D'une beauté effrayante [Pv Krash'nak]

Eywa donne la vie comme elle la reprend... Crée d’innombrables beautés plus magnifiques les unes que les autres... Donc le charme cache aussi la plus effrayante des réalités. Un faux pas et puis on ne revoit plus jamais le jour, c’est simple. On apprend dans le but de ne pas courir de risques, de pouvoir être capable de voir le lendemain dans toute sa splendeur malgré les nombreux dangers rôdant autour de soi... À bien y penser, ils sont sans doute la raison pour laquelle on se rappelle sans cesse notre chance d’être juste... En vie?

Il est inévitable, on ne sait jamais ce qui va se dresser devant nous. Demain change toujours...

Ospemal n’était qu’en train de faire sa routine. Sur la pointe des pieds, elle sautait et marchait entre les racines des arbres à côtés desquels elle passait. À l’affût, les yeux de la na’vi se baladaient à l’horizon, autant pour distinguer ce donc consistait son environnement. Rien en mouvement à signaler, alors elle se contentait simplement d’entamer sa recherche de fruits. Oui, son intention aujourd’hui n’était pas à la chasse... Pendant certaines saisons les cueillettes étaient plus abondantes alors pourquoi ne pas en profiter? C’est ce qu’elle comptait faire... Se hissant entre les lianes pendantes de l’arbre sous lequel elle passait, la cavalière finit par s’enduire de leur rosée qui ne semblait pas encore l’avoir quittée. Une fois de l’autre côté, dégagée, elle se secoua un peu afin de ne pas prendre froid. Mais elle fut étonnée que malgré toute cette marche qu’elle c’était tapée, elle n’ai pas encore tombée nez à nez avec quelconque plants... Bizarre.

"Peut-être des bêtes les ont déjà tous dévorés..." murmura-t-elle.

Mine de rien, elle continua donc sa route en bondissant par-dessus le petit ruisseau qu’elle venait de croiser. Là où il y a de l’eau, certainement y a-t-il de la nourriture alors... C’est alors qu’elle entendit quelques craquements, provenant un peu plus vers l’avant, de l’autre côté de certains buissons. Ospemal s’arrêta, et abaissa le bruit de sa respiration. De même allait pour le bruit qu’elle émettait avec ces pas... Curieuse, elle se faufila dans l’ombre des arbres afin d’atteindre les feuillages en question. De là, elle voyait clairement devant elle se dresser une petite clairière, éclairée par la lumière brûlante du soleil. Mais ce qui la surprit le plus était le petit troupeau de Tapirus. Personnellement, elle les trouvait bien adorables, le petit cri qu’ils émettaient, leur petite taille... Mais malheureusement cela faisait d’eux des proies les plus faciles. Son devoir de chasseuse aussi tristement, était bien de ramener de la nourriture chez elle! Voilà comment finissait une cueillette, avec de la viande. Oh la logique de ce monde... Malgré le léger pincement au cœur qu’éprouvait alors la na’vi, elle s’apprêta à brandir l’une de ces lames quand le sol vint à trembler.

"Nang?"

Ses yeux se rivèrent un bref instant sur le sol pour confirmer. Ensuite, légèrement apeurée, elle détourna son regard à nouveau vers les bêtes devant elle afin de voir leur nombre... Doublé? Qu’est-ce que? Ce qui la prit le plus par surprise était le fait que tous partaient à la course en SA direction. Sans plus tarder, maladroitement la cavalière sauta hors de sa cachette et se hissa jusqu’au dos de l’arbre le plus proche, afin d’avoir une meilleure vue des évènements. Les bêtes finirent par toutes disparaître par le chemin qu’elle était venue... Et le sol arrêta de trembler.

"Qu’était-ce..."

Elle ne finit point sa phrase qu’elle sentit une... Ombre assez massive s’approcher d’elle. Tout pour empirer la journée?

[Ooops désolés pour le temps j'ai eu un imprévu! XD]

Toutes les créatures de Pandora savent qu'Eywa est d'humeur changeante. Tantôt elle se montre généreuse et indulgente, et tout de suite après, le monde subit son courroux. C'est ce qui fait sa beauté et sa particularité. C'est pourquoi tous l'apprécie, la vénère ou encore la déteste. Étrangement, cette dernière ne semble pas de bon humeur depuis l'arrivée des Hommes... peut-être est-ce pourquoi les dernières chasses ne sont pas vraiment profitables ces derniers mois...

Cela faisait maintenant quelques heures que Krash'nak rôdait dans les alentours. La jungle était très calme et les créatures, paisibles et bien cachées dans leurs terriers. Le grand fauve avait faim...et il avait en envie de quelque chose de gros, d'un repas généreux. Il savait que les créatures qui se cachaient dans leurs trous n'allaient pas combler son appetit, il devrait donc attendre de repérer un être moins peureux ou encore un troupeau insouciant.

En l'espace d'une demi seconde, les cellules nerveuses de son encollure furent stimulées, relevant ainsi les plaques cartilagineuses de son cou bestial. Le grand fauve aux aguets, il attendait que son instinct de chasseur lui communique d'ou provenait le stimuli. C'était...un troupeau...non... un groupe de petits animaux. Ils n'étaient pas bien loin. Machinalement, le corps du grand fauve alla en la direction déterminée. Instinctivement, ses pas étaient déposés sur le sol doucement et soigneusement, de manière à ne pas éveiller chez la proie ce qu'elle avait éveillé précédemment chez lui.

Arrivé aux abords d'une petite clairière, il vit le groupe de minuscules créatures. Elles étaient réunies en grand nombre pour paître, mais lorsque le Seigneur de la forêt arriva, ce groupe se sépara rapidement, la tentative de ce dernier ayant échoué vû leur sens de la fuite encore plus développé. Krash'nak décida de ralentir le pas, lorsqu'il réalisa qu'il venait de faire déguerpir son dîner. Quelle déception! Son estomac devrait attendre encore un moment...

Pourtant, lorsque toutes espoirs semblaient perdues, le prédateur remarqua une présence nouvelle. Un animal plus courageux qui voulait lui tenir tête peut-être? Krash'nak allait bien s'amuser alors! Il allait découper les tripes de ce petit rebelle en morceau et allait s'en régaler. Tanpis pour sa famille de peureux! L'intrépide créature avait grimpé à un arbre. Un défi de plus! pensa le fauve. Non...il allait déraciner ce végétal d'un coup de pattes et donner une bonne leçon à son grimpeur! Furtivement, il s'approchait de la cible...

Une respiration, puis deux, puis...vlam! Tel l'éclair, il bondit sur l'arbre, griffes ressorties et crocs affutés. Il s'avérait que sa proie n'était pas vraiment ce qu'il pensait qu'elle était. Une autochtone...Il en avait vu quelques-uns de son espèce il y quelques années, bien avant l'arrivée des Humains. Peu importe, c'était beaucoup moins décevant que ce qu'il avait pensé!

Ouvrant la mâchoire, le grand Fauve pensait déjà au goût de la chaire qui tremblait à ses pieds...

Le simple fait que l'ombre ne cessait de se mouvementer n'inspirait guère confiance... Surtout que sa taille ne cessait de s'agrandir, et semblait se rapprocher de plus en plus. Seulement, la bête à laquelle elle appartenait ne dégageait aucun bruit, digne d'être un vrai spectre. C'est ce qui s'avérait le plus perturbant... Évidement toutes les créatures d'Eywa font preuve d'attention face à leur environnement, il en va de même nécessaire pour y survivre mais cette présence... Il n'y en avait pas d'égal. Sans même avoir l'animal en vue, elle sentait déjà la lourde présence de son aura. Il était là, patient, attendant un moment opportun. Consciente de tout cela, mais n'étant pas certaine qu'elle avait été repérée pour autant, Ospemal resta figée contre sa branche, tentant le mieux possible de se dissimuler dans ces ombres. Son coeur commençait à s'emballer... Elle ignorait complètement à quoi elle était exposée encore! Pure curiosité et question d'instinct, elle hissa sa tête légèrement sur le côté afin de pouvoir voir au bas de l'arbre, tenter de voir d'où origine l'ombre. Même si au fond d'elle, elle ne désirait surement pas le savoir. Mais au lieu de trouver réponse à sa question, tout finit par se mêler aux ombres des arbres environnents... La na'vi arrêta donc ces recherches.

"Pas bon, ça..." pensa-t-elle.

Ironie du sort, à peine eut-elle songée à cela qu'un poid vint soudainement s'écraser contre l'arbre et le balancer de belle! Le choc fut si puissant qu'elle fut complètement éjectée, en plus de l'effet de surprise, du haut de la branche sur laquelle elle se perchait. Sa chute dura à peine quelques secondes, mais assez pour créer un effet de choc à la cavalière! Elle perdit rapidement de vue la proximité aux feuillages qu'elle avait, avant de s'écrouler sur le sol et de ressentir une certaine douleur à son dos malgré les herbes dans lesquelles elle eut tombée. Ospemal ne manqua pas de hisser quelques grognements après un tel mal... Mais aussitôt eut-elle relevée les yeux qu'elle aurait sans doute souhaitée ne pas l'avoir fait. Ce choc fut bien plus pire que le précédent. L'ombre c'était matérialisée et remplacée par la bête à laquelle elle appartenait, et cette dernière, se tenait là au dessus d'elle, la cernant de ces yeux.

"Pa...Lulu...Kan"

Quelle créature était plus redoutée que cette dernière sur ces terres? Enfin au niveau du sol... Les yeux complètement évidés de toute espoir de la na'vi restèrent posés sur l'animal qui la tenait en son emprise. Oui, un palulukan... Le plus grand prédateur rôdant dans cette jungle, donc la force et la rapidité avait coutée plus d'une vie, même celle des plus grandes des chasseurs. La machoire de ce dernier s'entreouvrit, permettant à son haleine d'aller frapper de plein fouet le nez de la na'vi. Tout ce qui avait à y sentir était en fait... La peur. Oui, la joie de cette chaine alimentaire à laquelle personne ne peut échapper. Les petits yeux n'empêchent grands ouverts de la bête luisaient telles sa peau sous les effets du rayon de soleil transperçant les arbres, le rendant à la fois aussi beau qu'effrayant... Après tout le charisme ne veut rien dire, pas ici du moins. Les pattes de ce dernier se trouvaient de chaque côté d'elle, dégageant leur force juste par un simple coup d'oeil! Était-ce donc aussi émerveillant d'attendre son dernier souffle? Non... Quelque chose s'empara alors de la na'vi. Elle ne pouvait se permettre d'abandonner sans tenter sa chance... L'instinct, sans aucun doute. Le coeur battant de plus en plus vite, elle se mit brusquement à se hisser hors de son emprise. Sa respiration devint irrégulière. Elle se concentra tout simplement à se hisser assez loin pour se remettre sur pieds et pouvoir prendre fuite. Seulement elle ne fit que ressentir ces griffes s'écrouler sur le sol, le bruit qu'elles émettaient se rapprochant d'avantage... L'avait-il atteinte? La suivait-il? Sans aucun doute... Mais la seule chose à laquelle pouvait penser la guerrière était en fait de courir, partir loin de là, échapper de ce danger... Voir une fois de plus ces plaines et leur splendeur. Malgré la bonté d'Eywa... Elle n'était juste pas prête à y retourner, pas maintenant.

Les oreilles à l'affût, Ospemal ne fit que s'enfoncer dans l'ombre des arbres, à grandes enjambées pour ne pas trébucher. Là était bien le dernier moment opportun pour les gaffes auxquelles elle était tant habituée! Les rugissements se faisaient de plus belle... Tandis que elle, la na'vi, se contenta de continuer sa fuite. Elle ne pourrait le semer avec la vitesse, c'était chose certaine. Elle jeta un oeil par dessus ces épaules, afin de le voir bien plus près que ce à ce qu'elle s'attendait... Et se retourner pour voir où elle allait s'avéra un échec. Son pied glissa sur la terre... Une pente? La voilà qui dévalait maintenant à toute vitesse avant de perdre toute balance et de finir par rouler jusqu'au bas de cette colline, tentant de ne pas se frapper contre les rochers et arbres. Elle finit par en percuter un, tout de même! Après un léger hissement de douleur, elle fit volte-face, voir au sommet de la pente, voir où en était rendu le prédateur...

La tournure des événements était plutôt intéressante. Certes, Krash'nak avait manqué son premier assault, chose fort étrange d'ailleurs, mais il n'échouerait pas une seconde fois. Il n'avait jamais échoué, mais cette proie qui fuyait devant ses yeux était hors du commun. Jamais aucun animal n'avait su lui tenir tête, pas même un autre Palulukan et voilà que cette petite bête à deux pattes lui tournait le dos et le provoquait. Krash'nak restait surpris malgré son orgueil un peu attaqué.

Lorsqu'il cessa de penser, l'autochtone avait déjà gagné quelques dizaines de mètres devant lui. Fonçant à travers les troncs et les racines géantes, la bête traquait la Na'vi au rythme des battements de son coeur et de ses gémissements de terreur. Seulement une dizaine de mètres...vlam! Le grand Fauve bondit sur un arbre géant au moment ou sa proie s'arrêta brusquement. Cette dernière devait penser qu'elle l'avait semé. Le seigneur de la forêt lui réservait une bonne surprise...

Sans le moindre bruit, le prédateur déscendait doucementt, perché sur le tronc de l'arbre ou était adossé la petite créature tremblotante. Il appréciait le son émit par la respiration chancelante d'un animal en détresse. Il aimait l'odeur du prochain repas et celle de la victoire. Il descendait, toujours plus près et encore plus près. La texture de sa peau était maintenant presque palpable pour Krash'nak. Rendu assez près, il laissa échapper un grognement à glacer les dents. Le prédateur avait déjà gagné la partie... le petit être bipède ne pouvait plus enfuir, c'est fini pour lui.

Il la plaqua sur le sol d'un lourd de pattes, lui administrant au même moment, deux intenses griffures profondes. Il prit par contre la précaution de ne pas la tuer sur le coup car il voulait qu'elle voit le visage de sa mort et qu'elle se rende compte qu'elle ne mourrait pas pour n'importe qui. Certes, elle mourrait pour Eywa, mais la Na'vi devait être gratifiante de mourir par la main d'un si beau spécimen de la nature. C'est vrai! Peu de gens ont la chance de se faire avaler par le seigneur de la forêt! Et puis, en plus, c'est beaucoup plus noble que de décéder après avoir tomber en bas d'un cap rocheux, par exemple!

Krash'nak se tenait devant sa proie, dans toute sa splendeur et sa puissance. Il attendait la réaction, qui allait s'avérer une chose inutile de toute façon, de son...dîner!

Profiter du dernier moment, du dernier soupir de vie. C'était ce que Kras'nak appréciait le plus dans la chasse et dans son statut de roi de la jungle. Il aimait le son de la voix qui craquait, de la respiration saccadée du plus faible des êtres, la fraîche odeur de proie s'étant débattue et tant accrochée à la vie. Il se demandait comment on se sentait coincé à l'intérieur d'un corps si faible, si insignifiant...dépourvu de tout droit et de puissance. Est-ce que cette petite personne allait avoir le choix de survivre ou non? Aurait-elle le pouvoir de décider de son sort? Non, Krash'nak en serait le seul juge. C'était la façon dont Ewya avait conçu les choses. Voilà tout.

La chose bipède saignait et l'odeur parvint aisément à Krash'nak qui ne s'en délecta pas vraiment, étonnament. Cette chose ne sentait pas du tout ce que le grand fauve cru qu'elle aurait sentit.

Pourquoi? Il en avait aucune idée. C'était comme si, tout à coup, à la vue de CET unique être étendu devant lui, parmis la forêt dense et l'odeur de mort, rien ne semblait plus alléchant. Il y avait seulement quelques secondes, rien d'autre n'occupait les pensées du prédateur. Par contre, maintenant, en l'espace d'une seconde, tout changea. Comment une créature de sa race et de sa lignée pouvait-elle se montrer sensible face à ce minable regard de détresse? Comment?

Non, Krash'nak en avait assez. Il n'avait plus du tout faim, tout à coup. Plus envie de se délecter de la chair de la proie affaiblie et désespérée. À la place, il décida d'en finir avec cette histoire et de mettre fin aux jours de la jeune femelle. Eywa le trouverait cruel, mais le seigneur de la forêt en avait marre de s'attarder à une prise qui était, finalement, beaucoup trop petite et pas du tout de taille. Soudain, comme si cette dernière avait entendu ce qui tramait dans la tête de l'animal, affaiblie et souffrante, la Na'vi trouva la force de se hisser vaillamment sous le corps bestial de son bourreau.

Surpris par cet acte de courage, mais surtout enragé, Krash'nak balaya du revers de la patte la petite créature suicidaire, l'écartant à nouveau. Lentement, Krash'nak s'avança vers le corps meurtri qui gisait sur le sol et approcha sa gueule encore plus près de ce qui semblait être la tête de l'animal téméraire, lui montrant que ses tentatives ne serviraient à rien face à lui, qu'il pourrait bien faire tout ce dont son corps lui permettrait, mais qu'il allait mourir quand même, ici, au pied d'un arbre et au bout de son sang. Krash'nak jugeait que ce serait une bonne leçon pour avoir essayé de provoqué le Seigneur des animaux.

Les crocs saillants, le regard foudroyant, le Noble animal allait regarder sa proie mourir... elle n'en avait plus pour très longtemps...

Un coup vint la frapper à la poitrine. Plutôt tout le haut du corps pour dire, considérant la massive taille de la patte de ce prédateur! Elle revint donc s’écraser, dos sur le sol. Un hissement de douleur sortit d’entre ces dents, Ospemal se tortilla dans les herbes pendant un bref moment en conséquence. Qu’avait-elle tentée de faire? Eywa seule sait...

Bien étrangement, la seule réaction du palulukan fut de revenir vers elle, de croiser son regard avec le sien, comme s’il tentait de passer un message. Malgré ces yeux à moitié fermés, sa vue devenant légèrement flou du à la perte de sang, la cavalière réussit à interpréter un peu ce donc la bête devait penser. S’obstiner ne lui servirait à rien. C’était assez clair! Mais encore là, il ne faisait que l’observer, aucun geste. Là, ce fut la na’vi qui se retrouva surprise... Car en effet qui représenterait une menace au seigneur de la forêt? En une fraction de seconde, avec ces griffes ou sa mâchoire, tout serait finit pour elle. Mais il semblait aussi obstiné que elle... Agir sans savoir où cela mène?

"Tu... Attends?" Murmura-t-elle avec peine.

Ce n’était pas comme si il comprenait quoi que se soit... Non pas qu’elle désirait non plus, la guerrière avait plutôt dit ces pensées à haute voix. Car il semblait en faire autant! C’en était presque curieux... Ospemal finit par réussir à se traîner jusqu’à faire dos à un arbre, là où elle réussit lentement à se relever grâce à l’aide de son appui. Bien triste se trouvait-elle dans une telle situation... Valait mieux dire jamais ne c’était-elle retrouvée dans un tel cas. Il fallait bien un tel animal pour faire subir une telle humiliation!

La réalité était plutôt frappante... Dans un tel état, elle n’aurait nulle part où courir, non, elle n’y arriverait pas. Foncer? Du suicide oui... Mais une chance. Même si elle est minime... Pourquoi l’instinct nous amène toujours à prendre ce dernier? Faudrait demander à Eywa le jour venu.

Dans les secondes qui suivirent, malgré ces blessures elle sentit une certaine lourdeur la quitter, comme si elle flottait, tel dans un rêve... Ne fallait pas demander, c’était seulement le cas. En une fraction de seconde, elle s’eut jetée, oui, jetée tout droit sur le palulukan, sautée avec ces dernières forces telle qu’elle l’eut sans aucun doute frôlée le visage, avant d’atterrir... Entre son coup et son dos. Ces bras vinrent se resserrer alors, se doutant bien qu’il n’allait pas bêtement resté là sans bouger un muscle. D’une main, elle tenta d’étirer son bras en nulle autre direction que ces plaques, comme si quelqu’un d’autre avait prit possession de son corps... Si c’était ça l’instinct, chapeau!

La prochaine chose qu’elle sut, c’était que malgré les réactions possibles qu’ait eut l’animal, et peu importe à quel point sur le côté et ballotant dans le vide elle en était rendue, sa natte s’enfilait maintenant avec l’antenne de ce prédateur.

"Rutxe... S'il te plaît..." murmura-t-elle alors.