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     Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]

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    MessageSujet: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptyJeu 13 Mai - 22:11

    A chacun son lot de douleur. Nous avons toujours des peines enfouies. Des peines cachées à l'intérieur de nous, blessures enfouies dans la détresse profonde de l'ennui. Tu ne verras donc jamais quelles blessures ornent mon coeur, quelles questions sont sans cesse présentes à l'intérieur de ma tête, profonde sensation d'ennui et de chagrin ? Mais tout ça, qu'est-ce que cela signifie ? Le soleil ? La terre, l'eau, le vent ? Où allons-nous à présent. Je me plonge dans l'immensité bleue azur de l'éphémère ciel. Mes cheveux dessinent une auréole dans l'élégante verdure, offrande douce à toi, déesse de la Terre. Je sens les battements de mon coeur, doux, calmes, apaisés. Tout va bien ce matin, n'est-ce pas ? Est-ce le résidu de cette course folle ? J'ai été le toruk cette nuit, cherchant à battre l'ikran. J'ai été prise, éperdue dans cette course folle, tendant la main à la forêt qui m'a entraînée dans cette danse si terrible et si enivrante. Merci, princesse. Je suis comblée d'un bonheur dont je n'aurais jamais imaginé la provenance. J'ai eu le coeur qui s'est précipité au-delà de ma poitrine, tout mon être a vibré avec toi Eywa. J'ai dansé au milieu de tes feuilles qui ont frôlé ma peau brûlante et si pâle à l'éclat de l'astre lunaire. J'ai regardé les étoiles, je les ai longuement admirées, nageant au milieu des arbres avec la fureur d'un animal en chasse. Nous étions liées pour l'éternité, la nuit et moi. Qu'allions-nous faire, sinon nous précipiter dans la froideur de la nuit, prisonnières d'un monde en fuite qui nous tendaient les bras, mais qui nous reniaient aussi, dans le même temps ? Alors il fallait courir, aller plus vite que la tortue et gagner, gagner en puissance et en savoir, ne pas nous laisser démonter par l'humain, un petit être faible et méprisable, mais qui, nous devions l'admettre était à protéger. Car au fond nous étions comme eux. Nous recherchons le divertissement pour oublier que nous sommes condamnés par le temps. Qui te tuera, Aura, enfermée,
    entravée dans ton cocon de chair, d'os et de sang, toi, déesse de la cruauté et de l'imposture ? Qui me sauvera de toi ? Qui me permettra d'être heureuse en permanence ? Toi, Eywa ? Non, je n'y crois plus. Une ombre éphémère se déposant dans mon corps ne me ferait pas plus d'effet, déesse ingrate et cruelle. Je t'admire et te hais. J'aimerais éliminer mon ressentiment mais je ne le peux pas. J'aimerais t'aimer, et j'aimerais aussi faire partie de toi. Mais ton choix est tout autre. Ton choix résultera du mien. Et ma vie à présent, est entre tes élégantes mains pleines de chaleur.


    Si notre condition était véritablement heureuse, il ne faudrait pas nous divertir d'y penser.

    Se lever d'un bond, et courir avec violence. Monter les rocher, grimper sans s'arrêter, sans réfléchir. Je voulais monter sur la falaise, et hurler à en perdre haleine, à m'en déchirer la gorge. Peur, la peur qui envahit mes rêves comme des horreurs insensées, la peur et la terreur. Je veux partir, courir, courir à en perdre haleine et ne plus jamais revenir avant que tu ne disparaisses. Monstre de cruauté.
    Certaines choses pour lesquelles on est d'accord, d'autres non. Celle ci peut en constituer une preuve. L'inconstance est la manière dont l'homme est, tout simplement, sans divertissement. Et pouvons-nous ne pas l'être ? Souffrir, est-ce un divertissement ? Aimer, est-ce un divertissement ? Est-ce que lorsque je vous regarde, que j'examine le moindre recoin de votre être en me félicitant de vous aimer ainsi, est-ce un divertissement ? Pâle justice que celle de l'amour. J'aime, donc je m'amuse. Or, je n'ai pas envie de m'amuser. J'ai envie d'être heureuse. Et je ne suis pas un être humain. Et il y a tant d'exemples, pour te montrer, que le divertissement engendre le bonheur et la vie... L'herbe qui se rapproche dangereusement, la légère brise la faisant onduler telle les vagues d'une mer apaisée s'échouant lentement sur une plage de sable aux épais galets ronds. Les rêves sont faits pour n'être que des rêves. Nous ne cherchons rien d'autre que la paix, elle et moi...

    Je veux faucher la mort...

    Je me redresse, là, sur cette falaise. J'ai quitté l'arbre maison tôt ce matin, pour venir crier ici. Je hurle, rugis sans me préoccuper du reste. Observe le ciel embaumé de nuages, il fait beau aujourd'hui. J
    'ai couru sans direction aucune, sans tenir compte de mes obligations, de mes interdictions. Je suis restée dans la forêt, je n'ai tué personne, je n'ai pas eu de sang sur les mains. La faim était disparate, sans saveur. La course ressourçait les membres. Vêtue de mon habit démoniaque, noir et rouge. J'avais couru sans m'arrêter jusqu'à quatre heures du matin. Curieuse envie, fatigante et éprouvante, mais si je ne l'avais pas fait j'aurais regretté. Alors j'ai dansé entre les ombres, grimpé dans la matière boiseuse, sauté dans les flaques, trempé mon corps d'une chaleur sans fin. Puis je suis rentrée, sans rien dire à personne. Et maintenant je suis sur cette falaise, et je crie. Pour te tuer. Pour t'éliminer, Aura...

    Toute la maison pue le cadavre.


    Des pas derrière moi. Je me retourne, une expression surprise et furieuse sur mon visage...

    "Qui est là ?!"

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    MessageSujet: Re: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptyDim 16 Mai - 8:39

    "Whow ! Du calme ma soeur !"



    Maywe'hufne avait été réveillée par le départ si brutal et inattendu de Hebi, une guerrière dont le hamac n'était éloigné que de quelques mètres du sien. D'habitude si fainéante, surtout le matin, May' s'était levée pour s'expliquer avec ce Na'vi qui depuis plusieurs jours déjà la dérangeait durant son sommeil par des escapades nocturnes à répétition ou un comportement irrationnel. Cependant, avant même qu'elle n'avait pu s'extraire de sa couche, Hebi s'était déjà volatilisée de l'Arbre-Maison. Bien décidée à mettre les points sur les "i" avec cette dernière, Maywe'hufne avait emporté ses quelques affaires et commença à essayer de pister la Na'vi.

    Cela n'avait pas été bien dur, car dans son sillage, Hebi n'avait semé que le désordre dans l'harmonie de la forêt : ici des brindilles fraîchement brisées, là des feuilles violemment foulées, et les traces s'accumulaient... Soit elle se faisait traquée, soit elle n'était pas dans son état norma, car aucun Na'vi, même le plus maladroit n'aurait pas été si indiscret.
    Cela inquiétait un peu May', Hebi n'était pas tout à fait "normale" et des fois, elle l'éffrayait même. Mais cela ne l'a décourageait pas pour autant, Maywe'hufne était bien décidée à savoir ce qu'il n'allait pas chez Hebi.

    Les traces la menaient vers les montagnes. La végétation se faisait déjà de plus en plus rare et May' avait peur de ne plus trouver d'indices sur l'itinéraire empreinté par Hebi. Elle était certes douée en pistage mais elle était encore très jeune et parfois son manque d'experience la laissait indécise, bien qu'elle avait horreur d'admettre ses faiblesses, May'demandait parfois de l'aide à un membre de sa famille ou un Na'vi plus expérimenté qu'elle pour qu'il le guide ou lui montre un indice pouvant l'aider à poursuivre. Mais là, elle était seule, et sur les talons de Hebi qui ne devait pas être bien loin ! La dernière trace qu'avait laissé cette dernière avait été une pierre écrasant une brindille d'herbe, mais dorénavant, toute végétation avait dissparut et la rocaille semblait jouer contre elle, chaque rocher se ressemblant.
    Elle héra un moment, perdue, sans autre signe du passage de Hebi. Elle était sur le point d'abandonner les recherches et se mettre sur le chemin du retour, haissant cette Na'vi si étrange, mais aussi son propre manque d'experience quand un hurlement déchira le silence apaisant de l'aube tout juste naissant. Immédiatement May' sortit sa dague, prete à frapper. Elle resta un instant immobile pour localiser la source de ce crie qui raisonnait sur les paroies rocheuses des montagnes avoisinantes. Elle ne mit pas bien longtemps avant de se mettre en marche, Hebi semblait ne pas vouloir s'arréter de hurler et cela lui donnait des frissons. Alors que Maywe'hufne franchit la crête d'une coline ou s'étendait un petit haut-plateau, elle identifia clairement la Na'vi qui se vidait les poumons, en haut de la falaise. Cette dernière semblait souffrir, son crie en disait assez long... May' envisagea un moment de mettre fin aux souffrances de cette pauvre créature mais se ravisa : de quel droit avait elle même put imaginer ne serait-ce qu'un instant de pouvoir mettre un terme à la vie d'un membre de son peuple ! Elle remit sa dague dans son fourreau et s'approcha doucement de Hebi, mais prète à agir, au cas où...

    Alors qu'elle n'était plus qu'à quelques mêtres de la Na'vi, cette dernière se retourna, l'air furieuse en lançant d'un ton menaçant :


    "Qui est là ?!"

    Surprise par cette explosion de violence, May' recula d'un pas mais elle répondit d'une manière digne de son caractère bouillonant :

    "Whow ! Du clame ma soeur !"

    Puis se calmant un peu :

    "Je t'ai suivi jusqu'ici, tu ne sembles pas aller très bien ces derniers temps... As tu besoin d'aide ?"

    Maywe'hufne lut dans le regard de Hebi une détresse sans fin, ainsi qu'une souffrance énorme, et cela l'attristait un peu : May' était plutôt du genre optimiste, malgrès son caractère imprévisible, elle était plutôt rieuse et parfois naïve, mais surtout serviable avec les siens, et ne supportait pas d'en voir souffrir. C'était peut-être de la pitié qu'elle éprouvait en ce moment, mais qui sait, Hebi avait propablement besoin de quelqu'un ?
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    MessageSujet: Re: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptyDim 16 Mai - 20:05

    Une chose en cache une autre. Rien n'est fait au hasard. A chaque chose son équilibre, son complément. Qui l'était pour moi, je restais encore dans l'ignorance la plus floue, la plus désorganisée. Bannie par la peur et dominée par la haine. Embarquée dans cette aventure connue seulement de moi, et d'elle, nous n'étions que prière du monde. Un ruisseau détestable et morbide dans lequel se traînaient les plus terribles des ombres, tristes sires qui ne savent où aller, âmes en peine à la recherche d'une paix provisoire en attendant un prochain retour, une réincarnation, un changement. Une petite plume se posant sur ma main m'invita à danser, danser dans le jour qui n'était que brume et brume seulement, jamais de soleil dans cet endroit si haut. La résonance de mon cri, l'écho se reportant murs après murs, marches de son après marches de son, dans ce soleil si brillant et si pâle, embrouillamini de caresses et de peinture, presque invisible à nos yeux mais cette sensation si froide me le rappelait suffisamment pour ne pas l'oublier. Un fardeau qui ne s'oublie pas, une branche qui ne casse pas. Je voulais danser ici, mais j'ai hurlé. Je voulais manger un fruit, j'ai tué un animal. J'ai voulu aimer, j'ai griffé son visage avec la sauvagerie d'un monstre, impropre à la race qui m'avait été attribuée dès la naissance. Mais... quelle naissance ? Après tout j'étais si différente. Je ne demandais rien d'autre que la paix, j'avais la solitude et la peine. Il y avait trop de choses différentes en moi, trop de vents cassés et éparpillés aux quatre vents, couchés sur cet abri de pierre que constituait mon coeur, brisé en morceau et jeté aux Pululukan. Une vie pour une vie, deux âmes pour un corps, ce "yin et yang" connu seulement de ma mère, qui m'avait été enseigné, deux opposés qui se complète. Mais cela ne marchait pas comme ça. Je ne me complétais pas, je me détruisais. Et un jour, la mort me prendrait, dans ses bras chatoyants, et m'emmènerait dans quelque obscure contrer, rencontrer ceux qui furent eux aussi maudits par l'être ingrat, si vénéré mais qui m'a pourtant détruit. Cracher sa haine et son déshonneur, voilà une chose qui était passée sous les annales de miss Hebi, qui pourtant en faisait tellement qu'elle ne pouvait rien changer...


    Si je crache sur ta tombe, Eywa me délivrera ?


    Aura, ton cynisme, ta haine. Tu as pénétré dans mon esprit sans vouloir en sortir, et tu me calques, tu me hais et me méprise. Mais qui crois-tu voir d'autre qu'une simple soeur ? Une ennemie, une tueuse ? Comment t'expliquer que jamais je n'aurais été capable d'une telle ignominie ? Que tout cela n'est qu'une terrible méprise, et une horrible faute involontaire ? Mais me croirais-tu, en vérité ? Tu me mépriserais et me jetterais à bas. Et je te comprends, je le ferais également. Je tuerai ce monstre qui m'a privé de corps, mais qui ne m'a pas détruit mon âme. Je le harcèlerais, le suivrait où que j'aille, sans jamais chercher à savoir si je devais faire quelque chose, ou pas. Je le ferais. Eliminerais ceux qu'elle aime. Jetterais à bas ses bons sentiments pour les remplacer par des raclures. Tuer l'impossible pour éloigner l'invisible. Ne jamais revenir en arrière, et toujours aller de l'avant. La peur est faite pour les faibles et les pseudos érudits. Moi, je suis une princesse de la souffrance. Je n'ai plus peur de rien... la mort serait pour moi, une véritable délivrance. Une sorte de jouissance après un acte plein de violence. La violence, la fleur de l'âme, la douceur de l'amour, la puissance de l'infini. Un Na'vi. Une Omaticaya. Mais cela ne signifie rien. Nous ne sommes que des êtres. Il n'y a pas de différence, pas de regroupement. Nous sommes ce que nous faisons de nous. Nous ne pouvons pas échapper à la mort. Nous ne pouvons pas échapper à l'emprise de la déesse à la suite de celle-ci. Si cela avait été possible, je me serais tuée depuis longtemps. Pour ne plus entendre parler de toi, Aura, et d'elle, Eywa, monstre de cruauté, prêtresse de mes fesses.


    Gare à toi, tu blasphèmes.

    Une connaissance, rien de plus, cette fille n'est que cela. Une vague connaissance. Une voisine de hamac, qui se tourne et se retourne à l'entente de nos chuchotements. De mes chuchotements.
    Elle ignore même jusqu'à la naissance de ton existence. Elle ne sait pas que tu es, Aura, la pire malédiction que personne ne pourra jamais connaître. Elle ne te sait pas futile comme la brise et mauvaise comme les rafales. Elle ne te sait pas changeante comme l'eau et ferme comme le métal froid des humains, des étrangers. Elle t'ignore, et elle le fait bien. Il serait si mauvais de te connaître, Aura. Les gens ne comprendraient pas. Et je serais chassée de l'arbre maison, condamnée à errer sans but. Sans attaches. Ma mère, je ne veux plus te voir. Je veux te tuer, même, t'éliminer, t'annihiler une bonne fois pour toutes. Sentir ton corps se déchirer entre mes mains, ton sang se répandre sur ma peau. Et sourire, sourire de ta souffrance, pour te condamner à aimer une déesse aussi vaine et mauvaise qu'Eywa. Vous n'êtes qu'une bande d'imbéciles. Elle existe, mais il faut la haïr. Jamais elle ne m'a rien accordé d'autre que le chagrin. La nourriture, l'eau. Hommes ont tué Gaïa. Ils n'en sont pas morts. Au contraire, vivent-ils mieux aujourd’hui ? Ne sont-ils pas plus évolués et intelligents que nous ? Des pantins certes, mais des pantins bien malins pour leur race. Des pantins articulés formulant des mots articulés et compréhensibles. Toi, petite, tu me regardes avec tes yeux grands ouverts, cherchant une prise sur moi pour t'agripper, mais tout cela n'est que vanité. Il n'y a rien de pire que ma souffrance. Et si cela se lit dans mes yeux, jamais la raison ne se lira.

    Chasse-la. Sa place est dans le vide. Chasse-la, comme tu as chassé tous les autres. Personne ne peut t'aimer autrement que moi.

    Le fait est, Aura, que tu ne m'aimes pas...

    "Whow ! Du clame ma soeur !"

    Envie de rire, irrépressible. Ma souffrance est trop puissante, trop destructrice. Trop dure pour vous. Je n'ai pas de soeur, si ce n'est celle qui rôde dans mon corps et emprisonne mes pensées pour mieux les détruire... Ici, rien ne compte que ma haine. Le danger guettera tant que vous resterez près de moi. Il n'y a pas de salut, juste la souffrance. Juste ce qui constituera ma part de détestable. Tout ce que vous faites n'est que le produit de l'ennui le plus clair. Et si tu t'approches trop, ma "soeur", tu goûteras à notre fureur et à notre mépris. Ne penses-tu pas qu'il n'est pas encore l'heure pour toi de passer de vie à trépas ?


    "Je t'ai suivi jusqu'ici, tu ne sembles pas aller très bien ces derniers temps... As tu besoin d'aide ?"

    Un rire, mais ce n'est pas le mien. C'est Aura qui rit par ma bouche, un rire atrocement cruel et sans vergogne. Je veux tuer, mais pas toi. Elle, elle cherche à se moquer, à te railler. Vas-tu te laisser faire, jeune fille ? Ou vas-tu dégainer à nouveau ton couteau, comme tu l'as fait tantôt ? La lame sifflante à mes oreilles. Tu n'es pas discrète. Tu n'es encore qu'une enfant. Et je suis bien déçue à ce propos, car je ne veux pas de toi. Je ne veux pas de toi, encore moins de ton soutien. Je n'ai pas d'attaches. Je suis seule ici. Seule, et j'espère que cela, tu l'auras compris. Mais alors pourquoi rester ici ? Alors qu'à présent retournée vers toi je te toise, menaçante, comme le toruk dans le ciel ?

    "M'aider ? Tu veux m'aider ? De quel droit m'as-tu suivie jusqu'ici ?"


    Aura dégaine. Attention au choc.

    Lorsque tu parles avec ma bouche, ma voix change...

    "La mort serait ton seul salut..."

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    MessageSujet: Re: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptyLun 17 Mai - 14:43

    "La mort serait ton seul salut..."

    Un pas. C'était la distance qui les séparée l'une de l'autre. Le temps semblait s'être arrété alors qu'elle avait prononcé ces derniers mots. Les deux silhouettes de trois mètres qui se faisaient face, et se découpaient dans le matin, projetant leur ombre sur les falaises.
    Maywe'hufne ne savait que faire : Hebi été dérangée, cela ne faisait aucun doute, mais elle était surtout dérangeante, et May' n'avait jamais ressentit ce sentiment malsain d'insécurité, même le jour ou elle s'était fait attaquer par des loups-vipères.

    Oui, malsain, c'était le mot.

    C'était comme si une autre personne avait parlée, menaçante, irratonelle et immorale, ce qui confortait encore plus Maywe'hufne dans l'idée que Hebi n'était pas "normale".
    Elle préféra reculer d'un pas au moins, mais pas plus, sa main gauche prète à sortir sa dague, se courbant en position défensive.

    Non ! Pas comme ça ! Cela dépasse de trop loin ton niveau, il faut prévenir l'Olo'Eyktan, un Omaticaya est en grande détresse, mais incontrolable et ... dangereuse.

    Elle se redressa, pour braver cette tentative d'intimidation, et répliqua d'un air qui se voulait doux, compatissant et apaisant :


    "A quoi servirait un clan si l'entraide, le partage et l'amitié n'étaient pas les fondements même de ce clan ? Nous crois-tu hostile ou ennemis ? Si je t'appelle "ma soeur" n'est ce pas que tu est membre d'un clan, celui des Omaticayas et d'un ensemble plus vaste, celui du peuple Na'vi ?

    Tu me demandes pourquoi je t'ai suivis ? Mais c'est que tu as besoin d'aide, de l'aide du clan, de l'aide du peuple ! Je t'ai longuement observé, et tu sembles te parler à toi même, je sais que c'est la source de ton malheure, mais je sais aussi que c'est dans ces moments là que l'on a besoin des autres. Tu t'enfermes sur toi même, sur ton propore monde, et bientôt, il te semblera être seule, abandonnée de tous alors que tu es entourée, par des gens qui s'intéressent à toi ! Ouvre toi, ouvre toi à nous et nous essayerons de résoudre tes problèmes ! Rentrons au village, la Tsahik trouvera surement un remède à tes maux, pour que tu puisses marcher comme nous, parmi le peuple."
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    MessageSujet: Re: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptyVen 21 Mai - 16:55

    Le monde était sans pitié. Un panel de terreur absolue et d'émotion sanglante. Avancer dans ce milieu c'était mourir à petit feu. Un suicide que je me régalais de tenter, avec le plus de plaisir possible. Pour moi et pour Aura, cette petite garce sans pitié. Je ressentais un profond dépis, dans les tréfonds de mon être. Une sorte de fascination presque aveugle. Une sorte d'amour et de haine, mélangés. Quand je songeais à l'auteur de ces exactions, je n'avais qu'une envie c'était sortir ma dague et me poignarder le coeur. Que devais-je faire ? Continuer ou périr ? Voir ma lumière mourir à petit feu ? Ou attendre de sentir enfin, cette lumière que j'attends depuis toujours ?

    Paisible luminaire que celui que nous ne voyons pas.


    Nous avons des peines des haines, des horreurs cachées et enfouies dans notre âme pour que nous puissions éviter d'en voir la noirceur. Quelque chose de caché était toujours quelque chose à garder. J'avais retenu cette règle, et personne ne connaissait l'existence d'Aura. Et c'était d'ailleurs pour cela que tout le monde me haïssait. Quelque chose... quelque chose. Tu es quelque chose. Une âme vagabonde perdue dans le néant et la noirceur d'un esprit déchu par la Déesse. Tu n'as pas de vie, tu n'es que haine. Juste une ombre insatiable de cruauté. Une prêtresse de la mort. Divinité sans aucun goût ni saveur. Tu n'es qu'un jouet. Un jouet de la Déesse montée contre moi. Mais un jour tu tomberas, et là, nous verrons qui se moquera de l'autre. Tu t'avilieras et tomberas dans une lutte sans fin contre un être invisible et sans saveur. Et je rirais, Aura, je rirais de ta grande stupidité. Tu ne seras plus qu'un plein vide. Une mort atroce, non ?

    La ferme.


    Des mots, aussi tranchants qu'une lame. Mais avançons. Je te connais Aura. Trop bien d'ailleurs. Alors nous écoutons d'une oreille peu amène ce que la gamine me crache d'une voix qui se veut douce mais qui n'est que le masque d'une peur silencieuse. Cela se voit, jeune fille. T'es prête à dégainer...


    "A quoi servirait un clan si l'entraide,
    le partage et l'amitié n'étaient pas les fondements même de ce clan ?
    Nous crois-tu hostile ou ennemis ? Si je t'appelle "ma soeur" n'est ce
    pas que tu est membre d'un clan, celui des Omaticayas et d'un ensemble
    plus vaste, celui du peuple Na'vi ?
    "

    Non. Jamais de la vie. Il n'y a pas de clan pour moi. Et cela, tu vas bien vite le comprendre.


    Tu me demandes pourquoi je t'ai suivis ? Mais
    c'est que tu as besoin d'aide, de l'aide du clan, de l'aide du peuple !
    Je t'ai longuement observé, et tu sembles te parler à toi même, je sais
    que c'est la source de ton malheur, mais je sais aussi que c'est dans
    ces moments là que l'on a besoin des autres. Tu t'enfermes sur toi
    même, sur ton propre monde, et bientôt, il te semblera être seule,
    abandonnée de tous alors que tu es entourée, par des gens qui
    s'intéressent à toi ! Ouvre toi, ouvre toi à nous et nous essayerons de
    résoudre tes problèmes ! Rentrons au village, la Tsahik trouvera
    surement un remède à tes maux, pour que tu puisses marcher comme nous,
    parmi le peuple."


    S'en est trop. Je me jette sur l'insolente et l'attrape par la gorge. Elle a tenté de prendre son couteau. Mais je suis trop rapide et elle l'a échappé. Je la plaque violemment contre un rocher et sors moi même mon arme... La lame brille. Mes yeux aussi. D'une fureur aussi meurtrière que la pointe de ma dague.


    "Pour qui tu te prends, espèce de petite idiote ?! Tu m'as suivie jusqu'ici, une erreur qui aurait pu te coûter la vie ! Et en plus de cela tu te permets de me donner des conseils ?!"

    Un grondement de rage s'échappant de ma poitrine. Il n'est pas question qu'un affront pareil passe. Tu vas subir ma colère. Imbécile.


    Fais-la souffrir.


    "Nous allons mettre les choses au point. Premièrement je ne suis pas ta soeur. Ni la tienne ni celle de personne d'autre. Je n'ai pas de famille ! Pas d'amis et je n'en veux pas. Je suis trop dangereuse pour vous. Et la Tsahik, que crois-tu qu'elle soit capable de faire ?! Personne ne peut m'aider car c'est Eywa qui m'a maudite ! Cette ordure d'entité que toi et ce peuple bavant à ses pieds vénerez jour et nuit ! Tu ne peux pas m'aider, compris ? Personne ne le peut. Car cela concerne deux personnes. Moi, et moi."

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    MessageSujet: Re: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptyVen 21 Mai - 19:06

    May' était complètement paniquée et ne pouvait que subir le couroux de Hebi. Elle attendait le coup de dague qui ne venait pas et cela semblait durer une éternité. Alors que son bourreau décida finalement de enfin désserer légerement son étreinte, elle se dégagea dans un effort sur-humain et fit un bond hors de portée de Hebi avant de s'écrouler sur ses genoux, les deux mains sur sa gorge, peinant à reprendre son souffle.

    Trop s'en était trop ! Cette malade l'avait non seulement insulté mais aussi Eywa et l'avait agresser ! Elle envisagea un instant de sortir sa dague et combattre cette erreur de la nature mais après ce qu'elle venait de subir, elle n'en était pas prète physiquement. Elle essaya de se relever plusieurs fois mais retombait lourdement au sol, toujours à bout de souffle. Elle réessaya encore une fois et parvint à se relever, non sans mal, et en titubant sur plusieurs pas. Une fois son équilibre retrouvé, elle cracha ses derniers mots à celle qui se croyait maudite :



    "-Personne ne peut t'aider ? Et bien dans ce cas tu n'as plus qu'à mourrir, seule, abandonnée de tous, à ruminer ta folie et te tuer à petit feu ! Ni ton corps, ni ton esprit ne trouvera le repos, et ce sera dans l'ombre et le froid que tu finiras tes jours ! Effectivement, tu est maudite par Eywa car tu est une erreur dans Sa perfection ! Commes ces tawtute qui détruisent notre monde ! Tu est poussière et tu retournera à la poussière, un jours où l'autre, car tu monopolise de l'énergie qui pourrait servir à un être utile !
    Tu ne veux personne ? Et bien c'est gagner ! Car plus aucun Omaticaya ne t'adressera la parole ! Et ne t'inquiète pas, plus personne ne viendra te suivre à l'avenir !"



    Sa voix était étrangement déformée encore sous l'effet de la strangulation.
    Au fond d'elle, une colère bouillante essayait de resurgir, mais May' se refusait à faire usage des armes sur son peuple, au moins elle, même contre ce type d'individu. Mais encore plus profondement enfouit, cela la rendait tout de même triste de voir le pitoyable état de Hebi. Enfin, que faire pour montrer la raison au plus irrationnel des fous ?

    C'est d'un pas bien décidé que Maywe'hufne commença à s'éloigner de Hebi, en direction de la foret.
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    MessageSujet: Re: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptySam 22 Mai - 18:20

    Je suis une âme immortelle, une essence de vie. Un être de chair contemplatif mais voué aux Ténèbres. Une brume persistante, un soldat sans pitié, une escorte de petits bataillons sur le chemin de ma mort. Une cruche pleine de vide. L'infini où je suis engloutie, en gros... Mon monde ne tourne pas, il virevolte au rythme de mes envies et court en direction du soleil couchant. Car lorsque plongée dans les méandres de mon coeur j'observe les lumières du soir, je sens les âmes vagabondes en moi se déchaîner. C'est une bataille entre moi et moi, un coeur gorgé de séditions. Pourquoi ? Doit-on me condamner ? Tu sembles le dire, en tout cas. Tu es comme les autres, tu ne vois rien, tu n'entends rien. Perdue dans la contemplation de cette putain de nature que comme tous les autres tu adores. Mais tu n'es pas à blâmer après tout. Tu n'as fait que suivre ce mouvement perpétuel que tes "ancêtres" t'ont appris. Mais jamais nous ne comprendrons cette manière de réfléchi. Personne encore chez le Peuple n'a véritablement été maudit par la Malfaisante. Seulement moi, et pour une raison que j'ignore encore. Mais lorsque je le découvrirai, tu subiras mon courroux. De la même manière que cette miss en a vu les prémices. Car ce n'est que le début, jeune Princesse... le début simple mais réaliste de ma profonde colère. Doit-on me blâmer car mon âme est déchirée ? Il n'y a donc aucune muse pour me chanter l'aomur et la paix ?

    Non. Tu es seule. Seule comme rien, seule comme tout. Tout le monde est seul.


    Elle parle mais je ne veux pas l'écouter. Mais malgré moi ses mots m'opressent. Un crachat, une injonction pleine de venin. J'aimerais que mon corpsse jette quelque part et reste, immobile et silencieux, auprès des âmes ingrates de mon être. J'aimerais cesser d'être matière pour pouvoir traverser le mur de l'impossible et toucher le soleil. Si ma consistance pouvait être nue je frôlerais les étoiles. Du bout de mes mains invisibles naîtrait un arc-en-ciel incandescent et translucide. Mon âme danserait à la manière d'une ballerine. Je veux vivre autre chose. Je donnerais n'importe quoi. Vraimen, n'importe quoi... pour changer le cours de ma vie, pour sentir mes doigts glisser le long des touches de mon existence pour en produire une harmonie parfaite. Pas ces sons dissonnants qui divaguent au creux de mon esprit. Une tache d'encre sur la plus pure des étoffes. Du sang sur des draps déjà pourpres et dépourvus de la moindre poésie... si tu savais ma pauvre fille ce que j'endure jour et nuit, oserais-tu me parler ainsi ? Mes yeux, peu à peu, se remplissent de larmes silencieuses. Mais je les masque du revers de ma main fine. Aucun sentiment autre que la colère. Juste l'âme, l'âme qui vogue, qui grandit puis meurt. Lorsque je mourrais, j'espère ne pas tomber entre tes mains de sorcière. Je veux errer dans ce monde et détruire la nature. Je ne veux plus qu'elle vive, cette déesse impie. Je veux la sentir agoniser entre mes doigts, sentir sa lumière mourir sur un mur invisible. Voir son existence vaciller. Contempler sa chute. Et rire, rire sans m'arrêter, sans faire attention.


    Mais cela te condamne, pauvre folle...


    "-Personne ne peut t'aider ? Et bien dans
    ce cas tu n'as plus qu'à mourrir, seule, abandonnée de tous, à ruminer
    ta folie et te tuer à petit feu ! Ni ton corps, ni ton esprit ne
    trouvera le repos, et ce sera dans l'ombre et le froid que tu finiras
    tes jours ! Effectivement, tu est maudite par Eywa car tu est une
    erreur dans Sa perfection ! Commes ces tawtute qui détruisent notre
    monde ! Tu est poussière et tu retournera à la poussière, un jours où
    l'autre, car tu monopolise de l'énergie qui pourrait servir à un être
    utile !

    Tu ne veux personne ? Et bien c'est gagner ! Car plus aucun
    Omaticaya ne t'adressera la parole ! Et ne t'inquiète pas, plus
    personne ne viendra te suivre à l'avenir !"


    Attraper son couteau, au sol. Le jeter dans sa direction, sans la viser. Tu ignores qui je suis mais tu te permets de m'insulter ainsi. Je m'imagine cette jeune fille si pleine de colère, cette gamine qui ne sait même pas marcher droit. Il est bien trop compliqué de comprendre un être comme moi. Au fond je sais parfaitement que quoi que je fasse je serais haïe et méprisée... et j'en suis consciente. Tu peux dire ce que tu désire. Rien n'est impi chez moi. Tu dois peser tes mots et en sentir la masse. Car sur moi ils rebondissent et leur poids triple.
    Le couteau va se ficher sur un rocher, juste à côté d'elle. Elle se retourne, terrifiée. Croit-elle que je voulais la tuer ? Jamais je ne ferais cela dans son dos. La lâcheté a ses limites. J'ai un code d'honneur. Aura en a un. A nous deux nous pouvons tuer le plus irascible des ennemis. Nous somme puissantes et fourbes. N'oublie jamais à qui tu as affaire... May'.


    "T'as oublié ce truc. Bien que je doute qu'il serve à quelque chose..."


    Pencher la tête sur le côté, et s'asseoir en tailleurs. Regarder dans le blanc des yeux cette fille qui nous observe avec perplexité. Moi également, je suis curieuse de savoir quelles surprises me réserve cette enfant. Je ne suis pas effrayée. Mais je ne suis pas non plus méprisante. Juste entre les deux. De quoi faire vibrer mon être d'une curiosité toute nouvelle. Aura se tait ; pour le moment, j'ai le monopole de la parole, et je compte bien en profiter. Toute agressivité disparue, je lance sur un ton des plus secs.


    "Mais dis-moi, Maywe'hufne... de quel droit peux-tu ainsi proférer tes malédictions sur quelqu'un comme moi ? Tu ignores donc les codes de tes ancêtres ? Je fais exception, car moi, je ne suis personne dans ce monde. Mais toi, respecte la politesse des Omaticayas. Tu éviteras ainsi de t'humilier devant moi et de te déshonorer. Tu as encore beaucoup à apprendre. Et ce que je vais te dire ne te sera pas inutile, alors écoute bien."


    Reste assise. Elle s'approche de quelques pas. J'ai l'impression qu'elle retient ses mots, mais comprend les miens, et en pèse le pour et le contre. Je ne m'arrête pas là. Un sourire légèrement moqueur se dégage de mon visage. Mais rien ne transparaît. Je suis aussi froide que le cristal. Aucune émotion.

    "J'ai eu 23 ans la semaine dernière. Et personne ne l'a su. Car au sein des Omaticayas je n'ai jamais existé. Je ne suis née qu'une fois. Et je terminerai ma vie ainsi. Je vis en permanence une torture dont tu n'as pas conscience. Un coup blanc, un coup noir. La gentillesse face à la méchanceté, un combat en moi, qui ne s'arrêtera jamais.
    Jusqu'à ce jour tu es la seule à avoir entendu mes cris. Car en effet. Personne ne m'a suivie, jamais. Personne n'a prêté attention à moi. Et tant mieux pour eux. Car je suis capable de tuer n'importe qui. Toi, la Tsahik, même Neytiri si l'envie m'en prend. Je suis instable, colérique et violente. Tu n'aurais jamais du me suivre. Car pour tous, je suis une énigme. Pour toi aussi. Une énigme bien difficile à déchiffrer puisque personne encore n'a découvert la cause de mon mal... et je ne la dirai pas. Mais retiens tes mots face à moi. Car en blessant une âme, tu en attaque une autre..."

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    MessageSujet: Re: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptySam 22 Mai - 21:17

    May’ sursauta lorsque Hebi envoya sa dague contre le rocher. Elle avait essayé de la tuer par strangulation et la voilà maintenant qui s’amuse à lui envoyer des couteaux ! Elle n’est vraiment, mais alors vraiment pas bien. Et la voilà qui commence à lui parler comme si de rien n’était ! Cependant, elle décela encore un changement de voix chez Hebi et cette dernière retrouvait une voix normale. Maywe’hufne décida de lui prêter une oreille attentive.

    Elle prit soin de ramasser sa dague au passage et de la ranger soigneusement dans son fourreau.



    "Mais dis-moi, Maywe'hufne... de quel droit peux-tu ainsi proférer tes malédictions sur quelqu'un comme moi ? Tu ignores donc les codes de tes ancêtres ? Je fais exception, car moi, je ne suis personne dans ce monde. Mais toi, respecte la politesse des Omaticayas. Tu éviteras ainsi de t'humilier devant moi et de te déshonorer. Tu as encore beaucoup à apprendre. Et ce que je vais te dire ne te sera pas inutile, alors écoute bien.
    - Et bien, tu ne veux rien me dire et d’un autre coté tu me menace et me met en garde sur ta véritable nature ! Apprends moi qui tu est VRAIMENT, car tu as beau être dangereuse, tu m’intrique sache le. Cependant, je ne veux pas mettre ma vie en danger si tu le prends comme ça. Alors dis moi ce que tu as à me dire."


    Hebi semblait s’être fermée dans une coquille inviolable, ne laissant transparaitre aucune émotion. Tant qu’elle ne devenait pas folle et se précipité sur elle pour la tuer, cela convenait à May’. Elle resta à bonne distance par précautions, au cas où…


    "-J'ai eu 23 ans la semaine dernière. Et personne ne l'a su. Car au sein des Omaticayas je n'ai jamais existé. Je ne suis née qu'une fois. Et je terminerai ma vie ainsi. Je vis en permanence une torture dont tu n'as pas conscience. Un coup blanc, un coup noir. La gentillesse face à la méchanceté, un combat en moi, qui ne s'arrêtera jamais.
    Jusqu'à ce jour tu es la seule à avoir entendu mes cris. Car en effet. Personne ne m'a suivie, jamais. Personne n'a prêté attention à moi. Et tant mieux pour eux. Car je suis capable de tuer n'importe qui. Toi, la Tsahik, même Neytiri si l'envie m'en prend. Je suis instable, colérique et violente. Tu n'aurais jamais du me suivre. Car pour tous, je suis une énigme. Pour toi aussi. Une énigme bien difficile à déchiffrer puisque personne encore n'a découvert la cause de mon mal... et je ne la dirai pas. Mais retiens tes mots face à moi. Car en blessant une âme, tu en attaque une autre...

    -Serais-tu en train de me dire que deux âmes se déchirent dans ton corps ? Comme les tawtute qui eux ont deux corps pour une âme ? C’est alors une bien triste douleur qui t’accable. Si c’est des excuses que tu réclames, je te les donne. Mais sache que tu me fais de la peine, même si tu ne veux pas de ma pitié, c’est comme un réflexe chez moi. Ne me blâme pas car nous avons tous des secrets, des défauts et des fardeaux. Bien sur, certains plus lourds que d’autres, et tu est la meilleurs placée.
    Si tu m’a épargnée, n’est ce pas parce que je suis la seule à avoir jamais écouter tes cris de douleurs ?"
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    MessageSujet: Re: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptyDim 23 Mai - 18:37

    Soleil d'encre sur nuit de glace. Une obscure pensée assaillant la poitrine, des picotements presque inconnus parcourant le corps à moitié nu de la jeune femme. Elle regarde le ciel comme si son dernier jour était arrivé. Elle détaille les astres, donne des noms aux étoiles. Nomme les astres et avance, la main tendue vers la toile sombre de la nuit, éclairée par des lueurs perpétuées. Presque imperceptible, ce mouvement qu'elle esquisse, ces yeux qui clignent, ces paupières qui ne forment qu'un avec le reste de sa pensée. Sa bouche, sèche, ouverte comme pour saluer le soleil, ce soleil qui ne viendra que dans des heures. Dans ta tête, toujours ces mêmes cris. Ils t'empêchent de te reposer. Ce sont des hurlements de souffrance, comme si on avait enfoncé un poignard dans un corps en vie et qu'on le tournait et retournait dans la plaie sans pitié aucune. Des cris de détresse, de douleur, de tout ce que nous voulons. Mais surtout, des cris factices. Du faux. De la culpabilité mordante, résultat doux d'une haine sans merci. Marcher dans des flaques imperceptibles et sentir la douleur progresser dans notre tête, un mal impossible à calmer, impossible à défaire. Un mal bien trop douloureux. C'est presque une chance qu'elle a, de s'asseoir auprès de l'eau et de sentir les lueurs bleutées de cette nature vivante auprès d'elle. Cette nature si détestée. Eywa la Malveillante. C'est le nouveau nom que je t'ai accordé. Il te plaît ? Non ? Dommage. Car je ne changerai pas d'avis ; il ne te va que trop bien.

    T'imagines-tu en train de l'étrangler ?

    Je t'observe du coin de l'oeil, toi, si suspicieuse, le regard encore voilé d'une certaine colère. De la peur aussi. Elle a enfin compris que je ne suis pas une des leurs. Je suis dangereuse et solitaire. Je suis une créature translucide. Quelque chose qui ne peut vivre, ici. Quelque chose qui ne trouvera sa source nulle part. Car un virus mortel la prend en main et la dévore à petit feu. Je suis un monstre de fureur, un monstre de sadisme. Une déesse de la colère. Une succube de l'incompréhension. Si fragile mais si puissante. Maternelle, mais féroce. La liberté c'est le pouvoir. Moi, je suis prisonnière d'elle, elle qui murmure toutes ces phrases sans queue ni tête d'une voix moqueuse, provocatrice. Elle qui ne veut que moi et rejette les autres. Elle, dont je sens pointer la colère. Ce regard qui devient dur est si typique de moi. Si prévisible. Si puissant aussi. Une aura de malfaisance. Une perle de mystère. Tu as raison de ne pas t'approcher, May'. Car même moi j'ignore l'instant où c'est mon poignard que je jetterais, et dans le seul et unique but de mettre fin à ta vie déjà si peu avancée. Désires-tu une mort douce, ou lente ? Veux-tu goûter aux frasques de l'avenir ? Tu es curieuse, je peux lire ce pétillement dans tes yeux. Tu es pleine de vie car dans ta tête tu es seule. Tu n'as pas de Voix. Tu n'entends pas Eywa se moquer de toi, tu l'admires bien trop pour cela. La solitude te dévore comme une flamme ardente, car tu ne sais pas comment agir face aux agissements de cette absence. Mais au moins, tu ne désire pas l'impossible. Tu es tranquille, avec tes petites pensées bien calées dans ta tête. Il n'y a pas de problème...

    A chaque problème sa solution Hebi. T'as qu'à la tuer ?


    -Serais-tu en train de me dire que deux
    âmes se déchirent dans ton corps ? Comme les tawtute qui eux ont deux
    corps pour une âme ? C’est alors une bien triste douleur qui t’accable.
    Si c’est des excuses que tu réclames, je te les donne. Mais sache que
    tu me fais de la peine, même si tu ne veux pas de ma pitié, c’est comme
    un réflexe chez moi. Ne me blâme pas car nous avons tous des secrets,
    des défauts et des fardeaux. Bien sur, certains plus lourds que
    d’autres, et tu est la meilleurs placée.

    Si tu m’a épargnée, n’est ce pas parce que je suis la seule à avoir jamais écouté tes cris de douleurs ?"

    En effet. Un léger sourire se dessine sur mon visage à l'entente de ces mots. Tu es la seule en effet. La seule qui m'ait suivie réellement car tu désirais me parler. Pas me tuer ou m'accabler de quolibets aussi méprisables les uns que les autres. Non, juste me parler. Et me comprendre. Je m'apaise, enfin. Une première depuis des années sans doute. L'heureux travail d'une simple gamine. Je suis complètement soufflée par une telle conduite. Jeune fille tu m'étonnes énormément. Mais je ne désires pas te le montrer pour le moment. Tu le sauras bien assez tôt. Au fond de moi, je suis légèrement contente de t'entendre parler. Ce ton se veut apaisant. Mais même s'il ne recèle rien d'autre que de la pitié, je suis plutôt heureuse de t'entendre.

    Attention Hebi. Ne t'aventures pas trop loin.

    Je te souris. Te fais signe de t'asseoir.

    "Les tawtute sont bien différents de moi, May'. Ils ont choisi cette vie et n'en souffrent pas. Elle, elle me détruit, petit à petit. J'ai tué quelqu'un. Et cette personne réside à présent dans mon âme. Elle m'interdit de voir quiconque, et prend mon corps si je désobéis. Je suis une esclave d'Aura. Et cela, c'est une malédiction d'Eywa... Je compte sur ta discrétion. Tu es la seule à connaître ce secret. J'imagine d'ici ce qu'il pourrait arriver si quelqu'un d'autre l'apprenait..."

    Mon sang bouillonne. Aura est furieuse. Mon secret est révélé, un secret si bien gardé depuis vingt trois ans déjà. Elle déchire mon âme, prise de folie. Un mal de tête me prend. Comme d'habitude...

    TRAITRESSE !!

    "May'... retiens une chose... Si je dis qu'Eywa m'a maudite, c'est pour une bonne raison. Je n'ai RIEN fait. Je n'ai jamais voulu sa mort..."

    MENTEUSE !
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    MessageSujet: Re: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptyMer 26 Mai - 19:00

    Maywe'hufne s'essaya non loin de Hebi, mais pas trop non plus, se laissant une marge de sécurité, toujours au cas où... Elle avait sentit la très légère bonne humeur qui avait détendue le visage de l'autre Na'vi.


    "-Les tawtute sont bien différents de moi, May'. Ils ont choisi cette vie et n'en souffrent pas. Elle, elle me détruit, petit à petit. J'ai tué quelqu'un. Et cette personne réside à présent dans mon âme. Elle m'interdit de voir quiconque, et prend mon corps si je désobéis. Je suis une esclave d'Aura. Et cela, c'est une malédiction d'Eywa... Je compte sur ta discrétion. Tu es la seule à connaître ce secret. J'imagine d'ici ce qu'il pourrait arriver si quelqu'un d'autre l'apprenait...
    -Laisse moi alors t'apprendre quelque chose, pourquoi t'ai je suivie ? Beaucoup d'Omaticayas me considèrent comme un peu simple d'esprit, trop naïve, ce en quoi je ne peux dire le contraire. Je ne possède peut-être pas la sagesse de mes ancêtres, mais pour ce qui est des sentiments, là par contre, je suis bien meilleurs que la moyenne. Je sais déchiffrer les expressions, je ressens presque les émotions de ceux qui m'entourent. Mais toi, tu es si... différente, insondable, intrigante... Mon plus grand défaut, tu l'as remarqué, est ma curiosité. Mais ton secret sera bien gardé, et même si les autres venaient à l'apprendre, ce qui ne sera jamais le cas, ils ne me croiront pas car ils me prennent pour une douce rêveuse."


    May' remarqua instantanément un subtile changement d'humeur chez Hebi. Elle se prépara à contrer tout éventualité, mais son interlocutrice semblait reprendre le dessus.


    "May'... retiens une chose... Si je dis qu'Eywa m'a maudite, c'est pour une bonne raison. Je n'ai RIEN fait. Je n'ai jamais voulu sa mort..."


    Maywe'hufne préféra ne rien dire, de peur de "réveiller la chose" en elle. Un silence gêné se fit, cependant, elle avait noté que Hebi l'avait appelé May'... était-ce une fissure dans sa carapace inviolable et menaçante ? Elle était consciente qu'elle était la seule personne qui connaissait à peu prêt l'histoire de cette Na'vi si différente.
    Elle posa ses grands yeux vairons sur Hebi, écarta une mèche de cheveux qui lui tombait sur le visage. Elle décida de la laisser continuer puisqu'elle se confiait à elle.
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    MessageSujet: Re: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptyVen 28 Mai - 22:28

    Je veux me plonger dans la plus douce des torpeurs. Ne plus entendre ton bourdonnement à mes oreilles. Ne plus percevoir que la douceur de ton être. Pas sa violence, pas sa douleur. Je me lève. Au loin, le ciel. Le tourbillon de l’air, Eywa qui « protège » sa nature. Je n’en crois pas un mot, moi qui vis dans le passé. Moi qui poursuis un but déjà fictif. Moi qui n’avance pas vers l’inconnu. Moi, je connais les horreurs cachées de la vie. J’ai vécu dedans j’en ai été baignée depuis ma naissance, je n’ai jamais crié pour m’en séparer. Et aujourd’hui, je hurle de colère et de souffrance, je déverse ma haine pour mieux me défouler de toi, de vous. Aura, cesse de me dévorer. Ne cesseras-tu donc jamais de me haïr ? Quelle erreur ais-je commis pour être ainsi méprisée ? Non, ne réponds pas. Ta réponse, je la connais. Et la douleur qu’elle génère en moi dépasse l’entendement. Ne te sens pas obligée de tout me rappeler. Pour le moment tu n’es que fureur. Fureur, parce que j’ai révélé la vérité, pour la première fois de mon existence. J’en avais besoin, beauté céleste. Je te demande humblement de me pardonner. Mais le voudras-tu ? Non tu me jetteras. Si tu pouvais me frapper, sans doute serais-je morte. Mais tu te contentes de hurler à m’en faire mal à la tête. Je ne désire rien d’autre que cela cesse… qu’une libération, enfin…

    Tu ne mérites que la mort.


    Comme celle que je t'ai offerte, Aura ? Celle que tu as eue contre mon gré ? Lorsque j'ai eu mes six ans, mon coeur a basculé dans le vide à cause de toi. Je me suis retrouvée, errante, dans la plus noire des ombres, de ton coeur sombre. J'ai voulu m'enfuir mais tu m'as enserré dans ton étau empoisonné. J'ai voulu partir mais tu m'as menacée, enfermée dans un cocon doux-amer, avant de me ramener à la triste réalité. Je t'avais tuée, en fait. Je t'avais tout simplement tuée. Comme un vulgaire animal. Je m'étais nourrie de toi sans même le désirer. Et lorsque la nouvelle me parut elle déchira mon âme. Mon âme si pleine de contemplation, celle d'une Omaticaya. Mais que suis-je maintenant ? Je n'ai plus d'existence réelle. Je n'appartiens à personne, je suis ma propre tribu. Car d'attaches il n'y a plus. Plus rien que toi, Succube aux yeux noirs, dans mon coeur et dans ma tête, qui me harcèle et me méprise. Tu m'as dit la vérité, et les larmes ont jailli de mes yeux comme des perles glacées. Dès lors mon être changea. En une journée je devins un monstre. Une petite fille auparavant si candide devint d'une cruauté insoutenable. D'amies il n'y avait plus, juste des souffres-douleur. Je les griffais et mordais, et dès lors plus personne ne m'approcha. Je m'enfermais dans une bulle invisible, celle du meurtre et de la fratrie. Celle d'un crime impuni et d'un harcèlement. Celle d'une enfant qui n'a jamais vu la lumière du jour autrement que par mes yeux. Tu te nourris avec ma bouche, pense avec ma tête. Tu mourras avec moi mais vivra à mes côtés tant que je ne t'aurais pas éliminée. Je sens naître en moi la frénésie de la douleur. Quelque chose qui se brise à mes pieds comme une boule de verre qui vient d'être pilé. Mes pieds auraient saigné.


    Arrête ça !


    "J'ai tué ma soeur. C'est l'indéniable vérité."

    Elle écarquille les yeux, incompréhension. Fait un geste pour s'enfuir, mais je lui fais un signe de rester, luttant contre la souffrance dans mon esprit. Je dois le dire. Peut-être qu'ainsi elle partira. Je conserve un espoir ténu. Même si je sais qu'il n'y en a aucun à avoir. Mais si je pouvais... Si je savais ne serais-ce que comment faire pour te rendre plus docile, ma chère soeur, ma beauté...


    "Lorsque nous étions encore en notre mère, une chose terrible s'est produite. J'ai tué ma soeur, en absorbant son énergie. Je l'ai tuée en la vidans de ses ressources... je prenais la nourriture à sa place, prenait les soins à sa place... lorsque nous sommes nées... il n'y avait qu'un des deux bébés de vivants...
    Dès lors, Eywa me maudit. Le jour de mes six ans, Aura pénétra en mon esprit. Et elle n'en sort pas. Elle me hait. Et... cela se comprend après tout..."


    Comment les retenir ? C'est bien simple, je ne les retiens pas. Je te fixe, jeune fille, les yeux pleins de ce liquide salé. Une larme coule, une seule. Ploc. Je sais ce que j'ai fait. Et jamais je ne me pardonnerais un tel affront. Quitte à mourir, pour me racheter.


    Je te hais.

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    MessageSujet: Re: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptySam 29 Mai - 16:58

    "J'ai tué ma soeur. C'est l'indéniable vérité."


    Cette phrase résonna comme une abominable révélation, laissant Maywe'hufne comme deux rond de flanc.
    Ce serait donc ça le terrible secret de Hebi ? L'origine de sa souffrance ? Son dédoublement de personnalité ? Son enfermement progressif sur elle même ?
    Elle en était toujours soufflée par le poids de cette annonce, mais Hebi continua :



    "Lorsque nous étions encore en notre mère, une chose terrible s'est produite. J'ai tué ma soeur, en absorbant son énergie. Je l'ai tuée en la vidans de ses ressources... je prenais la nourriture à sa place, prenait les soins à sa place... lorsque nous sommes nées... il n'y avait qu'un des deux bébés de vivants...
    Dès lors, Eywa me maudit. Le jour de mes six ans, Aura pénétra en mon esprit. Et elle n'en sort pas. Elle me hait. Et... cela se comprend après tout..."



    La tristesse envahit le visage de la Na'vi, une larme coula, les yeux sombres, perdues dans le vague.
    May' baissa la tête comme pour témoigner sa compassion. Elle essayait tant bien que mal de trouver des mots de réconforts, mais les acceptera-t-elle ? Est-ce que ce ne sera pas sa maléfique soeur défunte qui répondra ? Déjà qu'elle semblait avoir du mal à contenir cet esprit destructeur, la lutte permanente pouvant se lire quelques fois sur son visage. Tant pis ! La grande naïveté de May' refit surface, la poussant au delà de sa peur. Elle lança maladroitement :



    "Ta colère peut être comprise soeu... hum... Hebi, je compatis vraiment, même si cela ne change rien je suppose pour toi ou, pour "Aura". Mais sans vouloir te fâcher en aucune façon, pourquoi incriminer Eywa ? Qu'est ce qui te fait dire qu'elle t'a "maudit" ? Peut-être était-ce sa volonté que tu sois la seule à marcher parmi nous ? Je ne sais pas, mais en tout cas, j'espère que ta douleur s'en trouve allégée de t'être confiée. Encore une fois, rien ne sortira de ma bouche, je te le promet !"
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    MessageSujet: Re: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptyDim 30 Mai - 17:30

    La naïveté, c'est beau, tout simplement. Regarder ces visages candides et se féliciter intérieurement de ne pas y ressembler était pour moi une véritable félicité intérieure. Admirer, jauger. Moi, j'avais toujours été candide. Contemplative, admirative. Avec mes grands yeux ronds, je regardais les tawtute et leurs engins voler au-dessus de moi tandis que Mère conversait avec eux sur un ton calme et dégagé. Quelques uns me connaissaient comme une petite enfant au minois si agréable, si charmant. Une enfant, oui. Rien d'autre qu'une simple enfant en phase de devenir une grande Omaticaya. De jurer amour et fidélité à Eywa et de l'accompagner dans sa danse naturelle. De vivre en harmonie avec la nature. Mais avec le recul je me rendais bien vite compte de ma stupidité. Eywa n'était qu'une chimère. Tout pouvait s'expliquer. Il n'y avait pas de Dieu. Juste un enfer. Quelque chose qui nous condamne à une triste existence avec une nature stupide et incongrue. Cela n'a aucune valeur, strictement aucune. Se renfermer dans le chagrin ne sert à rien non plus, et depuis le temps j'ai appris à m'adapter à toute forme de situation. Je me promène dans la nature et mes pieds foulent le sol de terre mêlées aux racines profondes, je tue des bêtes sans proférer ces stupides prières. J'espère les sauver d'Eywa ainsi. Il n'y a pas de bonheur. Cela n'existe pas et n'existera jamais. Bien que les tawtute soient admis chez les Omaticayas, moi je les méprise. Qu'ils rentrent chez eux. Là, ils ont leur place. Ici ils n'ont que la mort. Qu'est-ce que notre monde peut leur apporter ? Un enfant en ce monde, comme celui de Tsu'ka ? Un bâtard, rien de plus. Il sera peut-être encore plus malheureux que moi. Car il subira les brimades. Il vaudrait mieux le tuer. Ce serait plus judicieux. Car enfin, il n'y a pas de futur à etre engendré par des faux Na'vi. Il n'y a juste qu'un faux sang, une fausse existence. Tu as quelques jours à peine, mais sache que je te méprise.

    Moi aussi. Il n'y a pas de nature pour lui. Je le mangerais bien d'ailleurs.

    Toi, tu m'observe d'un air compatissant, comme si j'étais une créature vouée à l'échec. Mais ce qui a tué Aura m'a rendue plus forte. A moi seule je possède l'énergie de deux êtres. Bien sûr, elle me dévore et me tue à petit feu. Mais c'est le prix à payer, et je le paye volontiers. Car mon futur est la puissance. Et un jour j'assouvirai ma vengeance sur celle qui m'a engendrée, celle qui m'a mise au monde et qui a laissé mourir ma soeur. Celle qui ignore de quels troubles je fais l'effraie. Mais qu'y puis-je après tout. Je n'ai donc pas droit à mon heure de gloire ? Je ne peux pas me jeter dans la joie et la félicité d'être un peu forte ? Je ne veux pas me vanter et je ne me fourvoierai pas. Je suis jeune. Mais déjà, je rêve de pouvoir. Aura et moi sommes capables de tout. Reines de manipulation et de trafic. Je tuerai quiconque se mettra en travers de mon chemin. Triste mégalomanie... triste pensée que de se croire plus fort que le monde lui-même. Mais je poursuivrai mon but. Je n'ai peur de rien et je ne compte pas changer quoi que ce soit. Car mon but est indéniable, et je le suivrai jusqu'au bout.

    Je tuerai Eywa.

    Je me lève avec colère. Elle est entêtée mais ne comprend rien ! Rien, de rien ! Pourquoi se fatiguer à expliquer aux idiots des choses aussi évidentes que cela ?! Mais n'est pas mon rôle ? J'ai décidé de parler. Je parlerai jusqu'au bout.

    "Eywa est à l'origine même de la vie d'après vos stupides croyances non ? C'est elle qui donne et reprend les vies ! C'est donc elle qui a choisi d'emprisonner Aura dans mon esprit et de me faire vivre mille maux ! Elle est responsable de tous mes malheurs. Elle me tue à petit feux."

    Une respiration. Une colère tangible. Et cette colère n'est pas générée par Aura cette fois-ci. Mais par moi.

    "Je la hais. Et je ne désire rien d'autre que la détruire."

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    MessageSujet: Re: Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien]   Nuées ardentes, et hurlement [PV... Quelqu'un... ça serait bien] EmptyDim 30 Mai - 19:20

    "Eywa est à l'origine même de la vie d'après vos stupides croyances non ? C'est elle qui donne et reprend les vies ! C'est donc elle qui a choisi d'emprisonner Aura dans mon esprit et de me faire vivre mille maux ! Elle est responsable de tous mes malheurs. Elle me tue à petit feux."


    La colère. Maywe'hufne la détestait lorsqu'elle n'émanait pas d'elle même. Avec ce qu'elle avait finit par dire, elle n'avait réussi qu'à énerver un peu plus Hebi, et c'était bien la dernière chose qu'elle souhaitait.

    Pourvu qu'elle contienne Aura !

    May' voyait très bien que cette discussion ne mènerait à rien mais elle doutait que Hebi la laisse partir comme ça. Elle était en quelque sorte sa prisonnière, et Maywe'hufne attendra que cette dernière lui ordonne de déguerpir ou une option moins... plaisante.
    Elle restait assise alors que l'autre Na'vi s'était levée énergiquement et parlait avec violence en faisant des cercles autour d'elle. A chaque fois qu'elle passait dans son dos, May' frémissait en imaginant ce qu'elle pouvait bien lui faire.



    "Je la hais. Et je ne désire rien d'autre que la détruire."


    May' ferma les yeux. C'était à elle de laissé couler une larme entre ses paupières mi-closes. Pourquoi tant de haine envers Eywa ? Certes peut-être était ce Sa volonté que deux âmes partagent un corps, peut être était ce le pendant des Dreamwalker ? Si Elle veille sur l'équilibre naturel, et qu'il existe plus de corps que d'esprits, ne serait-ce pas normal après tout qu'Elle décide de rétablir l'ordre en augmentant le nombre de consciences ?
    Au fond elle, elle sentait une douleur sourde, celle de son amour propre et de sa foi en Eywa qui subissait les assauts répétés de Hebi et Aura. La pauvre, elle résistait tant bien que mal à la tempête mais cela en était trop pour son jeune esprit encore fragile !

    Que faire ? Se défendre et défendre le nom de Eywa ? Ou laisser passer ces attaques, résister ?
    Mais quelle sera sa réaction si jamais May' osait encore une fois évoquer le nom de notre Grande Mère ? Aura essayera-t-elle de reprendre le dessus pour se jeter à son cou ? Mais Hebi ne la laissera-t-elle pas faire ?
    Les larmes continuaient de ruisseler sur son visage et elle ne trouvait pas de solutions, ce qui voulait signifier qu'elle devait simplement subir le courroux de la Na'vi, écouter ses désirs de vengeance, de meurtre sur l'être qu'elle chérissait le plus dans sa vie. Elle se laissait donc aller allègrement à sa tristesse qui l'enveloppa entièrement.
    Tant pis, Hebi pouvait penser ce qu'elle voulait, May' n'était déjà plus là, perdue dans ses pensées.
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