Rencontre [PV Mizu]

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Ma’Kot’Ku était partit du village pour chercher de quoi s’entrainer. Il avait préparé son arc et ses flèches et était paré à une petite expédition en forêt. Le temps était orageux, la brume descendait à travers les épais feuillages des arbres. On pouvait sentir l’humidité ambiante. Des gouttes commençaient à perler sur les feuilles d’imposantes fougères sur le sol. Si la pluie se mettait à tomber, la chasse serait désagréable voire même écourtée. Ma’Kot’Ku tint à ne pas tenir compte de cela pour mener à biens sa quête. La forêt de Pandora sous les gris nuages de l’orage qui se préparaient ne paraissait pas inquiétante. On aurait pu croire que la pénombre l’envahirait accompagnée de tous ses bruits inquiétants. La lumière se faisait très douce, on pouvait entendre l’harmonieuse symphonie des gouttes qui tombaient de la cime des arbres. L’air était assez lourd mais la respiration était agréable. Ma’Kot’Ku trouva des traces dans la boue. Il s’approche et plongea ses doigts dedans pour en gouter la terre. Il n’y avait pas de doute ces traces étaient celle d’un loup vipère qui venait de passer il y a quelques temps. Le chevaucheur du sud sortit alors silencieusement son arc et l’arma d’une flèche, prêt à tirer. Il suivit la piste, qui s’étendait sur plusieurs mètres à travers la végétation piétinée et les flaques d’eau. Un bruit survint alors des fourrées. Ma’Kot’Ku se figea, ses oreilles se dressèrent. Il s’abaissa alors et s’approcha de l’endroit d’où venaient les grognements. De derrière la buche mousseuse où c’était caché le Na’vi on pouvait voir 2 loups vipères jouer ensemble. Ma’Kot’Ku se dressa alors silencieusement et banda son arc. Il attendit d’avoir bien en vue le cou de l’une des créatures pour tirer. Au moment ou la flèche allait siffler un bruit surgit de l’autre côté. Les loups vipères dressèrent leurs oreilles, guettèrent un moment l’endroit d’où provenait le son puis s’enfuirent avant même que Ma’Kot’Ku n’ai pu décocher une seule flèche… Il surgit alors des bois une Na’vi vêtue de vêtements humains. Elle semblait perdue et ne paraissait pas du tout à l’aise dans cet environnement. Ma’Kot’Ku dirigea alors son arc vers elle.

Les marcheurs de rêve n’ont rien à faire ici, repars d’où tu viens femme qui vient du ciel ou tu gouteras à mes flèches.

Elle avait fait échouer sa chasse et sa haine des humains ne lui permettait pas de pardonner cette erreur. Il la fixa alors avec un regard haineux et déterminé, l’arc prêt à tirer…

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Libre ! Enfin LIBRE de cette base militaire morne ! Je pouvais enfin respirer à plein poumon l’air pur qu’offrait la planète Pandora. J’étais sortie en douce de la base tant bien que mal avec des coups sur le derrière de ma superbe réception. La base s’éloignait de plus en plus de moi, et mes pieds touchèrent enfin la terre et l’herbe humide de rosée. J’inspirai un bon coup une nouvelle fois, et me détendit les muscles en m’étirant. Je me sentais libre, vivante ! Et non plus renfermée dans un trou à rat constitué de tares. Au plus je m’enfonçai dans cette forêt ; au plus je la trouvai merveilleuse. Sa bioluminescence la rendait féerique, et lors de mon passage, des traces lumineuses apparaissaient. Chaque plantes que je touchais s’illuminaient pour s’éteindre quelques secondes après seulement. J’étais comme une enfant pouvant vivre dans un monde de son conte favori. La nature ici était tellement belle que j’en avais les yeux remplit de lumière ! L’humidité rendait l’air pesant et étouffant, mais peu m’importait, j’avais tant de chose à découvrir visuellement et sensoriellement. Mon cœur s’emplissait de mille odeurs et sensations, j’avais juste l’impression de rêver. Il y avait beaucoup de bruits différents que je ne réussis pas à interprété, mais tous étaient des bruits harmonieux allant bien ensemble, comme s’il s’agissait d’un orchestre.
Cette forêt me semblait si… Étrange, que ma curiosité guida inconsciemment mes pas. D’ailleurs je n’avais même pas remarqué que la lumière commençait à augmenter de plus en plus, mais que les nuages présents l’empêcher de briller au plein jour. L’air c’était d’ailleurs rafraichis, mais je ne craignais pas du tout ce changement de température qui resta assez discret. Je m’enfonçai de plus en plus, jusqu’à ne plus voir que du vert aux nuances bleus et mauves. Plus une trace de bitume et c’est tant mieux ! J’avais l’impression d’être chez moi ici, en harmonie avec la nature. Bien que là je sois quand même inquiète de l’environnement inconnu, je n’étais pas encore tout à fait à l’aise…. Voilà donc dans les environs de dix minutes que je marche en avançant à tâtons. Je trouvai quand même ça étrange de n’avoir croisés que des Prolémuris pour le moment, et aucune autre bête… Suis-je sotte ! C’est très bien ça, au contraire. Et mieux valait que je n’en rencontre aucune autre pour le moment lorsque j’étais seule. Ah… C’est là que je pris alors conscience de mon inconscience… Ah, ah, ah… Il n’y a qu’une idiote pour être aussi confiante et sortir à nue dans une terre inconnue. Oui et cette inconsciente se nomme Mizu ! Tant pis, maintenant que j’étais dehors, j’allais en profiter ! Au moins je n’étais pas gênée par une équipe à surveiller ou le RDA me collant aux fesses et surveillant mes moindres gestes.
Des bruits se firent entendre juste derrière moi et par réflexe, mes oreilles se plaquèrent contre ma tête et mon corps pivota de lui-même. Des bruits de pas semblait-il être… Alors que je m’attendais à entamer une course à la survie suivit d’un grimpage dans les arbres, ce ne fut qu’un Hexapode qui fit son apparition, suivit par deux autres. Je lâchai un soupire de soulagement… Ce ne sont que des herbivores d’après ce que j’avais brièvement lu. Je continuai mon exploration, et j’entendais le bruit de l’eau. Mais pas de l’écoulement d’une rivière non… Une sorte de clopinement ! Je fermai les yeux afin de me concentrer sur l’environnement et les flux m’entourant. J’entendais le bruit de la pluie frappant sur les immenses feuillages juste au dessus de ma tête… Heureusement que les feuillages sont assez grand, qui évite à la pluie de venir jusqu’ici et de me tremper ! Je change d’avis, au contraire, la pluie ne pénétrant pas pour la végétation, je préférais encore être mouillée ! Mais comment se faisait-il qu’elle soit si dense ? Pandora reste un grand mystère pour une non-scientifique comme moi… Ici c’était dense, palpable… Les flux d’énergies circulaient sans interférences, librement, pénétrant l’abysse de mon cœur pour le combler. Merveilleux ! J’ouvris les yeux car un autre bruit m’alerta aussi sec ! Je me cachai cette fois-ci au travers d’un buisson, mieux vaut que je reste prudente quand même… Cette fois-ci c’était trois Nantang, il valait mieux que je reste tapis en attendant qu’elles passent. Et si elles venaient à me trouver ben… Je me tirerai à toute vitesse ! Je n’avais pas vraiment d’autre alternative à vrai dire. J’observai donc en silence ces trois créatures passer. Leurs couleurs tournaient autour d’un violet nacré, et leurs constitutions m’intriguaient vraiment. Pour mes yeux d’humaine, ces créatures étaient tout simplement hideuses.
Elles tracèrent leur chemin tranquillement, ne m’ayant pas repéré du moindre. Je repris ma marche, pour la stopper aussi sec quand je vis que les Nantang c’étaient installés dans un petit coin et s’amusaient ensemble. Mais lorsque je voulus m’en aller pour ne pas me faire repérer, ma jambe se coinça dans une racine qui émit un craquement abominable, me faisant chuter là où il y avait les Nantang. Et merde ! Mais étrangement, au lieu de m’attaquer, elles fuirent… Aussi sec, je me relevai pour observer tout autour de moi s’il n’y avait pas un quelconque Thanator ou un titanausore… Et heureusement pour moi, non ! Tout ça m’avait un peu déboussolé quand même…

- Les marcheurs de rêve n’ont rien à faire ici, repars d’où tu viens femme qui vient du ciel ou tu gouteras à mes flèches. Fit une voix derrière moi

Je sursautai en me retenant de pousser un cri. Un Na’vi, ici !? Je plissais les yeux pour mieux voir, mais ce ne fut même pas la peine, ma vision était plus que claire dans cette forêt. Il avait un arc bandais en ma direction, je ne pus que déglutir, priant Eywa et Gaïa pour qu’il me laisse la vie sauve… Et puis s’il voulait me tuer, c’était tout à fait légitime de sa part. Au nom du deuxième grand chagrin. Mais pourtant les marcheurs de rêves étaient de leur côté, pourquoi cela changerait-il maintenant ? Ma foi… Et puis j’étais trop fière pour avouer que je m’étais pitoyablement perdue dans la forêt…

- Euh… Bonjour à toi, commençais-je en Na’vi, Je ne te veux aucun mal, ni à toi, ni à tes frères ! Crois-moi. Et puis de toute manière, que pourrais-je te faire ? T'envoyer une feuille à la figure ?

J’entrepris de l’observer. Sa posture, ses vêtements… Il est vrai que nous pouvions l’assimilé aux peuples indigènes terriens. J’étais très facilement reconnaissable avec un T-shirt blanc, une veste à petite manche et un short en jean couleur sable… Alors que lui était vêtu simplement d’un pagne. Je levais mes deux mains en l’air au niveau de mon visage, lui montrant que je n’étais pas armée et que je ne cherchai en aucun cas le conflit. J’espérais juste qu’il soit compréhensif. Il était d'ailleurs le premier Na'vi que je rencontrais depuis mon arrivée, sans compter les pilotes Avatar bien sûr.

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Les loups vipères étaient déjà partis loin dans la dense végétation de la forêt. Il y avait maintenant un silence pesant qui s’était abattu sur Pandora. Ma’Kot’Ku prenait soin de garder en joug l’intruse pour éviter toute entourloupe de sa part. Son intervention semblait l’avoir fait sursautait. Elle se retourna alors. Elle était vêtue d’un T-shirt blanc surmonté d’une veste à petites manches avec un short de couleur sable. Pour tout bon Na’vi comme Ma’Kot’Ku un tel accoutrement n’était pas très utile en ce milieu et faisait peine à voir. De tels artifices étaient bien communs à ceux qui venaient du ciel, cela montrait bien qu’ils avaient oublié que leur mère ne les avait pas vêtus à la naissance. Les Na’vis ne portaient généralement qu’un pagne et se baladaient le postérieur à l’air. Les femmes Na’vis cachaient à peine leur poitrine derrière des colliers assez imposants. Le désavantage de tels habits était qu’ils se salissaient facilement. Il en faut toujours de rechange car sinon la saleté devient rapidement trop forte faisant de ces habits un nid à microbes et autres maladies. La préciosité des hommes en devenait méprisable pour le jeune chevaucheur d’Ikran. L’intruse avait un visage assez beau pour une Na’vi malgré la peur qui s’y lisait.

- Euh… Bonjour à toi, je ne te veux aucun mal, ni à toi, ni à tes frères ! Crois-moi. Et puis de toute manière, que pourrais-je te faire ? T'envoyer une feuille à la figure ?

Elle venait d’user du Na’vi pour s’adresser à Ma’Kot’Ku, c’était un véritable affront pour un Na’vi. Une femme de ceux qui viennent du ciel n’avait pas le droit d’user de la langue d’Eywa. Elle semblait néanmoins bien connaître les rudiments de la langue des Na’vi… La pluie semblait ralentir, on n’entendait maintenant plus les gouttes frapper sur l’épais feuillage des arbres. Le soleil commençait à montrer ses rayons et illumina la petite vallée où se trouver les deux protagonistes. Ma’Kot’Ku décida de baisser son arc, la colère du ciel était passée… Il fixa alors la jeune femme. Son regard exprimée à la fois intérêt et mépris. Que faisait-elle sur ces terres ? Elle semblait un peu perdue, même désemparée. Ma’kot’Ku s’approcha alors d’elle pour lui faire face. Ils se trouvaient maintenant tous les deux dans un petit berceau de lumière entouré de végétation colorée de vert, de bleu et de violet. Il lui sembla absurde qu’une humaine aie pu sortir sans prendre d’arme. Une telle erreur pouvait très vite être punie de mort sur Pandora et ce, même pour un Na’vi. La forêt était peuplée de danger et surtout pour la vermine humaine. Ma’Kot’Ku la toisa avec un sentiment de supériorité. Il la repoussa de la main pour l’écarter de la lumière et la plaqua contre un arbre puis il prit à nouveau la parole en anglais.

Pfeuh, vous êtes vraiment dégoutant et méprisables vous humains, vous sortez sans arme dans un des endroits les plus hostiles même pour un Na’vi. Vous volez des corps pour essayer de vous infiltrer chez nous. Vous vous appropriez nos territoires et notre langue que vous osez déformer de façon barbare.

Il la pointa alors du doigt et approcha son visage tout près du sien.

Toi, tu dis ne pas me vouloir de mal ? Ce n’est en tout cas pas réciproque pour ma part… Enfin je n’ai pas de réelle raison de te tuer pour le moment mais tâche de ne rien tenter ce serait bête que tu meurs par ma main non ? Puis je ne vois même pas pourquoi je continuerais à te parler misérable marcheuse de rêve, de toute façon si je te laisse tu seras surement dévorée par les enfants d’Eywa, elle vous doit bien ça humains.

Il lâcha alors son étreinte avant de se retourner. La colère et la haine se lisait sur son visage, de toute façon elle serait morte dans quelques heures, il n’avait pas d’inquiétude à avoir. Il tourna la tête pour regarder cette pauvre et faible femme avec un sourire en coin avant de partir. Il ne voyait pas pourquoi il l’aiderait mais n’avait pas non plus de réelle raison de la tuer. De toute façon une fois au village il aurait déjà oublié cette histoire. Il avait rencontré peu d’humains dans sa vie. Mais celle-ci qui prétendait être ici dans des intentions pacifiques… C’était une première pour notre Na’vi. Si elle le suivait, il ne la tuerait pas pour le moment, mais il n’allait pas rester avec elle, trop fier pour montrer qu’il s’intéresse à un humain.

[HRP : puréeeeee c’est naze mon rp]

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Mon cœur arrêta de battre à tout rompre lorsque ce Na’vi abaissa son arc. Mais son regard était toujours haineux… La pluie commençait à disparaître peu à peu, laissant des rayons lumineux apparaitre. Zut ! S’il faisait jour il vaudrait mieux que je rentre au plus vite… Et puis zut ! Je venais de faire ma première rencontre avec un Na’vi, je n’allais pas la gâchée ! De toute manière, il est interdit d’interrompre une connexion en cours… Peut-être que j’arriverais à mener à bien ma mission avant même qu’elle n’ait commencé ? Cette éventualité me laissait le cœur à tout rompre une nouvelle fois. Mais de quel clan faisait-il parti ? En apparence, il était impossible de le dire, et faudrait-il encore qu’il veuille bien me le dire. Il se rapprocha de plus en plus de moi, et sa carrure me parut plus qu’impressionnante. Une fois réellement à quelques centimètres de moi, mes oreilles se plaquèrent et mes yeux durent se lever au maximum pour pouvoir le regarder. Puis je me souvins des rudiments des arts martiaux et de tout ce qu’on m’avait appris. Ce n’est pas la taille qui fait la force ! Mon regard soutins celui de ce Na’vi, comptant ne pas me laisser faire. Mais apparemment ce geste ne lui plut pas du tout car il me repoussa d’une main, me faisant percuter un arbre de plein fouet de dos. Ca ne me fit pas vraiment mal, mais cette force était impressionnante ! Il s’approcha de plus en plus, jusqu’à ce que je puisse entendre le bruit de sa respiration à mes oreilles, mais son regard était loin d’être … Gentil…

- Pfeuh, vous êtes vraiment dégoutant et méprisables vous humains, vous sortez sans arme dans un des endroits les plus hostiles même pour un Na’vi. Vous volez des corps pour essayer de vous infiltrer chez nous. Vous vous appropriez nos territoires et notre langue que vous osez déformer de façon barbare. Répliqua-t-il en Anglais

Eh ! Mais quel ingrat ! Nous n’avons rien volé, bon sang ! Je soutins toujours mon regard dans le sien, je ne voulais pas montrer que j’étais faible, sinon je me ferais bouffer en deux deux. Et puis je ne parlais pas Na’vi barbarement… ! J’étais même plutôt fière de ma façon de parler… Et pourquoi aurais-je besoin d’arme ? Je ne veux de mal à personne, autant Na’vi qu’animal. Tiens d’ailleurs, hormis quelques fautes d’oublis, il parlait vraiment très bien l’Anglais ! Le Dr Augustine était réellement quelqu’un de remarquable…

- Eh ! Nous n’avons volé aucun corps, c’est quoi ces histoires ? Continuais-je en Na’vi, trop heureuse de pouvoir enfin l’utiliser, Et si je suis sortie seule dans cet endroit hostile, c’est parce que je me suis enfuie du camp des marcheurs de rêves. Marre d’être enfermée.

Il s’approcha encore plus, jusqu’à baisser sa tête en face de la mienne, en me pointant du doigt, à tel point que mes yeux louchèrent sur son doigt, avant de reprendre leurs places initiales. Il commença à me menacer de mort, mais je savais rester de marbre, sans laisser apparaitre ma crainte sur mon visage. Du moins, je crois...

- Toi, tu dis ne pas me vouloir de mal ? Ce n’est en tout cas pas réciproque pour ma part… Enfin je n’ai pas de réelle raison de te tuer pour le moment mais tâche de ne rien tenter ce serait bête que tu meurs par ma main non ? Puis je ne vois même pas pourquoi je continuerais à te parler misérable marcheuse de rêve, de toute façon si je te laisse tu seras surement dévorée par les enfants d’Eywa, elle vous doit bien ça humains. Continua-t-il menaçant

Bien, il voulait ma mort ! Chouette nouvelle pour commencer la journée dans la bonne humeur non ? Je savais que j’aurais dû boire un thé avant d’entrer dans la capsule… J’aurais été plus détendue au moins. Il s’éloigna de l’endroit où je me tenais en me tournant haineusement le dos… Bien, quelle jolie rencontre un joli jour de printemps, les oiseaux gazouilles… Ah ah ah… S’approcher des Na’vi ne s’avérait pas du tout être de la tarte comme je l’avais pensé. Mais bon, ce n’est pas ça qui me fera baisser les bras ! Comme un tout nouveau challenge personnel. Je le vis s’éloigner de plus en plus, pour commencer à disparaitre à la lisière des arbres… Mais attends… N’avait-il pas dit que si je ne mourrais pas de ses mains, ce sera par les enfants d’Eywa !? Hm… Plutôt finir empalée par ce Na’vi que déchiquetée par un Thanator géant ou écrasée par un Titanausore ! Et sans même lui demander la permission, je le suivis. De toute manière que faire ? J’étais perdue !

- Tenter quelque chose contre toi ? T’as entendu ce que j’ai dis au moins tout à l’heure ? Je ne te veux aucun mal, ni à toi, ni à tes frères !

Tout en continuant de le suivre, il n’en prit même pas compte et continua sa marche directive en m’ignorant. Je m’en fichais bien, s’il le fallait, je ferai la causette jusqu’à ce que ça l’énerve et qu’il daigne me répondre… Ou me tuer.

- Dis-moi, tu fais parti de quelle tribu ? Omaticaya, chevaucheurs du Sud ou les cavaliers de l’Ouest ?

Chose sûre, je ne faisais pas de sa langue une barbarie ! C’était carrément une insulte pour moi ! On pourrait prendre ça pour de la vantardise, mais les langues ça me connait, j’adore ça ! Si il croit que je vais repasser à l’Anglais… Il peut toujours courir ! Ah tiens… Et si justement il se mettait à courir pour me semer ?

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Plus il s’éloignait et plus les paroles de la marcheuse de rêve devenaient inaudibles. Au départ Ma’Kot’Ku, était venu pour chasser mais la présence de cette étrangère vint troubler ses plans. Ses proies étaient partie et il n’avait plus le courage d’en chercher d’autre. Il devait donc rentrer au village. Il y avait toujours ce corps artificielle qui semblait e suivre. Les oreilles de Ma’Kot’Ku étaient tournée en arrière analysant chaque pas, chaque mouvement afin de s’assurer qu’il n’y ait pas de coup dans son dos. Elle semblait vraiment ne pas être à l’aise dans la forêt cela faisait presque pitié à notre Na’vi. Il se figea lorsqu’il entendit ces paroles :

Dis-moi, tu fais parti de quelle tribu ? Omaticaya, chevaucheurs du Sud ou les cavaliers de l’Ouest ?

Il fut étonné, pour lui les humains ne s’intéressaient guère au Na’vis mais plutôt à ce qui se trouvait sous leurs pieds. En fait les humains ne s’intéressaient qu’à eux, leur intérêt personnel avant tout. C’était tout de même insupportable de voir que les hommes ne pouvaient même pas une seconde respecter leur mère. Ma’Kot’Ku avait de toute façon une vision très stéréotypée et fermée des humains. Au moins elle semblait, en plus de parler couramment le Na’vi, connaître les différents clans. Il lui lança un regard intrigué bien qu’encore haineux. Il s’approcha et s’appuya contre un tronc.

Je suis Chevaucheur du sud… Pourquoi tu me demande cela ? Y a-t-il des renseignement que tu dois donner à tes supérieurs.

Bien qu’encore suspicieux, Ma’Kot’Ku semblait avoir apaisé la colère. Il avait déjà oublié la mésaventure de tout à l’heure. Cela l’amusait de voir qu’une humaine s’était perdue ici dans Pandora, il ne sait pas pourquoi mais son visage ainsi que ses paroles inspiraient la confiance. De toute façon il allait au village, il verra bien là-bas ce qu’en pensent les autres et après elle le lâcherait surement…

Je rentre au village…

C’était un peu comme une invitation, bien qu’elle soit sèche et brutale. Ma’Kot’Ku réajusta son arc sur son dos et parti dans la forêt…

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Durant bien cinq minutes, il me laissa parler en traçant sa route… Il devait bien aller quelque part non ? Peut-être à son village ? Si c’était le cas et que j’y avais accès, je demanderai à changer de groupe pour la rencontre des tribus. Enfin, s’il ne voulait vraiment pas que je le suive, il n’avait qu’à se retourner et me tuer aussi sec, j’étais à nue. Mais d’après ce que je pouvais constater, ce n’était pas le cas. M’avait-il cru au final ? Ça m’arrangerais bien les choses qu’ils comprennent que je suis de leur côté… Pour le moment il fallait que je joue la carte de la compréhension plutôt que de m'offusquée de leurs réactions. C’est tout à fait normal et légitime de leur part. J’espérais juste pouvoir m’intégrer comme l’avait fait Jake Sully autre fois. J’avais entendu dire qu’il était carrément l’un des leur et qu’il n’existait désormais plus qu’en Na’vi… Je me demande bien comment les Na’vi –ou plutôt les Omaticaya- avaient réussit à faire ça ! Eux qui n’utilisaient même pas la science, c’était tout simplement prodigieux…
Puis une fois que j’avais finit de lui citer les différentes tribus Na’vi, afin de savoir à laquelle il appartenait, il s’arrêta aussi sec et lorsque je fus à côté de lui il paraissait septique et surpris… Avais-je fais quelque chose de travers ? Ou peut-être était-il étonné que je connaisse le nom des tribus ? Ma foi, je ne suis pas dans sa tête pour savoir… Depuis que je suis arrivée je suis plongée dans les bouquins concernant les Na’vi, notamment celui du Dr Grace Augustine, il est vraiment intéressant ! Je connaissais à peu près les noms des différentes créatures ou plante, et leurs caractéristiques de vie et physique. J’avais aussi pu apprendre un peu sur l’histoire Na’vi et les différents clans, et comment ils hiérarchisaient leur tribus. J’avais la tête pleine ! Mais pas encore assez malheureusement, je ne savais rien de leur façon de vivre au jour le jour et la manière dont ils organisaient leurs jours. Ni quel était vraiment le lien qu’ils entretenaient avec l’environnement et Eywa… Et c’est cette partie là qui me tenait pourtant le plus à cœur, ce lien « Tsahaylu » qu’ils possèdent… Pour moi c’est tout simplement merveilleux ! Après quelques instants, il s’adossa à un tronc, me toisant étrangement avec le regard moins haineux que tout à l’heure. L’avais-je finalement intéressé ? Ou voulait-il juste entendre mes jérémiades et puis partir en me laissant ici ? Ma foi…

- Je suis Chevaucheur du sud… Pourquoi tu me demande cela ? Y a-t-il des renseignements que tu dois donner à tes supérieurs. Fit-il plus après un moment de nouveau en Anglais.

Bon, d’un point, il comprenait parfaitement ce que je disais dans sa langue, et j’en étais contente ! Mais j’aurai quand même préféré qu’il me parle lui aussi en Na’vi juste pour voir comment cela faisait-il d’entendre un Na’vi d’origine le parler. Mais bon, tant pis… Je m’autorisais à le regarder dans les yeux, même si je me montrais gentille et sans nervosité pour le pas l’effrayé ou le bloquer plutôt. En fait non… Avec ce Na’vi je n’avais même pas besoin de me forcer à être ‘‘sociable’’, c’était comme si c’était naturel. Étrange ! Et tant mieux même !
Cet échange de moi parlant Na’vi et lui Anglais me rendit la situation encore plus étrange. Mais assez marrante d’utiliser chacun la langue de l’autre, et de quand même se comprendre ! Mais bon, je devais être la seule à penser ça de nous deux, pour sûr.
Et sa réponse me revint soudainement en tête. Pourquoi n’avais-je pas entendu la réponse avant !? Le fait qu’il soit chevaucheur du Sud me rendit un grand sourire aux lèvres, c’était la tribu dans laquelle je devais être assignée ! Ce soir j’irais prier ma bonne étoile, et je crois bien qu’elle se nomme Eywa. Mais mon sourire retomba légèrement lorsqu’il se remit sur ses gardes en croyant que j’avais une mission de renseignements à apporter à mes supérieurs. Déjà, mon seul supérieur était le Dr Sawyer, je n’écouterai jamais un ordre venant de ces chiens de la RDA. Et puis tout ce que je savais de ma mission, c’était de m'intégrée à la tribu des Chevaucheurs du Sud. Pas besoin d’eux pour le vouloir ! C’était ma principale mission personnelle depuis mon engagement au projet Avatar. D’ailleurs, pourquoi nous avaient-ils demandé de se mêler à eux, en quel but ?

- Je n’ai aucun compte à rendre à ces chiens de la RDA. Je te demande juste ça par curiosité dirait-on. Fis-je légèrement coléreuse contre la RDA en Na’vi toujours. La tribu des dompteurs d'Ikran !? Wow !

Il semblait un peu plus calme, je pouvais respirer normalement maintenant. Mais quelque chose changea dans son expression… Moqueur ? Mais de quoi pouvait-il se moquer !? Parfois ça serait bien utile de pouvoir lire dans les pensées… Pourquoi n’ont-il jamais inventé ça, hein ! Puis il se redressa et je fis un pas en arrière, par réflexe. Que voulait-il faire maintenant ? Ah… Le voilà qui s’en va maintenant ! Zut !

- Je rentre au village… Ajouta-t-il de dos

Était-ce pour me dire de le suivre ? Car sinon je ne voyais pas pourquoi il me dirait qu’il rentre à son village sachant que je risquerai fortement de le suivre ! Soit il n’est pas très malin, soit il me fait une offre mais trop fier de sa haine envers les hommes pour l’avouer. Tant pis si ce n’était pas réellement une invitation, je ne pouvais louper une occasion pareille ! En espérant juste que le village ne me tue pas dès mon arrivée, ça serait bien bête comme sort. Pendant qu’il marchait en s’enfonçant dans la forêt, je lui emboitais le pas tout sourire d’avoir pu lier ne serait-ce qu’un tout petit peu, une communication avec un Na’vi ! J’en avais carrément oubliée que j’étais venue là sans vraiment en avoir l’autorisation. Tant pis, j’accomplissais ma mission avant l’heure, s’ils ne sont pas contents ils iront se faire voir tiens, ça leur fera du bien !

- Au fait, je me nomme Meytri’ka, et toi ? demandais-je dans un espoir quasi-vain.

Pour lui il allait être facile de traduire mon prénom « neuvième goûte de lune ». Chose que j’avais du mal à faire entrer dans la tête des hommes d’ailleurs. Et même lorsque j’étais sur terre. Et puis je trouvais qu'avoir un nom comme les leurs pouvait peut être enlever certaines barrières ?

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Ma’Kot’Ku marchait d’un pas ferme et décidé en direction du village. Le soleil commençait à réchauffer les sous bois, et l’humidité commençait à s’atténuer. Les perles cristallines que formaient les gouttes d’eau disparaissaient au fur et à mesure. On pouvait maintenant entendre les chants des oiseaux résonner à travers les bois baignés de lumière parfois dérangés par les cris et grognements de bêtes moins enchanteresses. La végétation se faisait plus dense dans cette portion de la forêt. Les racines recouvertes de mousse s’entremêlaient aux pieds des arbres à la manière de serpents enfermés dans une cage. Il y avait par-ci par-là une ou deux lianes qui pendaient. On pourrait penser parfois que ce sont des troncs tellement elles étaient imposantes. Il fallait prendre garde, cette forêt présentait des dangers autres et plus bénins que les créatures monstrueuses qui la peuplaient. La fille semblait vouloir lui faire croire qu’elle n’était pas là pour la RDA, Ma’Kot’Ku restait tout de même dubitatif quand à ses intentions mais elle ne pouvait pas à elle-même représenter un grand danger pour la tribu. Qu’est ce que cette humaine pouvait bien ressentir alors qu’elle est dans le corps d’un autre ?... C’était vraiment une étonnante d’invention de la part de ceux qui viennent du ciel, bien que maintenant on pouvait voir que leurs créations étaient le plus souvent inutiles et destructrices. La marcheuse de rêve semblait presser le pas derrière lui bien qu’on pouvait toujours ressentir sa maladresse rien qu’aux bruit qu’elle faisait. Elle l’interpela dans un ultime espoir.

Au fait, je me nomme Meytri’ka, et toi ?

Cette phrase arriva avec la violence d’un coup de fusil dans les oreilles de Ma’Kot’Ku. Cette misérable humaine cachée par un corps qui n’est pas sien osait prétendre de porter le nom de Meytri’ka, un nom na’vi. C’était vraiment le pire des affronts pour un Na’vi comme celui-ci. Il n’acceptait déjà pas qu’une humaine se permette de gambader dans les bois sous un corps de Na’vi et de plus qu’elle use de leur langue mais qu’elle porte un nom Na’vi, c’était impardonnable, incompréhensible. Elle reniait tant que ça son peuple ? Etait-ce une simple provocation ? Que lui voulait-elle ? Il s’arrêta alors brusquement et la fixa yeux dans les yeux avec un air menacent et assassin.

Tu ne te contentes pas de voler notre langue et notre apparence, tu te ventes aussi de porter un nom Na’vi ! C’est impardonnable, je ne le tolèrerais jamais ! C’est vraiment un grand affront que tu fais toi humaine au peuple Na’vi… En revanche tu ne connaitras pas mon nom pour le moment, cela t’es inutile marcheuse de rêve vu que tu semble ne pas nous respecter. J’accepte que tu me suives mais ne t’avise plus de faire de telles erreurs avec moi.

Ma’Kot’Ku ne lui donnera jamais le plaisir de parler dans sa langue natale pour le moment. Pourquoi userait-il de cette langue si pure avec un être si impure ? Il la toisa toujours voulant avant tout impressionner plutôt que d’être réellement méchant.

[HRP : bon c'est mieux, enfin... Pas en terme de longueur désolé...]

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Il se tourna vers moi si soudainement que je faillis en perdre le peu d’équilibre que j’abordais en ces bois. Non pas que je n’étais pas habituée à mon corps, c’est juste le fait d’interagir avec un Na’vi qui me déroutait. Son regard se fit noir et assassin, mais je ne compris pas le pourquoi d’une telle réaction. Ce Na’vi devait vraiment avoir un grain de réagir comme ça pour un rien ! Je vis bien dans ses yeux que me tuer était une solution envisageable. D’ailleurs, je ne savais même pas pourquoi il ne la mettait pas en pratique ? Ce ne fut que lorsqu’il reprit la parole, haineuse, que je compris mon erreur. Enfin erreur ? Comment pouvais-je être accusée à tort ! Pas de ma faute si je parle le Na’vi et que mon nom veut dire Meytri’ka ! Oui bon en fait… Lui ne le savait pas, là était toute la différence…

- Tu ne te contentes pas de voler notre langue et notre apparence, tu te ventes aussi de porter un nom Na’vi ! C’est impardonnable, je ne le tolèrerais jamais ! C’est vraiment un grand affront que tu fais toi humaine au peuple Na’vi… En revanche tu ne connaitras pas mon nom pour le moment, cela t’es inutile marcheuse de rêve vu que tu semble ne pas nous respecter. J’accepte que tu me suives mais ne t’avise plus de faire de telles erreurs avec moi.

Il me défia de nouveau du regard, et le mien resta grand ouvert. Je ne m’attendais pas du tout à ce genre de réaction là ! Et m’ayant bien toisée méchamment, il reprit la route vers le village d’un pas encore plus rapide et pressé. Je lui emboitais alors le pas, suivant la cadence. Au moins, il acceptait que je le suive jusqu’au village, chose très agréable venant de lui. Petits à petits je ne sentais plus mes pieds me portant, agissant automatiquement. J’avais l’impression de commencer enfin à me fondre un peu à la forêt. Le soleil se levait aux environs, et la marche continua encore et encore. Puis je réussis à me mettre de nouveau à ses côtés plutôt que derrière à la ramasse.

- Je ne me vante pas de porter un nom Na’vi môsieur, mon nom veut réellement dire Meytri’ka ! J’ai juste fait la traduction, il ne faut pas t’énerver comme ça. Et si tu penses que je ne vous respecte pas, tu es bien loin du compte crois-moi… S’il y a bien une seule chose que je respecte ici sur Pandora c’est bien Eywa et ses enfants.

C’est fou comme ils peuvent être bornés dans leurs idées fixes quand ils s’y mettent… Je n’avais jamais vu ça ! Et pourtant je suis connue comme étant assez tenace et têtue. Pour le moment il continuait à me parler Anglais… Quand allait-il passer à sa langue natale ? Je rêvais de l’entendre de la bouche d’un Na’vi depuis si longtemps… Ah ! Mais j’y pense, si c’est bien au village qu’il me mène –et non vers une quelconque falaise pour m’y jeter- j’allais pouvoir entendre le Na’vi ! Je savais qu’ils ne parlaient pas tous l’Anglais, une chance ! En espérant juste qu’ils soient compréhensifs, et qu’ils comprennent enfin que je ne leur voulais aucun mal. La marche commençait à sembler longue, le village était encore loin ? Bien, au cas où, il faudrait que je tente une mémorisation des lieux et surtout du chemin pour y revenir !
Tout en marchant, je souris en regardant les arbres défilant sur nos côtés. Je n’avais qu’une chose à dire : Merci Eywa ! Je le savais, Gaïa n’était pas ma bonne étoile, la véritable restait Eywa. Depuis que je suis ici, j’ai pu m’éloigner de l’homme et me rapprocher de la nature. Si ce n’est pas un signe ça !

- Je te promets de me tenir plus sage à l’avenir, votre façon de vivre m’est encore inconnue. Pardonne-moi si je fais quelques faux pas de temps en temps. Apprends-moi...

Je pouvais paraître culoté en demandant ça, mais qui ne tente rien n'a rien !

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Bon Ma’Kot’Ku ne pouvait pas faire la part pour savoir s’il était excédé par cette femme qui semblait vouloir le coller pendant encore longtemps ou alors s’il éprouvait justement un certain intérêt pour cette marcheuse de rêve qui semblait tant intéressé par son peuple et sa culture. Enfin, sa fierté de Na’vi le poussait à la rejeter mais son âme ne lui en disait pas tant. C’est là que l’image de son père vint lui rappeler ses priorités. Pour son père, il n’avait pas le droit de s’abaisser à accepter une humaine… De toute façon si elle se décide un jour à le quitter ça ne serra qu’une personne comme une autre qu’il aurait rencontré par hasard et qu’il oublierait rapidement comme si rien ne s’était passé. D’un autre côté, elle avait déjà gravé un place dans sa mémoire en tant que première humaine que Ma’Kot’Ku rencontrait qui paraissait connaitre les Na’vis… Il y avait tant de choses qui se bousculaient dans sa tête… Arriverait-elle à lui changer ses principes pourtant profondément ancrés ? Sa voix coupa justement sa longue réflexion, il se tourna pour écouter, paraissant un peu irrité…

Je ne me vante pas de porter un nom Na’vi môsieur, mon nom veut réellement dire Meytri’ka ! J’ai juste fait la traduction, il ne faut pas t’énerver comme ça. Et si tu penses que je ne vous respecte pas, tu es bien loin du compte crois-moi… S’il y a bien une seule chose que je respecte ici sur Pandora c’est bien Eywa et ses enfants.

Bon elle semblait monter sur ses grands chevaux. Après tout c’était elle qui venait, il ne lui avait rien demandé… Il lui répondit rapidement en se retournant…

Pfeuh, Eywa ne t’as pas demandé ici. Toi seule a décidé de venir salir ces terres, la seul marque de respect aurait été de ne pas venir...

Bon… Elle semblait réfléchir… Ma’Kot’Ku s’apprêtait à reprendre la route. Ses paroles ne furent pas douces mais dans un sens il n’avait pas tord. Mais elle semblait résister et continua à lui parler :

Je te promets de me tenir plus sage à l’avenir, votre façon de vivre m’est encore inconnue. Pardonne-moi si je fais quelques faux pas de temps en temps. Apprends-moi...

Son cœur s’emplit d’émotions. Alors qu’on n’aurait jamais cru qu’il accepterait quoi que ce soit d’une humaine il lui vint l’envie de se demander : Pourquoi pas ? Après tout ce serait marrant de voir une humaine apprendre les usages des Na ‘vis. Il ne voyait pas pourquoi refuser, cela changerait de la monotonie des jours dans la forêt… Il s’arrêta et ne se retourna pas pour lui répondre :

J’accepte de te former chercheuse de rêve, de toute façon cela et voué à l’échec et cela sera surement amusant.

Il continua ensuite sa route, enjambant un énorme arbre qui s’était couché ici.

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Il s’arrêta de nouveau dans sa marche, et il me fallut quelques secondes pour réaliser qu’il fallait que je m’arrête aussi. Il semblait réfléchir sérieusement à ma demande, et ça me fit vraiment plaisir. Mais vu son aversion pour les humains, une réponse négative suivit d’une réprimandes ne m’étonnera pas du moindre. Même si ce ne fut que l’ordre de quelques secondes, ça me semblait bien une éternité !

- J’accepte de te former chercheuse de rêve, de toute façon cela et voué à l’échec et cela sera surement amusant.

… Cette phrase s’est répétée une bonne dizaine de fois dans ma tête, comme un disque rayé… Avais-je réellement bien entendu !? Mon cœur s’était arrêté de battre durant environs 3 secondes pour reprendre à toute allure, me donnant presque un point de côté. Je n’en revenais toujours pas… ! Alors que je dus plusieurs fois me concentrer pour être sûre d’être dans la réalité, en clignant plusieurs fois activement des yeux, un sourire s’était automatiquement formé sur mes lèvres. Une drôle de satisfaction intérieure d’ailleurs… Non pas parce que j’avais accomplie ma mission, ça à la limite je m’en fichais quand même pas mal des ordres de la RDA, surtout car mon premier contact avec les Na’vi était fait ! Et que j’allais pouvoir faire leur connaissance, et découvrir la façon dont ils vivaient au quotidien !
Alors qu’il recommença sa marche en direction du village, il me fallut presque courir pour le rattraper. A vrai dire, je n’avais pas réagis directement lorsqu’il était en train de partir. Le repris le fil de la marche après avoir sauté sur un énorme bois tombé par terre, sûrement venant d’un arbre plus haut. Je le vis dubitatif, prenant bien garde à chaque mouvement et à ne laisser transparaitre nulle émotion. Par méfiance sûrement ? Derechef, je le rejoignis à ses côtés dans sa marche. Puis voyant qu’il jeta un bref coup d’œil en ma direction, je lui fis un sourire.

- Meytri’ka ! rajoutais-je alors à sa remarque.

Lorsqu’il me nomma ‘‘Marcheuse de rêve’’ je lui avais répété une nouvelle fois mon nom. Bien que je savais que ce n’était pas par une quelconque non-mémorisation qu’il m’avait nommée ainsi, juste car mon nom semblait lui poser problème. Peut-être qu’il s’y fera un jour… ? Seul le temps me le dira. Pour sûr que dû à sa haine envers les hommes –dont j’ignorais les causes profondes- n’allait pas arranger les choses… Mais je le prenais comme un défi ! Montrer qu’il existe certain homme censé et réfléchit, n’étant pas atteint de folie ou de dite ‘‘connerie humaine’’.
Eh, mais ! Comment ça, ça sera voué à l’échec !? Pour qui il se prenait ! Ce n’est pas parce que je suis humaine à la base que je suis totalement incapable !

- Vouer à l’échec !? C’est ce qu’on va voir mon grand !

Ah ah ! Il ne faut jamais me prendre au défi ! Il va voir un peu de quel bois je me chauffe. Apprendre leurs coutumes et leur mode de vie était pour moi quelque chose de très plaisant, ce serait un jeu d’enfant ! Enfin, peut-être pas en fait… Mais du moins j’y mettrais beaucoup de bonne volonté, ce qui normalement devrait m’être assez utile quand même. Je toisais le ciel d’un œil mauvais, le temps avait intérêt à passer lentement aujourd’hui, sinon je pourrais faire un carnage ! Et voilà… J’aurai dû boire cette tasse de thé, qu’est-ce que je disais ! Pendant le trajet j’entrepris de regarder le paysage m’entourant. Cette forêt était immense, impressionnante… Et magnifique ! Il y avait encore un très grand nombre d’insectes que je n’arrivais pas à identifier, et que je tentais de mémoriser du mieux que je pouvais. Il me semble qu’il y a un livre sur le bestiaire de Pandora dans le labo où sont rangés les documents concernant la planète. Mais ce que j’avais le plus envie de voir, ce sont bien sûr les Ikran. J’ai seulement lu des descriptions des plus grosses bêtes, histoire de me préparer.
Voilà maintenant aux environs de 20 minutes que nous marchions en silence, seul le bruit de ses pas pouvait m’indiquer qu’il était encore bien là.

- Irayo, fis-je en brisant le silence

C’est vrai après tout, il n’était pas obligé d’accepter ma requête, j’avais de quoi le remercier de cette chance qui s’offrait à moi ! Alors que j’étais repartie dans mes songes, je vis au loin, dans la lisière de la forêt, le village qui commençait à se dessiner petit à petit… Mon cœur reprit sa chamade et j’étais toute excitée comme une enfant !

----- RP terminé, suite au village des chevaucheurs du Sud -----

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