Demande d'adhésion aux Combattants Unifiés

Beyda'amo aiguisait sa double lame avec une pierre à silex lorsqu'un son vint rompre le calme du sanctuaire. On pouvait distinguer assez clairement les mots Olo'eyktan, un Cavalier des plaines était donc à la recherche de son chef. Beyda'amo rangea son arme puis partit en direction de l'entrée du sanctuaire d'où l'appelle provenait. Quelques nies de verres luisant plus tard, le guerrier tomba sur Ospemal.

"Tu m'a appellé?"

La jeune guerrière hôcha la tête, acquiestant les mots de ce dernier. Elle sourit mentalement à l'idée de partager une cause, voir un but commun avec les différents peuples de Pandora qu'elle avait encore à rencontrer. Sa vie venait peut-être tout juste de commencer, d'avoir trouver un chemin, après tout.

"Je serais à vos ordre Maréchal..." souffla-t-elle.

Elle ferma encore les yeux, et se courba en guise de gratitude ainsi que sa queue pendant un instant, avant de refaire face à Beyda'amo. Tous les traits de ce dernier montrait ce qu'était un guerrier endurcit... Quelqu'un qui avait connu la guerre, bref. Elle n'aurait sû en dire autant pour elle même, au contraire, dans sa vie elle avait rencontrer que peu d'humains et jamais elle n'eût perdu quoi que se soit à leur dépend... Mais tout ce qu'elle ait jamais entendu à leur propos ne fût que du négatif... La peine qu'ils avaient infligés à son peuple. Se serait une autre chose qui lui resterait à voir de ses propres yeux, pour comprendre.

"Que puis je donc faire afin de me prouver?" demanda-t-elle alors avec conviction.

Ospemal ferma encore les yeux, et se courba puis demanda alors avec conviction ce qu'elle pouvait donc faire afin de se prouver.
Un sourire s'esquissa sur le visage du Maréchal et en un fragment de seconde il arma sa double lame sur le coup de la Na'Vi.

''Te voila dans une bien mauvaise posture, que va tu faire pour te tirer de là?
Attention si tu te rate tu meure!'' dit-il en commençant à se gausser.

Une froideur soudaine s'abattu sur son coup. Les yeux d'Ospemal s'ouvrèrent le plus grand qu'ils puissent, afin qu'elle remarque que c'était en fait la lame de nul autre que le maréchal. Il se tenait là, attendant une réaction sans doute. Et dans la plus grande honnêteté, elle ne s'attendait pas à celle là!

''Te voila dans une bien mauvaise posture, que va tu faire pour te tirer de là?
Attention si tu te rate tu meure" nota-t-il.

Elle esquissa un sourire quelque peu mal à l'aise, mais il n'avait point tort. On ne voit jamais le pire venir... À chacune de ses respirations, le coup de la jeune na'vi s'enfonçait encore plus contre la pointe de la lame de ce dernier. En aucun cas elle ne devait s'y attarder... Mais ce fût si soudain!

Bien évidement elle portait sa hâche de cérémonie à sa taille, mais la saisir alerterait aussitôt le maréchal et cela serait bien la fin! Pour le moment, elle devait commencer par sortir de cette très inconfortable position... Bien évidement son "adversaire" était une bête de guerre, mais l'instinct de survie n'était-il pas un bon allié?

Sans s'attarder une seconde de plus, elle relâcha subitement l'un de ses grognements que bien des na'vis avaient tendance à faire en de telles situations avant de dégager sa tête de l'emprise de la lame avant de rapidement passer sous le bras tendu du maréchal, au cas où il aurait le réflexe rapide de suivre son mouvement. Sans plus tarder, elle bondit de l'arrière à une assez bonne distance, le dos courbé, en position défensive en montrant les dents.

Ça venait de donner une bonne dose d'adrénaline... Mais elle resta encore sur ses gardes, ne sachant point ce que l'autre na'vi avait encore en réserve! Et la force ne s'avérerait pas à son avantage contre un mâle d'une telle carrure... Même si pour une femelle, elle était légèrement plus costaud que les siennes, l'équilibre de la nature aurait le dessus...

Beyda'amo s'était mis à font dans le combat et lorsque Ospemal pris du recule il lui envoya son couteau en pleine tête qu'elle réussi de justesse à esquiver mais Beyda'amo avait disparu. Il avait profité de l'effet de surprise pour se rapprocher et se placer derrière la Na'Vi. Elle se demanda surement ou il était quand elle l'entendu lui chuchoter à l'oreille:

''Tu es morte!''

sa double lame au même endroit qu'il y a moins d'une minute. On pouvait apercevoir une goute couler le long du coup de la Guerrière mais ce n'était pas une goute de sueur mais bien un gouttelette de sang. Beyda'amo se mis alors à la lécher langoureusement en lui murmurant:

''Le sang de mes victimes renforce mon âme guerrière, et le tien a très bon goût!''

Le temps qu'elle eût prit de se tourner... Se fût assez pour qu'il disparaisse de vue? Le coeur de la na'vi se mit à battre de plus en plus fort, le temps qu'elle regarde dans toutes les directions, sans plus l'apercevoir. C'est alors qu'un chuchotement lui parvint à l'oreille, qui se redressit au son.

"Tu es morte!"

Elle sentit un pincement à son coup, et serra un peu les dents, avant de voir le maréchal se mettre à lécher son arme qui... Avait de son sang?

''Le sang de mes victimes renforce mon âme guerrière, et le tien a très bon goût!" ajouta-t-il.

Il semblait que c'était dans sa nature de se moquer en quelque sorte... Ce qui très bizarrement, fit rire la na'vi. C'était un jeu en quelque sorte pour lui, de se battre. S'il en était ainsi alors...

En un mouvement brusque, elle brandit sa hâche en se tournant, repoussant autant son adversaire qu'elle même. Elle recourba le dos à nouveau, prenant position. Mais pour une certaine raison, elle ne pût s'empêcher de sourire et de lancer quelques mots,

"Devrais-je prendre cela pour un compliment?" lança-t-elle alors.

Ceci était trop bizarre, elle était là, sur le seuil de se faire tuer mais elle s'en trouvait... Excitée? Quelle sorte de blague c'était ça! Elle secoua la tête, tentant de rependre ses esprits. Elle devait peut-être se tenter d'attaque, alors bondit vers ce dernier, arme en main, dents serrées.

Après s'être délecté des quelques goutes du sang de son opposante, Beyda'amo remarqua que celle si ne se laisserait plus faire aussi facilement, enfin c'est ce que Ospemal devait se dire. Elle réussit tend bien que mal, à se dégager du Maréchal pour se retrouver quelques mètres plus loin où elle pris de l'élan pour attaquer avec sa grosse hache. Beyda'amo ne bougea pas, il rengaina son arme, fit dots à son attaquante et commença à partir dans l'autre direction, vers le font du sanctuaire. Mais à cette allure, il se fera trancher en deux. Ospemal brandi sa hache et commença à fendre devant elle, lorsque qu'elle fut terrassé par une douleur atroce dans le cou. Elle tomba à genou, en effet le sanctuaire n'étant autre qu'une grotte naturelle, lors de son attaque, au lieu de fendre l'air, elle se pris dans le plafond ce qui provoqua un choque puissant (la puissance qu'elle avait mis dans son attaque s'est retourné contre elle en percutant la pierre des murs), sa possédante blessure au cou qui n'était qu'une simple coupure net devin vite une plaie béante de sang.

Dans un dernier effort Ospemal lança sa hache sur Beyda'amo mais elle atterri à ses pieds car elle n'avait plus eu assez de force. Le guerrier ramassa l'arme de la guerrière et son couteau précédemment lancé puis s'approcha de la Na'Vi mal en point.

''Il est temps pour toi de mourir, quelle gâchis, comment voulez vous sauver Pandora des Humains si vous ne pouvez pas vous sauver vous même?!''

Il leva la hache au dessus du cou d'Ospemal, commença la décante, s'arrêta net et se fendit la poire comme un bolosse.

''Allez bouge toi ou tu va finir par vraiment y rester, on rentre au village pour te soigner tout ca!'' Dit-il avec un sourire le plus amical et chaud du monde.

''Je devrais peut-être pouvoir faire quelque chose de toi, mais sache que si ici je ne t'ai pas tué, la-bas ils n'hésiteront pas à le faire sans rechigner. Garde le toi pour dit, mais ca, tu le sais certainement déjà.''

Elle n'avait pas atteint sa cible. Après une telle remarque, elle s'effronda sur ses genoux, ayant atteint ses limites. Nombreuses fois dans sa vie elle a sût s'humilier elle même, mais ça c'était le top. Il venait de relever la hâche contre elle, mais pendant un moment sa vision fût trop flou et son ouie trop perturbée pour donner attention à un si important détail. Elle était plus choquée qu'effrayée disons...

"''Allez bouge toi ou tu va finir par vraiment y rester, on rentre au village pour te soigner tout ca!"

Ses mots sonnèrent si amicaux... Cela faisait presque peur. Ospemal avait retenue son souffle un instant. C'était tout un revers de situation en effet. Avec hésitation, elle se retourna vers son chef, tentant de ne pas le voir trop flou. Était-ce l'art de passer de mode guerrier à sympathisant? Elle ne savait même pas si elle devait en remercier qui que se soit... Elle ne pouvait juste pas se pardonner... Elle n'avait pas été à la hauteur.

''Je devrais peut-être pouvoir faire quelque chose de toi, mais sache que si ici je ne t'ai pas tué, la-bas ils n'hésiteront pas à le faire sans rechigner. Garde le toi pour dit, mais ca, tu le sais certainement déjà.'' ajouta-t-il.

Il n'avait pas tort. Pas du tout... Mais elle ne pourrait revenir sur ses paroles. Alors la jeune na'vi se remise sur ses pieds, afin de réaliser que sa plaie s'était tellement ouverte que son sang s'était déversé jusqu'en bas de ses hanches. On aurait crût qu'un palulukan lui aurait marché dessus! Bref, la douleur avait peut-être disparue mais du sang, elle en avait assez perdu.

Elle suivit donc le maréchal, tête basse. Elle ne pourrait admettre autre qu'il a dans le fond bien raison... Il y a pas de place pour la pitié. Elle devrait complètement oublier le concept de la pitié plutôt... Mais encore là, elle ne pût faire autre que garder sa main au niveau de sa plaie, et de serrer les dents. Elle n'allait point implorer, non ce n'est pas comme cela que sa marche, elle était au courant.

"J'en suis au courant, maréchal" affirma-t-elle.

Elle accélèra le pas, avant de regarder une fois de nouveau à sa silhouette, le sang avait même sécher tout le long de son corps. C'est alors que nonchalament, elle s'adressa de nouveau au na'vi avec un léger sourire moqueur.

"Alors, enseigner à une casse-pied, sa vous dit?"

Beyda'amo dégagea d'un geste la main de Quel'danos qui était posé sur son épaule:

''Non mais tu te prend pour qui toi, on a pas gardé les Métabêtes ensemble que je sache. Peut-être que chez les Omaticaya, tu est accueilli les bras ouvert, mais ici tu doit faire tes preuves. Cependant, tu tombe bien, ca fait un bout de temps que je voulais voir les capacités des Humains aux corps de Na'Vi.''

Le Na'Vi dégaina alors une de ses double lame et dit: ''Nous allons jouter l'un contre l'autre pendant une dizaine de minutes, si tu est toujours en vie à la fin du décompte, alors tu fera peut-être parti des Combattants Unifiés.''

Le Na'Vi qui avait reconnu Quel'danos tenait une sorte de sablier dans sa main droite, se trouvant à une vingtaine de mètres des deux combattants, il se mit à crier:

''Vous êtes prêt, c'est parti!''

Beyda'amo commença donc à défier du regard son adversaire essayant de lui mettre la pression.

''Allez! Montre moi ce que tu vaux!..''

''Ne prendrais tu pas cette joute au sérieux? Tu te prend pour un prolémutis à sauter partout comme ça?

Beyda'amo s'approcha d'un des Na'Vi qui assistait au combat, lui tendit ces doubles lame puis lui pris son bâton de combat et celui d'un autre à coté.

''Au moins avec ca, je suis sur de ne pas trop abimer ton beau visage, il ne faudrait pas non plus déclencher une guerre avec les Omaticaya tout ca parce que j'aurai tranché le compagnon de Tsu'ka. Allez attrape ca que l'on commence sérieusement.''

Le Maréchal lui lança un des bâton de combat puis, alors qu'il se trouvait sur le flanc du Na'Vi, Beyda'amo tenta une attaque légère pour tester sa rapidité et sa défense. Ce dernier utilisa lui aussi son bâton de combat afin de parer l'attaque. Le Olo'eyktan sauta alors en arrière pour se remettre hors de portée de l'avatar et cette fois-ci les deux commencèrent à se tourner autour. C'était un étrange rituel. Pour un observateur, cela devait paraitre similaire au combat des mâles animaux dans la nature. Puis tout survint rapidement: Beyda'amo commença par une feinte du haut vers le bas avec la moitié inférieure de son arme. Puis il inversa l'attaque en utilisant le haut du bâton sertie. Néanmoins, son adversaire parut s'attendre à l'assaut car il para celui-ci avec grâce. Mais le chef des Cavaliers des plaines n'avait pas dit son dernier mot. Il enchaina en bondissant sur le côté par un coup au flanc, d'après ce qu'il avait remarqué, l'avatar ennemi avait une faiblesse à ce niveau là. Espérant percer sa défense, le colosse bleu frappa...

Beyda'amo frappa avec la bout de son bâton sur les côtes de son adversaire. Il avait réussit à percer sa défense , mais le bougre se battait bien. C'était enfin un adversaire potable. Ce n'était pas pour rien qu'il était le compagnon de Tsu'ka...
C'est alors qu'un coup vicieux vint percuter le Na'Vi en pleine tête. La douleur se répendit instantanément dans le corps et eu comme un effet de choc électrique: elle raviva le chef des Cavaliers. En effet l'excitation du combat commençait à le gagner totalement. Il para une nouvelle attaque de son adversaire et se baissa pour attaquer aux jambes. Néanmoins, Quel'Danos n'était pas né de la dernière pluie et il vit le coup venir. C'est ainsi qu'il put l'éviter avec succès.

Ne perdant pas espoir, Beyda'amo sauta en arrière pour quitter le corps à corps et pouvoir revenir à la charge. Bâton en main, il se décida pour une tactique très téméraire qui si elle touchait, lui permettrait de blesser son adversaire. Il prit quelques mètres de distances et inversa son mouvement reculant pour s'élancer droit devant lui sur l'avatar. Arrivé à un mètres, il planta le bout de son arme dans le sol et s'en servie comme d'un appuie. Par la traction de ses bras, il s'accrocha de toute ses force à l'autre bout du bâton et avec un énorme coup de reins, il se souleva dans les aires se propulsant pied en avant sur son adversaire. Le choc fit tomber Quel'Danos qui se retrouva coincé sous le colosse qu'était Beyda'amo.

Beyda'amo se servi de la main de Quel'Danos pour se relever mais ne s'arrêta pas la, il en profita pour lui faire une clef de bras et l'amener au sole de façon plutôt souple et sans force. Le bras droit libre, le chef Na'Vi claqua des doigts en direction du guerrier qui tenait ses doubles lames, il couru lui en apporter une.

''Alors quoi? Tu voulais m'entailler? Tu ma pris pour un Yerik? Tu veux que je te fasse la peau? Une petite cicatrice sur la joue gauche, un truk bien visible.''

C'est à ce moment la que les Combattants se mirent tous à rire à gorge déployé. Ils se firent vite rejoint par Beyda'amo:

''Ah, ah, ah, t'a eu peur hein! Bien joué, tu fait désormais parti des nôtres!''