour se réunir, comme le yin et le yang, créant a eux-deux une symbiose parfaite.

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Il me caressait, il me possédait, et moi dans ses bras puissants, je me laissais bercer à son grès, m'abandonnant à sa volonté.

D'ailleurs, je ne pensais pas qu'un tel moment, qu'une telle émotion, si vive, si puissance puisse exister !
Même mes souvenirs lointain et brumeux de l'amour maternelle que mes parents avaient pu me porter n'étaient rien comparés à ça ! Cette chose merveilleuse que l'on nomme Amour ! Cette chose merveilleuse dont je rêvais secrètement depuis toute petite. Cette chose que j'essayais de me représenter durant ma captivité chez les fanatiques pour ne pas devenir folle. Mais même mes espérances et les produits les plus fous de mon imagination n'atteignaient pas la moitié de cette émotion !

Une envie partagée et ressentit le guida à retenter cette expérience magnifique qu'est le baisé et de nouveau, nos lèvres se rencontrèrent, nos passions se déchainèrent.
Il le sentait et je le sentais que cet instant était magique mais qu'il ne pouvait durer l'éternité, c'est pour cela qu'il, non, que nous prolongions notre étreinte le plus longtemps possible et, pour l'inciter à rester ainsi, je passais mes deux mains derrière lui, le serrant lui aussi dans les bras.

Ce délicieux moment se grava à jamais dans mon esprit, tout comme son visage fière, son corps puissant et son amour sans fonds.

Tsu'Seyharr. Ma vie. Mon coeur. Mon but. Mon Bonheur. Mon soleil.

Passer devant Eywa sera notre prochaine étape. En attendant, profitons de l'instant présent.

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Resserrant doucement son étreinte en sentant ses bras frêles venir lui entourer le buste, le jeune Na'vi se sentit en sécurité et il y avait plusieurs facteurs à cela, en effet, même si les bras de Maywe'hufne étaient une présence réconfortante pour le futur guerrier, il n'en demeurait pas moins qu'il se sentait invincible tant qu'elle le porterait dans son cœur, le rendant plus fort à chaque seconde et lui offrant la divine protection d'un foyer, d'une femme, d'une famille, de sa famille, l'égide protectrice qui se dressait maintenant autour d'eux étaient bien plus qu'un acte de communion charnel, d'une attirance simplement visuelle, le lien qui s'offrait à eux était bien plus profond, reflet de la communion parfaite, il s'agissait là de la symbiose parfaite et simultanée de d'eux esprits, la fusion de deux entités pour ne plus en former qu'une seule et même entité, atteignant l'apothéose d'une imprégnation totale.

La protection qui les enfermaient comme un cocon ne relevait pas d'une divinité, c'était beaucoup plus que ça, la force de l'amour était une chose dangereuse et puissante, dont certains ne savaient pas ce servir et qui était, il en avait la conviction, loin d'être totalement explorée. Le danger de l'amour résidant surtout dans la possession l'un de l'autre, il était si facile d'user de cette emprise sur l'autre pour l'auto-détruire, mais c'était là un danger qu'il ne craignait pas, maintenant, la mort lui semblait être un sort acceptable en comparaison de la disparition de son aimée.

Son esprit travaillait à une vitesse folle alors qu'il serrait avec tendresse et amour le frêle corps de sa douce contre lui, refusant d'être séparé d'elle, il aurait voulu s'unir à elle, maintenant et toujours, fusionné son corps avec le sien afin de n'être plus qu'une seule entité faite d'un amour passionnel et incassable. Ses lèvres accrochées à celles de sa douce et belle compagne, il sentait toutes les impulsions nerveuses de cette dernière, ses émotions se rependant en lui comme une douce symphonie amoureuse dont ils étaient tout deux les auteurs, la plus belle et la plus sublime des mélodies qu'il lui avait été offert de connaître. Il savait ce qui les attendaient, le passage devant Eywa, mais il ne le craignait pas, ne l'appréhendait pas, au contraire, il attendait ce moment avec une hâte certaine, désirant la faire sienne pour l'éternité au plus vite.

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Délicieux, magique, merveilleux, envouteur...

Les adjectifs ne manquaient pas. Mais leur poids, même prient ensemble étaient négligeable par rapport à ce que je ressentais. Ce que nous ressentions !

Le bonheur à l'état pur, le plaisir sans aucune limite. En un mot : l'Amour.

Il faut y gouter pour savoir réellement ce que c'est, mais comme une drogue, on se lit à jamais à l'être désiré.
Cela ne faisait même pas une heure que j'avais retrouvé Tsu'Seyharr sur la rive de ce lac, et pourtant ! Plus jamais je ne serais la même. Car cette expérience si profonde fait même se remettre en question l'être le plus sur de lui.

A mon plus grand regret, c'est moi qui arrêtais ce baisé.
Comme pour me pardonner, je lui en déposais un petit sur le coin de la bouche.

J'étais si bouleversée que si Tsu'Seyharr ne m'avait pas tenu aussi fermement (mais tendrement), je me serais écroulée sur place !
Je me plaquais sur son torse, comme accrochée sur un mat en pleine tempête, lui, mon salut.

Mon esprit encore fragile ne put s'empêcher de comparer l'étreinte de mon amour, avec les liens qui me retenaient prisonnière chez les humains. Ce à quoi je me répondis que si j'avais été enchainée à Tsu'Seyharr, ma détention n'aurait été que peine perdue !
Je fis taire ces comparaisons plus que excentrique pour me reporter à mon coeur, visiblement lui aussi sous le choc des émotions si puissante pour nous, petits êtres.

Tête posée contre sa poitrine, j'entendais son coeur battre à vive allure, son coeur battre... pour moi. Moi aussi, je vibrais pour lui et enfoncée dans ses bras musculeux, j'y resterais bien toute ma vie.

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