Étrange, ironique comment peuvent s’en suivre les évènements... Jours après jours elle ne cesse de se surprendre elle-même... Ou plutôt dire Eywa ne cesse de lui en mettre plein la vue.
Comment expliquer sa situation? La matinée avait bien commencée...
Une chasse de routine, être aux aguets, suivre des traces... Rien de très compliquer, la routine habituelle qu’elle faisait. Seulement, facile de la voir basculée à vive allure... En fait elle avait finalement crut avoir tombée sur la proie idéale qu’en fait elle était tombée dans un piège. Quel donc? Elle a fait la grande erreur d’avoir accidentellement traquée des traces de, et oui, de nantangs. Très sympathiques créatures à croire, si l’on ne met pas les pieds près de leur tanière. L’expression qu’elle eut sur son visage à la vue entière d’une dizaine de ces derniers devait être sans prix. La fuite dans laquelle elle s’était engagée par la suite non plus d’ailleurs! Sans compter que les bêtes courent bien assez vite, ce n’est pas sans quelques égratignures des arbres et de leurs crocs qu’elle s’en était sortie. En fait ils l’eurent chassée pendant tellement longtemps qu’elle s’était égarée de la forêt et retrouvée en territoire complètement étranger à ces yeux. À vrai dire jamais n’avait-elle vu tant de roc et de terrains en altitudes... Était-ce donc ça les montagnes? Empilement de rocher recouverts de plantes, là où la brise se faisait de plus en plus forte plus on y grimpait... D’ailleurs elle se demandait bien pourquoi elle y grimpait toujours, les nantangs avaient abandonnés la poursuite aussitôt qu’elle avait entamée son escalade. Sans doute l’adrénaline et la peur toujours présentes en elle...
Voilà la très joyeuse matinée donc avait eut le droit Ospemal.
Maintenant, complètement à bout de souffle, épuisée et avec des écorchures un peu partout sur les jambes et les bras, elle venait de s’asseoir sur l’un des rochers une fois qu’elle eut gagnée assez d’altitude et qu’elle fut sur un terrain plutôt plat. Le vent fouettait sa chevelure qui s’emballait, tandis qu’elle profitait assez bien de l’occasion pour reprendre son souffle qui en avait prit tout un choc!
"Ça c’était toute une poursuite..." soupira-t-elle.
Mais quelle sorte de gaffe était-ce d’avoir suivit la mauvaise piste, avant tout? Découragée, la na’vi se laissa glisser au sol, frôlant les herbes avant de lever une main à son visage, comme pour se cacher de son humiliation malgré qu’il n’y avait personne. Enfin, était-ce le cas? Elle se le demandait bien lorsqu’elle entendit et vu de petites roches se glisser à son dos... Comme si quelqu’un les avait balayées.
La cavalière voulut bien croire que ce n’était que son imagination, pas prête et complètement épuisée pour toute autre confrontation... Mais se fut d’instinct qu’elle tenta de se relever, de peine, dos se hissant contre le roc avant de lever le regard et tenter de discerner qui était dans les parages. Elle ne prit même pas la peine de hisser l’une de ces lames, trop épuisée.
"Pas de chance..." murmura-t-elle.
La voilà qui attendait presque de se faire sauter à la figure... Mais alors ses yeux vinrent se river sur des rochers, légèrement plus loin d’où provenait un certain bruit... Et qu’elle jurait avoir vu un teint bleuté.